« Tu ne reviendras pas, n’est-ce pas ? » Un texte d’amour triste de Justine

Dites-le avec une lettre

Il y a des choses qu'on aimerait pouvoir écrire... Mais on ne sait pas toujours par où commencer, comment trouver les bons mots, véhiculer la bonne intention. Aujourd'hui, on vous aide à vous lancer et envoyer la lettre parfaite:

Voici un magnifique texte d’amour triste écrit par Justine.

Tu ne reviendras pas, n’est-ce pas ?

« Jamais je m’en serai cru capable mais j’ai fini par venir te voir. Je ruminais sur ce qui s’était passé entre nous, je ressentais le besoin de te dire ces choses que j’avais sur le coeur. Trois semaines s’étaient écoulées depuis mon dernier message bienveillant, ce message qui a reçu pour seule réponse ton silence. Alors dans ma tristesse j’ai mis mes écouteurs puis j’ai fermé les yeux nous imaginant en discuter.

Et j’ai pris conscience que j’en avais assez d’imaginer.

J’ai décidé de prendre mon courage. Il me restait une heure et quarante minutes avant que tu sortes de ton travail. C’était pile le temps qu’il me fallait; je me suis alors douchée et je me suis préparée de façon à être jolie sans trop en faire. Car dans mes rêves tu me disais que tu comptais me réécrire. Que tu voulais me revoir et reprendre là où on s’était arrêté. Une fois prête j’ai arrêté de réfléchir et je suis partie. J’avançais très sûre de moi sous la pluie. J’étais un peu en avance et plus je m’approchais et plus mes pas ralentissaient. Mes jambes devenaient lourdes et je commençais à me sentir anxieuse, ma bouche s’était entièrement asséchée. Mais je ne me suis pas dégonflée et je me suis dirigée jusqu’en bas de l’immeuble.

Il me restait 5 min avant de te voir sortir.

J’ai pris une cigarette. Ma gorge se serrait de plus en plus et mon coeur voulait sortir de ma poitrine. Une autre cigarette. Et d’un coup tu es apparu à quelques mètres devant moi, détachant ton vélo. Une seconde s’est écoulée, j’ai déconnecté mon cerveau et je me suis avancée. Qu’est-ce que je fais là ? J’aime bien prendre la pluie. Tu ne t’y attendais pas n’est-ce pas ? Que je me pointe comme ça pour avoir une réponse. Tu pouvais tout me dire. Je voulais que tu sois franc. Devant ta gêne et face à mon stresse je t’ai écouté te justifier comme tu le pouvais. J’ai absorbé tes paroles, enfin le peu que tu m’as dit.

Finalement j’aurai préféré tu me dises que tu avais rencontré une autre fille.

Et puis tu t’es défilé. Comme si tes amis ne pouvaient pas attendre quelques minutes. Tu n’avais pas de temps à m’accorder et tu t’es trouvé au pied du mur. Trois minutes ? C’est le temps de ton explication bateau. Et tout ce que j’ai su te répondre  c’est « Pas de soucis. Salut. ». Puis je me suis retournée reprenant le chemin inverse. Sans parapluie cette fois. Une douche froide c’est ce dont j’avais besoin. J’ai commencé à me sentir fébrile, d’un coup j’avais envie de fermer les yeux et de m’endormir. Mais j’avais ce goût amer au fond de ma bouche et cette envie de dégobiller littéralement tout ce qui venait de se passer.

Suis-je satisfaite de mon semi courage ?

Je parle de semi courage car deux heures plus tard j’aurais aimé réagir autrement. Je me suis retrouvée là face à toi qui me fais tant craquer depuis le début, je n’ai su que t’écouter et aller dans ton sens. C’est vrai j’en avais assez fait. Mais je n’en suis pas satisfaite. J’aurais aimé te dire que tes problèmes personnels ne justifient en rien ton silence. Que tu aurais pu avoir un peu d’audace et te comporter comme un homme et non comme un enfant à choisir la facilité ou la fuite. Mais c’est vrai ! Pourquoi t’embêter à être honnête quand on te le demande alors que tu peux tout simplement partir sans rien dire ? « Je ne sais pas quoi dire dans cette situation ». Mais dis simplement les choses !

Trois minutes. C’est le temps que tu as mis pour me raconter ton histoire et te défiler.

Trois minutes qui ne m’ont rappelé ton visage, et pourquoi j’ai mis toute ma fierté de côté pour qu’il se passe quelque chose entre nous. Jamais je n’avais encore invité un garçon à sortir. Jamais je n’avais foncé comme je l’ai fait avec toi. Je me suis jetée les yeux fermés sans attendre. Je ne voulais rien regretter. J’ai agi de la façon la plus vraie possible. En étant moi seulement moi. Et c’est ce qui m’a poussée à venir te voir aujourd’hui. C’était de continuer dans ce sens; agir comme j’avais envie de me comporter au plus profond de mon âme sans me poser de questions sans m’empêcher de faire quoi que ce soit. C’était une excellente expérience. J’encourage tout le monde à fonctionner comme cela. Déconnecter son cerveau et faire comme notre coeur a envie de faire. Dire ce que l’on a envie de dire. S’exprimer sans avoir peur de ce qui pourrait arriver par la suite. Alors non c’est vrai que je ne regrette rien. Mais j’ai encore tant de choses à te dire. Mais honnêtement est-ce que ça en vaut encore la peine ?

Tu ne reviendras pas, n’est-ce pas ? »

Justine

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