Mon premier amour : Un texte émouvant de Céline

Dites-le avec une lettre

Il y a des choses qu'on aimerait pouvoir écrire... Mais on ne sait pas toujours par où commencer, comment trouver les bons mots, véhiculer la bonne intention. Aujourd'hui, on vous aide à vous lancer et envoyer la lettre parfaite:

Mon premier amour

Cela fait 10 ans maintenant, 10 ans que par moment nos souvenirs me hantent encore. Parfois je me surprends à penser à nos instants passés, à ce quelque chose qui nous liait, à cette flamme qui nous consommait chaque jour un peu plus. Je nous vois partager ces moments uniques, ceux pendant lesquels j’ai appris à aimer, à t’aimer toi … Tu as su percer la carapace, tu as réussi là où tous les autres ont échoué, tu m’as fait vibrer, tu m’as aimer …

Toi et moi c’était électrique, un amour passionnel, peut-être trop fusionnel, empreint de jalousie. J’étais à toi, tu étais à moi, nous ne formions plus qu’un .
On pourrait penser que sa suffit, qu’il suffit d’aimer passionnément, de se donner entièrement , moi j’y ai cru, toi pas suffisamment .

Tu as fait de notre différence de religion notre faiblesse, tu as suivi les tiens et tu m’as tourner le dos, toi qui disais m’aimer, toi qui m’avais passer une bague au doigt empreinte de promesses, celles de toute une vie et là encore j’y ai cru, mais toi pas suffisamment. 

Inévitablement et comme une suite logique à notre histoire, le pire restait à venir.

J’ai du réapprendre à vivre sans toi, sans ta peau contre la mienne, sans tes je t’aime, sans ces instants qui n’appartenaient qu’à nous . Et j’ai échoué, je me suis écroulée . Parfois tu étais là et parfois tu avais mieux à faire comme ce jour où tu m’as déposée devant l’hôpital m’ayant convaincue de subir cette IVG, me promettant que des enfants on en aurait plein. J’avais tellement confiance en toi qu’une fois encore j’y ai cru, mais toi pas suffisamment .

Et si seulement la douleur pouvait s’en aller par moment, et si j’avais réussi à te haïr avec le temps, si j’avais pu t’oublier et passer à autre chose, profiter de ma jeunesse, j’en avais le droit. J’avais le droit d’être heureuse, de sourire. Je voulais redevenir celle que tu avais rencontrée, souriante et passionnée qui pensait encore que l’amour c’était quelque chose de vrai, de bien. Mais à l’évidence il ne restait de moi rien d’autre qu’une ombre que j’avais peine à trouver. Et pourtant là encore j’y croyait mais toi pas suffisamment…

Alors quand vinrent les vérités, celle de tes tromperies, de tes paroles déplacées, je me suis sentie trahie, salie, humiliée, brisée, toi qui disais m’aimer, qui m’avais tant donné, qui m’avais fait la promesse de ne jamais m’abandonner. Tu m’avais dit d’y croire, de croire en nous parce que toi t’y croyais suffisamment…

Aujourd’hui j’ai fondé une famille.

J’ai avancé avec le temps mais je garde en moi cette cicatrice que tu as laissé en partant comme tu l’as fait sans excuses et sans regrets, sans une once de culpabilité, sans même te demander ce que ça fait que de perdre sa moitié, celle a qui ont à tout donné. Et pourtant je t’ai pardonné, il m’en aura fallu du temps, du temps passé à chercher des réponses que je n’aurais jamais, tout ça parce que j’y ai cru mais toi pas suffisamment …

Céline

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