Constat sur moi-même : Un texte à lire jusqu’au bout !

Dites-le avec une lettre

Il y a des choses qu'on aimerait pouvoir écrire... Mais on ne sait pas toujours par où commencer, comment trouver les bons mots, véhiculer la bonne intention. Aujourd'hui, on vous aide à vous lancer et envoyer la lettre parfaite:

C’est étrange, quand je vous adresse mes messages, j’ai cette impression de communiquer avec un « ami imaginaire ».

De ces amis, que l’on se forge en étant gamin ; de ces amis qui nous permettent de ne pas nous sentir seul, de nous sentir en sécurité et serein…

Ce texte n’est pas un hymne à l’amour ni une ode à la tristesse, il est simplement un constat. Un constat sur moi-même. 

De ces constats que l’on repousse systématiquement en nous disant qu’il est préférable de mettre un couvercle dessus, pour enfouir de mauvais moments, enfouir de mauvais souvenirs vécus.

Je sais, il y a des psy pour cela, mais pourquoi allez voir un psy, si l’on a la volonté de se faire sa propre psychanalyse ?

Ce n’est pas prétentieux, ni condescendant, c’est juste s’accepter et accepter qui l’on est et non pas ce que l’on aimerait être ou encore paraître.

Paraître ? Ce que je j’ai toujours fait, ou voulu faire. Apporter ce que l’on désirait voir de moi, cette fâcheuse motivation oblative qui nous pousse à montrer ce que l’on n’est pas, de peur de ne pas être accepté.

De peur de ne pas être compris car au fond de notre cœur on souhaite être aimé, pas pour ce que l’on est, ni ce que l’on a, mais pour qui nous sommes…

Un jour, un homme m’a dit que l’on était ce que l’on avait, je lui ai répondu que j’avais ce que j’étais et que j’aimais trop… Trop ça n’existe pas. Très, peut-être, mais pour moi je ne puis faire autrement que trop. C’est une forme de Darwinisme sentimental ou le juste milieu n’a pas sa place, car je suis un Manichéen, flirtant avec les extrêmes en rêvant d’être un épicurien. En espérant ?

Et comme l’espoir qui fait vivre, j’ai tendance à penser que l’on ne vit pas d’espoir, car l’espoir amène le désir, le désir l’envie, l’envie la convoitise, la convoitise la jalousie.

Jalousie de ce nous n’avons pas et de ce que l’on désire avec envie en espérant ; ainsi la boucle se termine pour mieux recommencer…

Je ne connais pas la prétention, je ne connais pas la colère, je ne connais pas cette jalousie, car je ne considère rien comme acquis et chaque jour nouveau qui voit le jour, je me remets en question. Non par manque de confiance, mais simplement par envie de me sentir meilleur.

Non pas aux yeux des autres, mais aux miens car j’ai besoin de m’accepter et ne plus me cacher derrière des carapaces, des armures, qui polluent mon dressing mental que je me suis forgé depuis tant d’années.

Je suis, ce que je considère être, un homme de valeurs, à cheval sur le respect, adepte de la communication et partisan du pardon.

Suis-je né à la bonne époque ? Je n’en ai aucune idée, mais de ce que je vois autour de moi, je m’aperçois que ces fondements sont bafoués, oubliés alors qu’ils pourraient-être, encore, des piliers.

J’écris depuis que je suis tout petit, bizarrement ça me rend vieux, alors que je suis encore un homme-enfant.

Homme dans les moments qui s’imposent, parce que je suis un mec et que j’ai des couilles quand il faut les mettre sur la table et enfant car j’ai gardé cet âme juvénile qui me permet de voir le monde qui m’entoure différemment.

J’ai 46 ans, mais suis resté figé dans mon enfance, en secret ; pour cela que mon cœur, mon fidèle ami et mon pire ennemi, me parle en étant « Jeune-homme » car c’est un équilibre entre l’homme que je suis et l’enfant qui n’a pas été…

Je me suis souvent demandé, pourquoi j’étais si émotionnel, pourquoi je ressentais les choses si intensément, surfant en permanence sur tout le panel des sentiments.

