Ma femme est mère au foyer et c’est une guerrière

Mère au foyer : plus beau métier du monde ? Il y a plusieurs décennies en arrière, rester à la maison pour s’occuper de ses enfants était « normal » pour la plupart des femmes. La question ne se posait pas vraiment. De là à considérer que c’était un métier, pas vraiment. C’était dans les mœurs. Depuis, on le sait, les choses ont beaucoup changé notamment grâce au travail des femmes. Mais certaines femmes ont toujours envie d’élever leurs enfants. Pour elles, ce n’est pas dévalorisant, c’est un véritable choix. Et heureusement, pour certaines, leurs maris considèrent que mère au foyer est un vrai travail et que leur femmes sont des héroïnes du quotidien ! Ma femme est mère au foyer et c’est une guerrière, voici un joli témoignage de Paul.

Femme et mère au foyer : une réalité assumée aujourd’hui ?

Ce qui était la norme il y a 50 ans ne l’est plus de nos jours. Avant, une femme qui laissait ses enfants à garder pour aller travailler était souvent considérée comme une mauvaise mère. Aujourd’hui, une femme qui préfère se concentrer sur son rôle de maman et ne pas aller travailler est souvent mal vue. C’est dégradant, régressif, dévalorisant… A chaque époque ses jugements de valeur !

Pour beaucoup de femmes, être mère au foyer est difficile à assumer. Elles vivent une sorte de crise identitaire et ne savent pas toujours comment se situer. Et il faut dire que les réflexions de certaines personnes de leur entourage ne les aident pas.

Mais pourquoi les mères au foyer ne sont pas très bien vues à l’heure actuelle ?

  •  Tu n’as pas peur de passer à côté de ta carrière ?
  •  Vous vivriez mieux avec deux salaires !
  •  Tu ne t’ennuies pas chez toi à rien faire ?
  •  Cela ne te gêne pas d’être dépendante de ton mari ?

L’image de la femme mère au foyer est souvent dévalorisée, négative, réductrice. Alors qu’on le sait qu’il n’y a parfois rien de plus épuisant que d’élever des enfants ! Depuis la crise sanitaire du Covid et les confinements successifs, les parents ne le savent que trop bien ! On se souvient tous des semaines d’école à la maison où on s’est parfois arraché les cheveux devant les tables de multiplication ou de la conjugaison !

Une maman à la maison, c’est une femme qui est polyvalente, aux potentiels multiples, avec plusieurs cordes à son arc. Tour à tour institutrice, cuisinière, infirmière, taxi, prof de sport ou de dessin, elle gère aussi la maison, les urgences, les rendez-vous très souvent. La charge mentale des mères, cela parle à tout le monde !

Les femmes qui font le choix d’élever leurs enfants à plein-temps

Alors oui, la norme maintenant est de faire des études et de travailler avant d’avoir des enfants, puis de reprendre après un congé maternité, parfois un congé parental, plus long.

Mais de plus en plus nombreuses sont également les mamans qui envisagent cette expérience de mère au foyer comme une parenthèse leur permettant de profiter pleinement de leurs enfants pendant plus longtemps que le congé légal.

Et d’autres, qui restent attachées à des valeurs plus traditionnelles, font le choix d’être mère au foyer à plein temps et à durée indéterminée. Elles ont ce besoin et cette envie de s’occuper elles-mêmes de leurs enfants. C’est leur conception de l’épanouissement personnel et familial, assurant que ce mode de fonctionnement occasionne beaucoup moins de stress au quotidien.

Si c’est plus rare, certains hommes font aujourd’hui le choix d’être père au foyer.

Évidemment, il est préférable que la décision de devenir mère au foyer se prenne à deux. Est-ce que votre mari approuve et encourage réellement votre choix ? Comment allez-vous gérer la partie budget de la famille avec son seul salaire ? Qu’en est-il de la répartition des tâches domestiques ?

Autant de questions à se poser ensemble pour savoir ce qui est possible ou pas. Être mère au foyer ne signifie pas être maman solo, aussi la communication de couple est essentielle ainsi que d’avoir l’appui de son conjoint.

C’est que vous raconte Paul dans son témoignage très touchant, Ma femme est mère au foyer et c’est une guerrière, et nous l’en remercions. Il nous explique pourquoi sa femme a décidé d’arrêter de travailler à un moment donné pour se consacrer à son rôle de maman. Comment cela a fonctionné pour leur couple et leur famille. Et surtout le respect, l’amour et la fierté que lui inspirent son épouse.

Ma femme est mère au foyer et c’est une guerrière : un joli témoignage de Paul

Les femmes se sont battues depuis des décennies, des siècles même, pour avoir des droits similaires aux hommes, pour travailler, pour acquérir de la reconnaissance et du respect. C’est vrai et c’est ce qu’il fallait faire. J’ai 72 ans, on pourrait dire que je suis de la vieille école, ma mère et ma grand-mère ont élevé leurs enfants. Mais pas seulement. Elles ont connu la guerre aussi et travaillé à la place des hommes qui étaient au front. Heureusement qu’elles étaient là. Et elles ont montré qu’elles en étaient tout à fait capables.

