Tout le bleu du ciel de Mélissa Da Costa : un magnifique roman intimiste

Tout le bleu du ciel est le premier roman de Mélissa Da Costa. Depuis, elle en a publié deux autres, Les lendemains et Je revenais des autres. Lire ce roman, c’est comme plonger dans une sorte de longue poésie, c’est accepter que les choses aillent lentement. Une plume pleine de douceur et de poésie donc, à découvrir.

Tout le bleu du ciel de Mélissa Da Costa : un magnifique roman intimiste

Résumé du livre

Petitesannonces.fr : Jeune homme de 26 ans, condamné à une espérance de vie de deux ans par un Alzheimer précoce, souhaite prendre le large pour un ultime voyage. Recherche compagnon(ne) pour partager avec moi ce dernier périple.

Émile a décidé de fuir l’hôpital, la compassion de sa famille et de ses amis. À son propre étonnement, il reçoit une réponse à cette annonce. Trois jours plus tard, devant le camping-car acheté secrètement, il retrouve Joanne, une jeune femme coiffée d’un grand chapeau noir qui a pour seul bagage un sac à dos, et qui ne donne aucune explication sur sa présence. Ainsi commence un voyage stupéfiant de beauté. À chaque détour de ce périple naissent, à travers la rencontre avec les autres et la découverte de soi, la joie, la peur, l’amitié, l’amour qui peu à peu percent la carapace de douleurs d’Émile.

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Mon avis sur Tout le bleu du ciel

Au début, entre la lecture de la quatrième de couverture et le nombre impressionnant de pages, j’ai pensé qu’il y avait une forme de paradoxe. Comment entrainer les lecteurs, comment tenir une histoire en haleine si longtemps en annonçant d’emblée la mort certaine du personnage principal du livre ?

Y avait-il un piège quelque part ? Des rebondissements incroyables ?

Non, rien de tout cela, et ce qui est déroutant dans ce roman. On plonge littéralement dans l’intimité d’Emile et de Joanne. Cela pourrait paraitre long, ennuyeux mais on assiste en fait à la magie d’une rencontre, à deux êtres qui s’apprivoisent. Et puis l’auteure nous distille ça et là, par des chapitres intermédiaires, des indices qui donnent une humanité et une profondeur à ses personnages qui en deviennent de plus en plus attachants.

C’est un voyage hors du temps. Ouvrir le livre chaque soir pendant quelques jours pour en lire de nouveaux chapitres, c’était m’offrir une parenthèse de douceur, entrer dans une bulle de bien-être. Et il est là, le paradoxe de ce livre. On y baigne en effet dans la sérénité alors qu’il raconte l’histoire de deux êtres torturés, qui ont vécu des épreuves atroces et qui doivent encore affronter le destin tragique de l’un d’eux.

Mélissa Da costa est une magicienne. C’est doux, c’est pur, c’est beau. Et cette fin, c’est comme une caresse, un message qui nous dit que même dans la mort, la vie l’emporte toujours d’une façon ou d’une autre.

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Pour commander Tout le bleu du ciel :

Extraits de Tout le bleu du ciel de Mélissa Da Costa

« Mon père avait recopié une citation sur le mur du salon. Elle disait : ‘Le moment présent a un avantage sur tous les autres : il nous appartient’. »

« À faire de vivre dans le passé comme tu dis, ou dans l’angoisse du futur, on finit par oublier qu’il y a de la beauté dans tout… ou presque tout… Quand on est enfant, on le fait naturellement, non ? On s’émerveille devant… devant un caillou qui a des reflets argentés ou… ou devant une plume. On ramasse des pissenlits et on s’extasie devant leur jaune intense. Après ça, on trouve ça laid, les pissenlits… On les considère comme des mauvaises herbes. »

« L’effort physique permet au mental de totalement lâcher prise. Les pensées se succèdent en tourbillon, mais un tourbillon calme et serein. À certains moments on est à peine conscients qu’on pense. Il y a des souvenirs qui remontent tout doucement, qui s’imposent sans provoquer d’émotions douloureuses. On les regarde avec une certaine distance et avec bienveillance. »

« La vraie connaissance ne se mesure pas aux diplômes, Joanne. Ni au nombre de livres qu’on a ingurgités d’ailleurs. Montre-lui les étoiles, les plantes qui naissent et qui meurent, la beauté d’un coucher de soleil. Fais-lui sentir les lilas et écouter les relents de la mer. »

« Il a de la chance de faire ce voyage. Quelque part, il a de la chance de savoir qu’il va mourir très bientôt. Sans ça il n’aurait jamais pris le temps de partir, de voyager au cœur de lui-même, de voir les choses avec de nouveaux yeux. »

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