Juste la fin du monde : Enorme. Claque. Emotion

Dites-le avec une lettre

Il y a des choses qu'on aimerait pouvoir écrire... Mais on ne sait pas toujours par où commencer, comment trouver les bons mots, véhiculer la bonne intention. Aujourd'hui, on vous aide à vous lancer et envoyer la lettre parfaite:

Juste la fin du monde est le nouveau film de Xavier Dolan. Son dernier, Mommy, avait déjà été une grosse claque pour moi. Dolan est bien un jeune prodige, réalisateur de génie ! Juste la fin du monde a été pour moi, encore plus fort, par son incroyable beauté, par les acteurs tous aussi formidables les uns que les autres, par le détail, par les six sens que nous sont proposés.

Synopsis

Après douze ans d’absence, un écrivain retourne dans son village natal pour annoncer à sa famille sa mort prochaine.
Ce sont les retrouvailles avec le cercle familial où l’on se dit l’amour que l’on se porte à travers les éternelles querelles, et où l’on dit malgré nous les rancoeurs qui parlent au nom du doute et de la solitude.

Bande-annonce

Avis

« Les gens qui ne disent jamais rien, on croit juste qu’ils veulent entendre, mais souvent, tu ne sais pas, je me taisais pour donner l’exemple.« 

Juste la fin du monde raconte l’histoire d’un écrivain de pièces de théâtre, Louis, qui revient voir sa famille après 12 ans pour leur annoncer sa mort prochaine. Le film se déroule sur une journée à peine et nous laisse sans voix. Xavier Dolan nous plonge totalement dans cette famille, ses souffrances, ses souvenirs. On ne fait pas que « regarder », on voit, on sent, on touche, on goûte, on entend l’audible et l’inaudible.

Gaspard Ulliel est parfait dans le rôle de Louis, ce trentenaire qui ne parle que peu avec la bouche mais tellement par l’expression, qui encaisse les coups et tente d’annoncer sa mort. Mais c’est sa petite mort que l’on voit à travers cette journée : le visage presque toujours scindé en deux par l’ombre, pour finalement être presque totalement plongé dans le noir à la fin.

On rit de bon coeur par les dialogues et le jeu d’acteur de Nathalie Baye, exceptionnelle dans le rôle de la maman parfois un peu névrosée, parfois très rationnelle, une maman perdue qui a vu son fils partir 12 années auparavant.

Vincent Cassel et Léa Seydoux (qu’on a vraiment préférés ici que dans la Belle et la Bête) sont également incroyables dans le rôle du frère et de la soeur, deux personnalités explosives. Deux âmes touchées qui souffrent et extériorisent par une violence verbale voire même physique.

Marion Cotillard interprète sublimement le rôle de Catherine, la femme d’Antoine : elle ne connaissait pas Louis jusqu’à maintenant. Marion Cotillard joue le rôle de la tierce personne, celle qui veut se faire petite, apaiser les tensions, qui ne veut pas gêner.

Dolan arrive à nous tirer les larmes sur la chanson de O-zone, « Numa Numa Yei », tout est esthétique et profond. Les personnages tellement bien définis, tous avec leur caractère et leur déchirure…et l’envie de bien faire sans savoir quoi faire.

Le film, bien que l’on rie bruyamment à plusieurs reprises, est sombre. Sombre par son histoire, sombre par les non-dits, sombre par le passé, sombre par le futur, sombre par les ombres, sombres par la nuit qui tombe.

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