Amour de vacances

Dites-le avec une lettre

Il y a des choses qu'on aimerait pouvoir écrire... Mais on ne sait pas toujours par où commencer, comment trouver les bons mots, véhiculer la bonne intention. Aujourd'hui, on vous aide à vous lancer et envoyer la lettre parfaite:

On ne veut pas penser au lendemain. Se dire que c’est éphémère, qu’à l’instant où on se rencontre, on est déjà dans le souvenir. C’est pourtant, souvent, la finalité d’un amour de vacances.

On adopte la philosophie épicurienne pour une durée déterminée à l’avance, celle des vacances. Besoin de lâcher prise, envie de légèreté et d’insouciance, de s’aérer, d’oublier ses problèmes, de ne pas penser aux conséquences, à l’après, mais juste suivre ses envies et les assumer.

C’est l’été, les vacances, on déconnecte. Les jours plus longs, les soirées plus chaudes, l’envie de farniente, de s’abandonner au hasard ou au destin, de se laisser porter par les événements, au gré des envies, des rencontres, selon l’atmosphère plus douce, plus décontractée, plus légère.

Oui tout est plus léger, l’air qu’on respire, l’ambiance, les échanges, nos pensées. On flotte au-dessus de tout, on met de côté les galères et les contraintes, on prend le temps. On s’accorde une pause, un rythme de vie sans horaires, sans planning serré ni obligations.

La musique, un livre ou un magazine, l’air marin, le bruit des vagues, le soleil qui réchauffe, on est bien avec les copines à se prélasser, à rire pour un rien, à ne pas penser à ce qu’on fera l’heure suivante.

Souvenirs, souvenirs…

On se remémore nos amours de vacances, de jeunesse et cela fait partie de nos plus beaux souvenirs. Alors qui sait, rien n’empêche de s’en créer de nouveaux…

Cette période de l’année résonne comme une parenthèse, où la chaleur rime avec langueur, et le lâcher-prise est le maître-mot.

Je n’avais rien planifié, rien imaginé sauf du repos, les fous rires et la fête avec les copines. Tu n’étais pas prévu au programme de ces vacances, à aucun moment je ne me suis dit « Profite de cette parenthèse pour faire une rencontre », mais tout le monde sait que c’est lorsqu’on attend rien que cela arrive…

Et parfois, il suffit d’un échange de regards, d’une sorte de magnétisme, pour s’abandonner.

Je savais très bien, soutenant ton regard, te rendant tes sourires, que j’étais tombée dans un piège, cédant à une pulsion contre laquelle je n’avais pas envie de lutter. Mais alors même que nous nous apprivoisions, nous séduisions, que nous échangions nos premiers mots, notre première danse, je savais que nous ne serions bientôt l’un pour l’autre qu’un souvenir, intense, passionné, mais sans lendemain.

Comment résister ?

Mais comment résister à cette électricité qui semblait exister entre nous et à la sensualité de cette danse ? Pourquoi n’aurais-je pas droit de m’accorder un instant sans conséquences ? Le temps d’une soirée, d’un weekend, de quelques jours, j’ai simplement laissé mes émotions prendre le dessus, ma raison de côté, mes pulsions me guider sans barrière et je me suis aventurée en terrain inconnu. J’ai eu l’impression de retrouver l’insouciance de mes 17 ans et le frisson ressenti lorsque l’on frôle l’interdit, cet interdit qui nous attire malgré tout, malgré nous…

Nous avons partagé ce moment, cette soirée, et nous avons eu envie de faire durer cela encore un peu, le temps de nos vacances. Il ne s’agissait que d’une alchimie des corps, d’une complicité charnelle, le désir est parfois dévastateur, il prend toute la place. Alors on cède à la tentation. De la tendresse, des baisers échangés, de la passion ; un soir, une nuit, plusieurs, un weekend, une semaine. Tout nous opposait dans nos vies respectives, la distance, nos obligations professionnelles, nos envies, nos projets.

Mais nous avons refusé de lutter contre cette attirance, nous avons accepté d’emblée les règles de ce jeu qui se définit en deux mots : Carpe Diem. Rires, désir, plaisirs, parenthèse. Mais il n’y avait pas de jeu malsain, tout était clair, accepté, respecté. Profiter, faire de ces vacances un moment hors du temps, entrer dans la carte postale.

Et puis… C’est déjà la fin. Il faut partir, réintégrer son quotidien chacun de son côté, sa réalité. On savoure encore les rires partagés, les danses langoureuses, les baisers échangés afin que l’atterrissage se fasse en douceur, on revit ces moments de légèreté les yeux fermés sur le trajet du retour.

Home sweet home.

Valises défaites, reprise du train-train, des habitudes, des obligations, finis la légèreté et le lâcher prise. Alors pour encore quelques temps, le soir en allant me coucher ou lors des soirées avec les copines de vacances, tu auras de ton côté les oreilles qui sifflent à l’évocation de ton prénom plusieurs fois prononcé, nous remémorant ces instants, te rappelant à moi, avec passion puis nostalgie, pour finir par devenir un beau et agréable souvenir.

Il n’y aucun regret, aucune conséquence, aucune souffrance. Tu seras toujours celui auquel je repense avec plaisir, un sourire aux lèvres, celui grâce auquel la carte postale aura été en 3D, celui avec qui j’aurais partagé ces instants hors du temps, ce goût d’interdit, grâce à qui, le temps des vacances, j’aurais oublié tout ce qui me contraint et j’aurais retrouvé l’insouciance de mes 17 ans.

Audrey

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