« On se retrouvera un jour, je te le promets » Par HopeOfFreedom

Dites-le avec une lettre

Il y a des choses qu'on aimerait pouvoir écrire... Mais on ne sait pas toujours par où commencer, comment trouver les bons mots, véhiculer la bonne intention. Aujourd'hui, on vous aide à vous lancer et envoyer la lettre parfaite:

Un texte sombre, obscure et touchant de HopeOfFreedom dans un moment de désespoir.

Il n’y a que la mort qui a le droit de séparer deux êtres qui s’aiment sans leur consentement. Mais pour qui se sont-ils pris ? Ils ont revêtu sa cape, lui ont dérobé sa faux, ils se sont pointés chez lui et lui ont tranché la tête.

Mais ils ne savaient pas que ma tête tomberait avec la sienne, que mon sang se mêlerait au sien, que je le rejoindrais dans les ténèbres… Il était ma seule bougie sur cette obscure planète et ils ont soufflé sa flamme.

La noirceur -qui m’enveloppait tout à coup- m’a terrifiée. J’ai demandé, supplié, pour avoir une allumette, mais tout ce qu’ils m’ont donné c’est de quoi m’entailler la chaire. Ils m’ont tendu la lame avec laquelle je me suis tranché les poignets. Par malheur la vraie faucheuse, elle, n’a pas voulu de moi. Elle a estimé que la mort était trop douce, elle m’a condamnée à l’Enfer, elle m’a condamnée à rester sur terre…

Ils se sont pris pour la faucheuse et nous ont coupé la tête, en s’attendant à ce qu’elle repousse. Ils ont vu tout ce sang, ont compris que c’était fini, ont compris qu’on ne s’en remettrait pas, mais ils n’ont aucun regret, aucune empathie, pas même une once d’humanité. Ils me laissent poignets sanglants et tête tranchée, chercher en vain une allumette dans l’obscurité. Ils nous condamnent à une vie bien moins attrayante et bien plus douloureuse que la mort. Ils nous condamnent à survivre dans la douleur, à envier la mort, à détester la vie… Ils nous condamnent à l’Enfer. Ils se sont pris pour la faucheuse, maintenant ils se prennent pour Lucifer puisque c’est eux qui ont choisi notre torture quotidienne. Mais le diable ne me fait pas peur, il peut me torturer tant qu’il le veut, je ne perdrai pas espoir. Je continuerai à chercher à tâtons et, quoi qu’il m’en coûte, je trouverai ces allumettes. On se retrouvera un jour, je te le promets.

HopeOfFreedom

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