Je sais que tout homme a une part de féminité en lui et que s’il l’accepte, il peut essayer, je dis bien essayer, de comprendre les femmes.

Ces êtres de vénus et nous de mars qui ne parlons pas le même langage et dont le cœur est un océan de secrets. Secrets qui méritent d’être gardés pour certains et pour d’autres, percés.

J’étais cet adage un peu suranné, mais tellement d’actualité : « Les cordonniers sont toujours les plus mal chaussés ».

Je suis capable d’apporter la lumière sur des vérités, mettre des mots sur des situations mal interprétées, mais suis incapable de le faire pour moi-même. Vous vous reconnaîtrez…

Je donne sans rien attendre, je prends sans rien prétendre, mais arrive un moment, ce moment ou tout cela vous rattrape, le Moment d’entreprendre !

Alors j’ai décidé d’entreprendre et je vais vous raconter une histoire, une histoire qui me colle comme une seconde peau depuis 36 années.

Une histoire qui m’a fait pas banal, une histoire qui m’a fait bancal, une histoire qui m’a fait marginal.

Une histoire dont je ferme le livre, ici et maintenant. S’il vous plait ne me jugez pas en cet instant :

« Il était une fois, un petit garçon, insouciant, éveillé, curieux de la vie, se posant beaucoup de questions sans réponses.

Il se demandait pourquoi telles choses ne se nommaient pas comme une autre,

Il se demandait pourquoi la vie était ainsi faite, prisonnier de ses propres interrogations et de ses pourquoi.

La pluie était sa meilleure amie, car il pensait qu’il pouvait la contrôler.

Il lui parlait et elle lui répondait de ses clops clops sur les vitres mouillées.

Un jour pluvieux de mai 1981, le 17 à 15h45 exactement, il décida de sortir enlacer la pluie, partager ses gouttes, sauter dans ses flaques et, avec elle communier…

Mais la seule chose qu’il croisa, ce jour-là fut un rendez-vous avec sa naissance.

Un homme se présenta, aimable, gentil, curieux des interrogations de l’enfant et surtout capable d’apporter des réponses à ses pourquoi.

L’enfant, enjoué, naïf, le suivit, et pour seules réponses il fut bafoué, humilié, détruit… 

L’enfant devint adulte à 10 ans, les choses simples de cette vie n’avaient plus le même intérêt.

Il regardait les autres enfants avec incompréhension, et était perçu par ces mêmes enfants, comme étrange, asocial, comme un p’tit con.

Il avait honte, honte d’être ce qu’il était, honte de devoir se justifier.

Alors il creusa, creusa profondément au fond de lui, pour enfouir, pour disparaître, pour cacher, pour tenter d’oublier.

Il se réfugia dans la connaissance, cette soif de connaissance qui pourrait lui apporter des réponses à ses pourquoi et pourquoi ne pas répondre à ce qui lui était arrivé…

Il grandit, en décalage de la vie, de cette vie tellement enviable qu’il voyait chez les autres, pensant que c’était, ça, la vraie vie !

Il se forgea ses propres bases, ses propres repères, évoluant en marge de la normalité. Ses rêves prématurément envolés.

Ce petit garçon pensait, justement, que sa vie devait être faite de rêves à réaliser, de princesses, de princes, de contes fées et de monstres, sous le lit, cachés.

Mais, les contes de fées étaient dépassés, les citrouilles ne se transformaient plus en carrosse, Mickey relégué pour les gosses, le marchand de sable méconnaissable, Cosette désuète et que dire de Cendrillon, juste un thon.

Il est devenu maladroit, critiqué, fragile, dur avec lui-même et tellement généreux avec les autres.

