Lettre d’incertitudes : merci de me laisser du temps…

Dites-le avec une lettre

Il y a des choses qu'on aimerait pouvoir écrire... Mais on ne sait pas toujours par où commencer, comment trouver les bons mots, véhiculer la bonne intention. Aujourd'hui, on vous aide à vous lancer et envoyer la lettre parfaite:

Une lettre d’incertitudes parce que beaucoup de doutes viennent me hanter à cause de mon passé, mon vécu et mes angoisses… Merci de me laisser du temps…

Lettre d’incertitudes : merci de me laisser du temps…

Tu m’acceptes avec mes défauts, mes peurs, mes incertitudes. Mes angoisses, mon passé, mon vécu sentimental un peu trop chargé sûrement.

Nous sommes diamétralement différents. Opposés ? Je ne sais pas.

Et pourtant tu veux que je fasse partie de ta vie. En dépit de tout cela. De mon blindage, de mes hésitations, de mes absences parfois. Non pas que je disparaisse, mais souvent mon esprit s’égare et je ne suis pas complètement là avec toi. Avec ce nous que nous essayons de créer, peut-être de construire un jour.

J’en suis désolée. Sincèrement. Je sais, je te dis souvent que je suis désolée pour tout ça, pour plein de choses. Pour ce que je suis et ce que je ne suis pas. Mais je ne sais pas faire autrement.

Tu es arrivé à un moment de ma vie où tout se chamboule, se chevauche, où tout est bouleversé. Où j’ai l’impression de courir sans cesse après le temps et de ne plus rien contrôler. Ce ne sont pas les meilleures conditions pour rencontrer quelqu’un, pour accorder du temps à une relation, pour se projeter. Et nos différences exacerbent cette situation.

Pourtant tu es là. Patient, tolérant, compréhensif la plupart du temps. Alors que moi je suis perdue et qu’il me faut du temps. Ce temps tu me l’offres, tu me le laisses…

As-tu raison de le faire ? Ai-je raison de l’accepter ? Je ne veux pas profiter de toi, de cette relation. Abuser de cette situation.

Je suis au clair avec mon passé sentimental, il n’y a pas de cadavre dans le placard, seulement les années de célibat et le poids de mon passé sont là, bel et bien présents et je ne peux pas faire semblant qu’ils n’ont pas encore un impact direct sur moi, sur la femme que je suis devenue, que je suis en train de devenir. Je ne pense pas me blinder avec toi. Je n’ai pas peur de toi, de te faire confiance.

Le problème ce n’est pas toi, c’est moi.

Ai-je suffisamment pris de recul avec tout ce que j’ai vécu pour avancer avec quelqu’un à nouveau ? Ai-je envie d’être avec quelqu’un et pas seulement besoin de combler parfois ma solitude ? De faire comme tout le monde ? D’entrer dans le moule ? J’ai tendance à penser que non au contraire, j’ai appris à avancer en ne tenant pas compte des critiques gratuites et des jugements hâtifs. Les autres, je m’en fous.

Mon souci aujourd’hui, c’est juste toi et moi. Aujourd’hui j’ai l’impression que la situation s’est inversée et que c’est moi qui pourrais faire du mal à quelqu’un. Et je ne le veux pas. C’est la dernière chose que je souhaite. Te blesser, jouer avec toi. Faire semblant. Ce n’est pas moi.

Mon indépendance j’y tiens. Je me suis battue seule pour ça, pour devenir celle que je veux être. J’ai fait de ma solitude une force, une alliée. Je sais que tu ne veux pas m’en priver mais parfois j’étouffe,  je cherche ma place, je déconnecte car je me sens oppressée. Obligée de justifier qui je suis, ce que je fais, ce qui m’anime. Je ne cherche pas à tout prix à être différente, à ne pas faire comme la plupart des gens, ça c’est la vie qui a choisi pour moi. De m’imposer des épreuves c’est ainsi. On a tous nos failles, nos cicatrices et nos blessures. Et donc notre seuil de tolérance. J’en suis consciente.

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Mais être avec toi, c’est pour ajouter du positif à ma vie. Pour trouver une joie de vivre  depuis longtemps oubliée, enfouie parmi les souvenirs lointains.

Et je suis désolée, oui encore une fois désolée de ne pas vouloir, de ne pas pouvoir accorder du temps et de l’énergie pour justifier qui je suis. De ne pas t’offrir plus de moi-même. De ne pas pouvoir me donner totalement. De garder ce recul, mais il m’est vital, pour le moment. J’ai l’impression d’être devenue intolérante, de m’imposer, d’imposer ma vision du couple, d’une relation, de ce qui est important, de la vie. La sensation de te dire «  C’est comme ça et pas autrement, prends-moi comme je suis ou laisse-moi ! ». De ne laisser aucune place aux concessions, aux compromis parfois…

Est-ce normal, au début d’une relation ? Qu’est-ce que la normalité de toute façon… A chacun,  à chaque couple son mode fonctionnement…

Alors au moins il n’y a pas de mauvaises surprises, de mensonges, de vices cachés. De publicité mensongère comment on dit. Je suis sans filtre, tu sais ce qu’il y a à savoir de moi, de mes failles et de mes doutes.

De mon déséquilibre émotionnel ? De ma folie ? Peut-être qui sait…

Mais ce que je sais, c’est que je suis très bien ainsi malgré tout et que je ne changerai plus, en tout cas pas pour un homme. Je ne t’ai tien demandé, tu es libre d’accepter celle que je suis ou de me refuser ainsi.

Tu as décidé de rester, de faire du temps notre allié, de me découvrir, de m’accepter comme je suis. Je ne peux qu’être touchée et t’en remercier.

Cela suffira-t-il à développer des sentiments, cela permettra-t-il de s’apprivoiser ? Seul le temps nous le dira. En attendant merci d’essayer de m’accepter avec mes incertitudes, merci de m’accepter telle que je suis….

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