Désenchantées : Un roman fort de Marie Vareille sur la sororité

Si « Ainsi gèlent les bulles de savon » et « Je peux très bien me passer de toi » de Marie Vareille m’avaient déjà énormément plu, « Désenchantées » vient, à son tour, secouer mon âme. Ce roman est un cocktail savamment dosé d’émotions fortes et de mystère, servi avec la finesse que ses fans connaissent bien. Mais surtout, c’est un roman puissant sur la sororité, sur l’amitié, le tout sur fond des années 90′ !

Désenchantées : Résumé

La disparition de Sarah Leroy, quinze ans, a bouleversé la petite bourgade de Bouville-sur-Mer et ému la France entière. Dans chaque foyer, chaque bistrot, on élaborait des hypothèses, mais ce qui est vraiment arrivé, personne ne l’a jamais su.
Vingt ans plus tard, Fanny revient sur les lieux de ce drame qui a marqué sa jeunesse. Et c’est tout un passé qu’elle avait préféré oublier qui resurgit… Car l’histoire de Sarah Leroy, c’est aussi un peu la sienne, et celle d’une bande de filles qui se faisaient appeler les « Désenchantées ». Une histoire qui a l’odeur des premières cigarettes et du chlore de la piscine municipale, des serments d’amitié et surtout, des plus lourds secrets.
Avec finesse et un vrai sens du suspense, Marie Vareille met à nu les rouages de l’amitié féminine dans un roman d’apprentissage captivant et rempli d’émotion.

Désenchantées : L’histoire

« Désenchantées » nous plonge dans l’atmosphère troublée de Bouville-sur-mer, une ville côtière marquée par la disparition non résolue de la jeune Sarah Leroy, vingt ans auparavant. Cette énigme vieille de deux décennies refait surface quand Fanny, originaire de Bouville mais désormais rédactrice en chef adjointe à Paris, se voit confier la tâche de relancer l’affaire Sarah Leroy pour un article du nouveau site du magazine Mesdames.

Contrainte par sa cheffe et les circonstances, Fanny retourne à Bouville avec sa belle-fille Lilou, une adolescente rebelle et désormais déscolarisée, qui s’avère être une enquêtrice passionnée et perspicace. Tandis que la mort récente de leur mère ramène également Fanny face à sa sœur Angélique, la meilleure amie de Sarah, les deux femmes sont forcées de naviguer dans un labyrinthe de souvenirs douloureux et de révélations inattendues.

Au cœur du récit, quatre amies d’enfance – Sarah, Angélique, Jasmine, et Morgane – autrefois inséparables, sont déchirées par les drames de l’adolescence. La disparition de Sarah est le fil conducteur de leurs histoires éclatées, qui se révèlent à travers les enquêtes parallèles de Fanny et Lilou, mais aussi par des voix du passé et des documents mystérieux.

Marie Vareille tisse un récit complexe, alternant les perspectives et mêlant la narration actuelle aux souvenirs et aux extraits d’un document dont l’origine est incertaine. En fond, la côte d’Opale sert de toile de fond à cette intrigue sensible et prenante, qui aborde des thèmes graves comme le vi*l, le harcèlement scolaire, les défis des familles recomposées, la pression sociale, le deuil et la rivalité féminine. Mais aussi, l’amitié, la sororité et l’adolescence dans les années 1990.

Mon avis sur ce roman de Marie Vareille

Dans « Désenchantées », Marie Vareille orchestre une symphonie des souvenirs et des secrets, où la disparition mystérieuse d’une adolescente du nom de Sarah Leroy devient le fil rouge d’une enquête révélatrice menée vingt ans plus tard.

Ce roman est un véritable hommage à l’adolescence, avec ses tréfonds sombres et ses élans de lumière, évoquant avec une nostalgie palpable les années 90 et 2000 – les playlists, les références culturelles – qui résonnent avec une émotion authentique pour quiconque a vécu cette période. C’est une danse entre hier et aujourd’hui, un puzzle où chaque morceau porte le parfum de l’innocence perdue et les stigmates des expériences qui marquent une vie.

Marie Vareille ne se contente pas de peindre avec tendresse et réalisme les tourments de l’adolescence ; elle aborde avec courage des sujets lourds et poignants sans jamais tomber dans le mélodrame. Le livre est parsemé d’éclats de rire, de larmes et d’une profondeur qui captivent jusqu’à la dernière page. Si certains fans de longue date pourront deviner les contours de l’intrigue, le dénouement reste, pour beaucoup, renversant.

C’est un peu une lecture incontournable de l’été, qui vous fera replonger dans vos souvenirs d’adolescence avec une mélancolie douce-amère. Pour ma part, j’ai dévoré ce roman en une traite. C’est donc un récit poignant d’amitié, une lettre d’amour à ces liens indéfectibles qui définissent qui nous sommes peu importe le temps et les épreuves.

Pour finir, je dédie ces mots à ma meilleure amie d’enfance. « Désenchantées », c’est un peu de nous sur chaque page, un reflet de cette amitié éternelle, « parce que c’était elle, parce que c’était moi… »

Quelques extraits de « Désenchantées »

« Connaître quelqu’un depuis l’enfance, c’est avoir assisté à la naissance de ses rêves, à leur réalisation ou à leur effondrement, c’est avoir eu accès à ses plus grands espoirs et à ses peurs les plus intimes à l’état brut, avant que la domestication sociale n’ait fait son œuvre. C’est discerner qui il est vraiment derrière le brouillard protecteur des conventions et des règles auxquelles obéissent les adultes. »

« La vie m’avait appris très jeune que la seule façon de ne pas être déçue, c’est d’envisager le pire de la part des gens qui nous entourent. »

« Quand on est anarchiste, on n’ achète pas son blouson tête de mort chez Zadig et Voltaire. »

« C’est grâce à l’amour que j’ai trouvé la force d’aller jusqu’au bout; la colère a elle seule ne permet pas de gagner tous les combats. »

« On apprend aux filles à se tirer dans les pattes. Ça commence au berceau avec les contes de fées : Cendrillon, martyrisée par des demi-sœurs, Blanche-Neige, empoisonnée par sa belle-mère… Tout ce qu’on voit, ce sont des femmes jalouses, en compétition […]. Pas à qui sera la plus généreuse ou la plus intelligente, non, depuis la nuit des temps, on nous lance dans une course effrénée à qui sera la plus belle, celle qui rentrera le mieux dans le moule de l’idéal féminin que représente la princesse de conte de fées dans l’esprit des petites filles, obtiendra la récompense ultime…[..]Le droit d’épouser le prince charmant, de porter ses enfants, de faire le ménage et la cuisine et de laver ses chaussettes gratuitement. »

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