Il est devenu ce qu’il est aujourd’hui. Il est devenu un « homme » à 10 ans car il est né à 10 ans, le 17 mai 1981…

Je suis né le 17 mai 1981. Je suis qui je suis et aurais voulu être quelqu’un d’autre, jusqu’à aujourd’hui…

Ceci est un morceau de ma vie, ceci m’a fait ainsi, je suis HH…»

Confucius a dit : La Nature fait les hommes semblables, la vie les rend différent. Je suis différent et fier de l’être !

 

Ce texte peut paraitre triste pour certains, mégalo pour d’autres, mais ce n’est pas ce que je ressens en l’écrivant.

Il est une délivrance, il est un morceau de moi que je croyais pourri, ou ce que je pensais qu’il était.

Je suis né à 10 ans, je renais aujourd’hui…

 

Je suis un homme confiant, sûr de lui, charismatique, en apparence, c’est ce qu’on dit de moi ; mais en dessous se cache toujours l’enfant apeuré, l’enfant esseulé.

J’ai grandi dans une famille modeste, plus que modeste même, c’est un euphémisme.

Une famille qui prônait le culte des non-dits, qui vénérait le Dieu silence et =où les « je t’aime » étaient interdits.

Il était inconcevable pour moi, d’expliquer ce qui était arrivé. Je ne pouvais, ne serait-ce qu’y penser.

Alors on se terre dans un mutisme, on se crée des poubelles virtuelles afin d’enfouir profondément ces putains de merdes

en essayant vainement que le couvercle tiendra, que le couvercle ne s’ouvrira pas pour vomir les fantômes du passé.

Alors j’ai pardonné, il m’a fallu pour y arriver, 36 années et pourtant je ne suis pas croyant et ne le serai jamais.

 

Et comme toutes les histoires, celle-ci a une continuité heureuse.

J’ai accompli tant de choses merveilleuses, notamment mon fils que j’ai éduqué, avec toutes les bases saines qu’un enfant devaient avoir, lui inculquant le respect, la politesse, l’écoute et la générosité, entre autre.

A 21 ans, il est un gentleman, un grand romantique fou amoureux de sa petite amie qu’il n’a jamais quitté depuis l’âge de ses 9 ans. Je suis fier de lui et le lui dis !

 

J’ai vécu tant de moments enrichissants, mais pour me sentir vivant, j’ai besoin d’aimer, de donner tout cet amour accumulé.

Il y a celle pour qui j’ai voué un amour démesuré, celle que j’ai déifiée, glorifiée, ne la mettant pas sur un piédestal, mais la propulsant au plus haut du mont Olympe : seul lieu capable d’accueillir cette femme. Il y a eu bb…

 

Et aujourd’hui il y a p’tit sucre, je l’appelle ainsi car elle sucre ma nouvelle vie.

Elle deviendra, non pas ma princesse, non pas ma reine, non pas ma muse, elle deviendra ma déesse. Elle nourrira mes textes, alimentera mes mots pour que je m’en amuse.

Elle a toujours été là, depuis ma déchéance sentimentale. M’écoutant, m’aimant patiemment, attendant de voir le jour, ce jour qui m’ouvrirait les yeux.

Ce jour qui nous permettrait de recréer de nos vies tant abimées, une nouvelle relation avec force, indépendance et liberté ;

Liberté de nous aimer, indépendance du regard des autres et force de l’autre que nous voulons puiser.

C’est une femme exceptionnellement merveilleuse, ou merveilleusement exceptionnelle.

Ma woman, « pretty » la nuit et « wonder » le jour, « cat » en étant en colère et « super » comme mère, capable d’enterrer ses propres intérêts, pour faire naître les vôtres sans rien espérer.

Elle m’inspire, je la respire, elle deviendra ma légende personnelle, ma légende actuelle et pour la première fois de ma vie, « J’espère », qu’elle devienne ma légende perpétuelle…

Mais chutttt, elle ne le sait pas encore…

 

H.H (Haddouche Hocine)

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