Une femme doit avoir le choix de travailler et d’élever ses enfants selon le système qui lui convient, à elle et son mari.

Nos mères et grand-mères ne se sont pas battues pour avoir uniquement le droit de travailler, mais plutôt pour avoir le choix de le faire. Je préfère cette nuance. Elle leur permet une plus grande liberté de choix et d’action.

Avec ma femme, nous nous sommes mariés jeunes, elle avait 20 ans, moi 22. C’était un mariage d’amour, et ça l’est toujours !

Ma femme était enseignante et moi directeur d’une petite entreprise dans le BTP qui marchait bien. Nous avons eu trois enfants. A part pour son congé maternité légal, elle a continué à travailler pour les deux premiers. Nos enfants allaient chez leur mamy et chez une nounou en garde. Ce système nous convenait bien. Ma femme arrivait à profiter d’eux grâce aux weekends et aux vacances scolaires. N’allez pas croire qu’une prof ne bosse pas, ses journées sont chargées ! Mais oui, cela permet d’avoir une vie de famille.

Seulement, le rythme est soutenu. On ne voit pas grandir les enfants, le temps file à une vitesse folle. A peine le dos tourné qu’ils entraient déjà à la maternelle pour le plus petit et au CP pour la plus grande !

Aussi, lorsque notre troisième enfant a été annoncé, elle a décidé de démissionner pour les élever. Nous en avons longuement parlé, je m’en rappelle, pendant un été entier, la naissance étant prévue pour le début du printemps. Elle ne voulait plus courir autant entre le travail et la maison et surtout elle avait l’impression de manquer trop de choses. Nos enfants avaient 3 et 6 ans à ce moment-là, elle avait encore le temps de profiter d’eux, de les voir grandir. La décision a été vite prise, mon salaire et nos économies nous le permettaient. Et elle pouvait donner des cours particuliers de temps en temps en cas de besoin.

Ma femme est donc devenue mère au foyer à plein temps à la naissance de notre 3e enfant. Un bébé, un petit garçon de 3 ans et une petite fille de 6 ans à s’occuper.

Elle était debout avant tout le monde et souvent couchée la dernière. Parfois je me demandais si elle ne regrettait rien, mais son sourire épanoui et son regard sur nos enfants étaient ma réponse. Elle rayonnait de bonheur, elle était là où elle voulait être.

C’est une femme qui a toujours été active, aussi elle savait créer un vrai rythme à ses journées selon les enfants, les tâches inhérentes à une maison et une famille. Mais elle se gardait du temps pour faire ce qu’elle aimait. Lire, jardiner, continuer à apprendre en tant que professeure.

 Lorsqu’on me demandait si ma femme travaillait je répondais oui, elle exerce le métier ancestral de mère au foyer.

Lorsque notre dernier a été plus grand et autonome elle aurait pu reprendre ses cours au lycée. Elle a préféré rester à la maison pour continuer de s’occuper de sa famille. Je travaillais beaucoup et je faisais mon possible pour l’aider.

Notre vie de famille a été riche de moments partagés pendant toutes ces années et c’est grâce à ma femme. Ma femme, mère au foyer et guerrière, héroïne du quotidien, super maman, épouse merveilleuse.

J’ai une chance folle et je le sais. Nous aurions pu nous tromper dans ce choix, elle aurait pu s’ennuyer, peut-être m’en vouloir. Mais rien de tout ça. Elle n’a jamais regretté.

Nous avons fêté nos 50 ans de mariage cette année et elle me répète souvent que si c’était à refaire, malgré les difficultés, elle reprendrait la même décision. Elle n’a jamais assimilé son choix à un sacrifice.

Celle de voir grandir ses enfants, nos enfants, de les accompagner jusqu’à ce qu’ils prennent leur totale indépendance. De les guider, les aider, les consoler, les choyer, leur apprendre la vie, les aimer.

Une fois les enfants partis, le nid vide comme on dit, elle s’est ensuite occupée de nos petits-enfants mais en renouant avec son ancien métier, à sa façon. Du bénévolat dans une association, des cours particuliers, des cours en auditrice libre. Ma femme est surprenante, pleine de vie, que ce soit comme mère au foyer ou comme épouse, comme femme tout simplement c’est une guerrière, une combattante.

J’ai toujours été là pour la soutenir, mais pas autant que je l’aurais voulu avec mon travail. Nous sommes aujourd’hui un vieux couple comme on dit, mais un couple heureux.

Je souhaite à beaucoup d’hommes d’avoir une telle épouse, aux enfants une telle maman et aux petits une telle mamie.

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