Non, je ne ferai pas un enfant de compagnie pour mon premier

Je m’adresse à vous tous.tes qui voulez absolument que j’aie un deuxième enfant et qui allez finir par me rendre folle. L’idée qu’il me faille à nouveau concevoir un bébé pour offrir un camarade de jeu à mon premier enfant est une pression que je ne peux plus tolérer. Appelez-moi égoïste si vous voulez, mais avant d’être mère, je suis un être humain avec des besoins, des limites et des aspirations qui me sont propres.

Oui, j’ai entendu les arguments, souvent répétés, parfois murmurés à demi-mot. « Un enfant seul s’ennuie », « il lui faut un frère ou une sœur ». Mais derrière ces mots se cache une réalité que seul moi, la mère, connait pleinement. Une grossesse qui a été un parcours du combattant, une dépression post-partum qui m’a fait vriller, des nuits sans fin où le sommeil était un luxe que je ne pouvais me permettre.

Ma vie sociale s’est réduite à des rencontres éclipsées par les responsabilités parentales. Ma carrière, que j’ai bâtie avec acharnement, est constamment mise à l’épreuve par les exigences d’un équilibre travail-famille toujours plus précaire. Et vous, qui me dites que je devrais me lancer dans cette aventure une seconde fois, avez-vous pensé à la charge émotionnelle et physique que cela représente ?

Je refuse de céder à l’idée qu’un enfant est un cadeau pour un autre.

Mon rôle de mère n’est pas de produire des compagnons de jeu à la demande, mais d’élever, de chérir et de guider un être que j’ai choisi de mettre au monde. Mon enfant n’est pas seul ; il est entouré d’amour, de soins et d’attention. Il apprendra, comme tous les autres, à se faire des amis, à cultiver des relations et à se frayer un chemin dans ce monde complexe.

Je suis déterminée à ne pas céder sous le poids de la culpabilité, de la société ou du jugement. Mon choix est réfléchi, mûrement considéré, et il est pris dans le meilleur intérêt de ma famille et le mien. J’ai tout donné pour mon premier enfant, et je continuerai à le faire aussi longtemps que je le pourrai. Mais je ne ferai pas un enfant par obligation, par pression sociale ou pour répondre à une norme qui ne prend pas en compte ma santé, mon bien-être et ma réalité.

Alors, oui, peut-être que pour certains, cela semblera égoïste. Mais je préfère être fidèle à moi-même, à mes capacités, et aux besoins de ma famille telle qu’elle est aujourd’hui. La décision de ne pas avoir un autre enfant n’est pas un caprice ; c’est un acte d’amour – envers mon enfant, et envers moi-même.

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