L’amour peut devenir un jeu malsain, toxique et même dangereux quand on tombe entre les mains de la mauvaise personne. Ce n’est alors pas de l’amour mais il est trop tard, le mal a été fait, le lien créé, le piège refermé. Ces manipulateurs qui jouent avec les sentiments ont soif de domination et de pouvoir. Ceux qu’on appelle des pervers narcissiques créent un climat de peur dans le couple, ils sont des maniaques du contrôle. A tel point que le couple devient une prison pour celle qui s’est laissée prendre dans les griffes de son geôlier. C’est ce que tu as vécu ? Sache que tu n’es pas la seule et que ce n’est pas de ta faute. Par cette lettre à toi qui as été brisée par un pervers narcissique, je veux te dire qu’au contraire, tu es forte et courageuse. Et qu’il n’est jamais trop tard pour partir et te reconstruire.
Lettre à toi qui as été brisée par un pervers narcissique
A toi, à elle, à toutes les femmes brisées,
Quand tu l’as rencontré, tu ne pouvais alors pas imaginer qu’il allait devenir ta pire histoire, ta plus grande peur et envahir tes nuits de sombres cauchemars. Ces cauchemars desquels tu t’extrais difficilement, parfois en sueur, parfois en larmes.
Non, quand il est entré dans ta vie, tu as cru que tu rencontrais enfin un homme bien. L’homme parfait pour toi, tellement il t’a montré un visage d’ange. Gentil, prévenant, drôle, doux. Mais l’agneau n’était en fait qu’un loup déguisé.
Sous son sourire charmeur se cachaient en fait des crocs acérés et ses mains qui prenaient gentiment la tienne, des griffes qui allaient te blesser.
Mais évidemment, tu ne le savais pas. Tu ne pouvais pas le savoir. Personne ne le pouvait. Ce n’est pas donné à tout le monde de pouvoir démasquer un pervers narcissique en un regard, une rencontre, un rendez-vous.
Il faut dire qu’il est fort à ce jeu-là puisque c’est son mode de fonctionnement. Son mode opératoire même. Repérer sa proie, la mettre en confiance pour ensuite l’avoir à sa merci. Il sait prendre son temps, quand accélérer, quand ralentir et surtout, comment cacher son vrai visage de manipulateur.
Tu as donc succombé à son charme, sans te douter un seul instant qu’une fois qu’il t’aurait pris la main, il ne la lâcherait plus. Te voilà menottée à lui, piégée, avant même que tu le saches.
Au début, toi tu pensais qu’il était très passionné, très exclusif, et tu voyais en sa jalousie ou ses excès des preuves d’amour. Après tout, ce n’est pas offert à tout le monde d’être aimée de la sorte. Si fort, si intensément.
Ce que tu ne pouvais pas voir, c’est son jeu de manipulation pour te briser, pour te mettre en situation de dépendance affective, de faiblesse.
Car pour te manipuler, il doit te contrôler, te faire croire que tu n’es rien sans lui et que tu mérites ses cris, ses refus, ses ordres, sa violence parfois.
Et il a su t’isoler pour mieux te manipuler. Tu as eu honte, n’est-ce pas ? Et en même temps tu as cru que c’était de ta faute tout ça. Alors tu as fait taire ta honte au profit d’une fausse culpabilité.
Lettre à toi qui as été brisée par un pervers narcissique : ce n’est pas de ta faute
Le chantage affectif est devenu son mode de communication favori. Ses menaces parfois déguisées, parfois limpides, pour te faire perdre confiance en toi. Insinuer en toi cette fausse impression que tu mérites ses colères et qu’il fait tout ça pour toi.
Et puis, il faut dire qu’il sait y faire. Comment ? Après chaque fois où il a dévoilé son vrai visage, il remet son masque. Doux, enjôleur, manipulateur. Il fait ça pour toi ou à cause de toi. Il t’aime et c’est toi qui ne sais pas l’aimer comme il faut. C’est à toi de te remettre en question.
Résultat ? Tu t’excuses alors que tu n’as rien fait. Mais tu t’excuses quand même, comme si tu étais coupable de sa colère, de sa méchanceté, de sa folie. Et ainsi, il ne te laisse plus réfléchir, avoir des doutes, penser à partir. Non, il sait y faire, pour qu’une fois de plus, tu restes, prisonnière de lui, persuadée que tu mérites ce qui se passe et surtout que c’est de l’amour.
Peu à peu, tu as compris que quelque chose ne tournait pas rond, n’est-ce pas ? Seulement, tu ne sais plus où tu en es. Car il a brisé ta confiance en toi, il a su fausser la vérité et te faire douter de tout.
Mais être brisée ne veut pas dire être détruite. C’est grâce à ta force que tu es encore là, capable de comprendre que l’homme dont tu es tombée amoureuse, en fait, n’existe pas.
Oui, tu es forte, courageuse, intelligente. Debout.
S’il t’a fait du mal, s’il t’a enchaîné à lui et brisé la confiance en toi, il ne t’a pas mise à terre. Et c’est ce que tu dois retenir. Tu as eu la force de partir. Tu es sortie de son emprise, tu as mis à jour sa perversité, sa manipulation, sa violence parfois.
Non, l’amour ce n’est pas ça et tu l’as compris. Et tu as réussi, tu t’es enfuie, tu es sauvée. Il ne peut plus te faire de mal, te rabaisser, te manipuler.
La honte et la culpabilité t’accompagnent encore parfois ? Compagnes de cauchemars ou d’insomnies ? Elles alimentent tes mauvais souvenirs et conditionnent peut-être encore ta vie ? Tu es devenue méfiante et c’est normal.
Laisse-toi un peu de temps pour guérir de tout ça. Autorise-toi ce temps nécessaire pour faire le deuil. Demande de l’aide si besoin, ne te renferme pas, ne laisse pas tes sentiments de honte ou de culpabilité, infondés, gagner. La gagnante, c’est toi. Aies pour toi de la bienveillance, de l’empathie, de la positivité. Nourris-toi d’elles.
De cette épreuve tu es sortie renforcée. Cette expérience n’est pas un aveu de faiblesse, mais la preuve que tu as les ressources nécessaires pour reprendre ta vie en mains.
N’oublie pas que tu es une femme forte et indépendante. Une femme extraordinaire. Une femme résiliente. Pas une femme brisée non, mais une femme en renaissance.