Que reste-t-il de notre amour ? Où sont passés mes souvenirs de nous deux ?

Dites-le avec une lettre

Il y a des choses qu'on aimerait pouvoir écrire... Mais on ne sait pas toujours par où commencer, comment trouver les bons mots, véhiculer la bonne intention. Aujourd'hui, on vous aide à vous lancer et envoyer la lettre parfaite:

Que reste-t-il de notre amour ? Où sont passés mes souvenirs de nous deux ?Evaporés ? Evanouis ? Oubliés ? J’ai beau essayer, je n’arrive pas à me remémorer nos bons moments. C’est comme si mon cerveau faisait un blocage, que ma mémoire opérait un tri sélectif. Est-ce à dire que je t’en veux encore ? Que je n’ai pas tourné la page de notre histoire ? Ou au contraire que notre histoire fait tellement partie du passé que même mes bons souvenirs ne m’intéressent plus, ne suscitent plus aucune émotion en moi ?

Que reste-t-il de notre amour ? Où sont passés mes souvenirs de nous deux ?

Le temps de la nostalgie est passé. Pas de regrets, de « et si », de « c’était bien » mais pas non plus de larmes, de rancœur, de haine. Ce n’est pas une sensation de vide que je ressens aujourd’hui, non c’est plutôt comme un soulagement. Comme une guérison, un second souffle, oui je respire mieux, enfin.

Lorsque je repense à nous, tout me semble flou, loin, sans saveur. Je sais que nous avons été heureux ensemble souvent, malheureux parfois puis à chaque instant à la fin, mais je n’arrive plus à en ressentir l’émotion, pire je n’ai aucun souvenir qui vient se matérialiser nettement dans ma mémoire. Je n’ai pas d’image précise qui se forme devant mes yeux de tous ces instants partagés, cette vie ensemble. A part un, unique.

Pourtant je suppose qu’on s’en est créés, des souvenirs.

Des bons comme des mauvais. C’est peut-être le propre de souvenirs que de s’en aller d’eux-mêmes, de disparaître de nos pensées une fois la page définitivement tournée. Je ne suis pas amnésique et je ne renie rien, absolument rien.

Je sais où nous nous sommes rencontrés, quand nous avons échangé notre premier baiser et partagé notre intimité. Je sais que nous avons vécu ensemble, que nous avons eu des projets et concrétisé le plus beau d’entre eux. Je sais que nous avons été joyeux, amoureux, heureux.

Mais je ne m’en souviens plus…

Je sais que nous avons eu des désaccords, des disputes, des tensions. Je sais que notre histoire touchait à sa fin après ces quelques années, je sais pourquoi nous nous sommes séparés.

Mais je ne m’en souviens plus…

Oui je sais que tout cela est arrivé, que ma vie d’avant, c’était celle que je partageais avec toi. Je sais que je t’ai désiré et aimé avant de te détester et de te pleurer. T’espérer, te regretter pour finir par te désaimer totalement et t’oublier.

Au fond de moi, je sais que notre histoire m’a construite et pas seulement détruite, je sais que c’est chaque étape de la vie qui nous mène à la suivante. J’ai conscience que celle que je suis devenue est en partie le résultat de ce que nous avons vécu. Mais même si cela est marqué au plus profond de moi, que je le sais, c’est devenu une chose inconsciente.

En fait, cela appartient au passé, j’ai digéré notre histoire dans sa totalité.

Je ne regarde jamais nos photos, d’ailleurs je ne sais pas où elles sont, il n’y en a aucune sur mon téléphone.

Je n’ai plus la larme à l’œil quand j’entends notre chanson à la radio.

Non, je n’ai même plus ce petit sourire nostalgique lorsque je retombe sur un de tes messages ou une de tes lettres.

Et, à l’inverse, je n’ai plus non plus de  tristesse, de rancœur, de haine. C’est incroyable de se dire qu’on a aimé ou cru aimer quelqu’un très fort, au point de partager sa vie, de tout lui donner et qu’au final, avec le temps il ne reste rien de ces sentiments amoureux qui paraissaient pourtant être si intenses, presque vitaux.

Est-ce que je t’ai mal aimé, ou pas assez ? Que reste-t-il de notre amour ?

J’ai l’impression, avec le recul, d’avoir passé plus de temps à essayer de justifier notre histoire, à essayer d’oublier tes fautes et à ne pas te détester qu’à t’aimer. Est-ce un effet déformant de la réalité avec le temps qui s’est écoulé depuis, irrémédiablement ?

Le mal a pris le pas sur le bien à un moment donné. Ce raz de marée a balayé toutes mes émotions, tous mes sentiments pour toi. Il n’est resté qu’un champ de ruines mais l’amour n’a pas réussi à renaître et même la tendresse n’y a pas repoussé. Afin que la haine ne prenne pas toute la place, la colère, la rage qui sont des émotions trop négatives et autodestructrices, je leur ai préféré la déception et malgré tout, le respect pour ce que tu as été pour moi et ce que tu représenteras toujours.

Cette indifférence a été mon salut

J’ai sûrement traversé toutes les phases psychologiques et émotionnelles inhérentes à une rupture amoureuse. A mon rythme. Aujourd’hui je ne ressens étrangement qu’un sentiment d’apaisement face à notre passé commun. Peut-être pas de la sérénité non plus mais un détachement salvateur et bénéfique qui me permet d’avancer sans entrave.

Tu es tombé dans les oubliettes de ma mémoire, tu es un homme que j’ai aimé certes, mais ce ne sont plus que des mots, qui disparaissent comme des bulles à peine murmurés, aucune émotion ne s’y rattache.

Et le seul souvenir que je garde de toi, ancré à vie, qui est une partie de toi mais n’est pas toi, et pour lequel je peux tout ressentir, pour qui je souris, je pleure et je ris, m’appelle maman.

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