Plus on a d’enfants moins on est heureuse en couple ? C’est ce que révèle une étude…

Comment retrouver la complicité des débuts dans son couple ?

Avec le temps, la relation de couple change. On s'éloigne, on communique moins, on s'engueule. Pourtant on s'aime toujours... Alors comment remettre son couple sur les bons rails et retrouver la complicité et les rires qui nous ont fait tomber amoureux ?

Selon une étude récente réalisée auprès de couples mariés du monde entier, plus on a d’enfants et moins on est heureuse en couple. Oui c’est bien écrit « heureuse » et pas « heureux ». La parentalité a un impact conséquent sur les femmes. Elles voient leur niveau de bonheur et leur épanouissement personnel diminuer selon leur nombre d’enfants. Est-ce vraiment surprenant ? Avec ce qu’on sait sur la charge mentale qui pèse sur les femmes, peut-on vraiment se dire surpris par de tels résultats ? Si les mères aiment leurs enfants, elles n’en demeurent pas moins des femmes qui ont de plus en plus de mal à tout gérer. Famille, travail, couple. Et les hommes dans tout ça ? Plus on a d’enfants moins on est heureuse en couple ? C’est ce que révèle une étude qui ne fait que confirmer un déséquilibre encore trop présent dans les couples hétéros.

Plus on a d’enfants moins on est heureuse en couple ? C’est ce que révèle une étude…

De quelle étude s’agit-il ?

Plus un couple a d’enfants, moins il est heureux. C’est la conclusion de cette étude menée par des chercheurs de l’Institut de psychologie de l’université de Wroclaw en Pologne qui ont interrogé plus de 7 000 personnes mariées.

7 178 personnes exactement, venant de 33 pays différents (Inde, Russie, Corée du Sud, Kenya, Canada, Allemagne, Royaume-Uni…).

Et ce qui en ressort surtout, c’est que plus les parents ont d’enfants, moins la maman est heureuse. Ce qui a donc des conséquences sur le couple.

Ces résultats ont d’ailleurs été confirmés par une étude de l’Insee publiée en février 2022, selon laquelle être en couple sans enfant serait l’une des clés du bonheur. Stéphane Legleye, directeur des études à l’Insee avance que « les enfants sont une joie lorsqu’ils arrivent, ou quand ils sont là. Mais une fois que l’on vit avec, passé l’émerveillement, cela reste une charge, notamment en termes d’organisation ».

Charge qui pèse essentiellement sur les femmes, mères de famille. Même si elles travaillent, même si le père est là, qu’elles aient un ou plusieurs enfants.

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La charge mentale au cœur de ce résultat ?

La parentalité, havre de bonheur pour les couples ? Il semblerait que non. Si avoir un enfant est merveilleux, que les couples en ont envie, s’aiment et aiment leurs enfants, il n’en demeure pas moins que dans les faits, on oublie trop souvent les contraintes inhérentes au rôle de parents. Contraintes, obligations, changement de rythme de vie et d’habitudes, source de stress…

Ce que les chercheurs ont retenu, c’est qu’en moyenne, plus il y a d’enfants dans une famille, moins les femmes sont épanouies. Et ce résultat est dû au poids de la charge mentale supporté presque exclusivement par les femmes.

Hélas, aujourd’hui encore, la répartition des tâches domestiques au sein d’un couple hétéro reste fortement déséquilibrée.

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Un déséquilibre trop fort entre homme et femme, entre père et mère

Les mères gèrent le quotidien des enfants, l’école, la santé, les activités, les menus, les devoirs…Tandis que les pères passent plus de temps à s’amuser avec leurs enfants. En assurant le quotidien des enfants, les mères permettent à leurs conjoints de s’en défaire. Les pères vont donc moins subir l’impact négatif de la parentalité sur leur vie.

De ce fait, il est logique que les hommes ressentent moins d’angoisse, de stress et de fatigue que leurs femmes. Puisque leur rôle est souvent plus ponctuel et plus ludique avec leurs enfants.

Les mamans, quant à elles, éprouvent en majorité une forme de détresse dans leur quotidien de mère de famille. Et cette détresse s’accroît davantage lorsque le couple a plusieurs enfants.

Forcément, plus les parents ont d’enfants, plus les tâches domestiques sont lourdes pour les mamans.

Ainsi, pour les chercheurs, si la femme est moins heureuse que l’homme, c’est parce qu’elle subit « des pressions culturelles » pour effectuer les tâches en lien avec les enfants et l’entretien de la maison. Avoir des enfants alourdit donc logiquement leur charge mentale et leur épuisement émotionnel.

Ce fort déséquilibre crée également des conflits au sein du couple. La femme, épouse et mère de famille, peut alors éprouver un ressentiment contre son mari et une insatisfaction dans son couple à cause de ce mode de fonctionnement genré.

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Ce résultat est-il différent selon le statut social, culturel ou la religion du couple ?

Cette étude ne porte que sur des couples homme-femme à laquelle ont été ajoutés plusieurs facteurs comme le niveau d’éducation, le statut économique et la religiosité. Voici ce qui en ressort selon les réponses des personnes interrogées.

Dans les couples où un ou les deux partenaires travaillent en dehors des heures de bureau (horaires décalés, travail les weekends), se voir est compliqué. Le couple parental prend alors beaucoup de place. Et le couple conjugal peut vite en souffrir et avoir du mal à entretenir la flamme. Sans compter toute l’organisation que cela implique pour gérer les enfants.

Les couples les plus précaires seraient moins heureux en raison d’« une difficulté à joindre les deux bouts » à cause notamment du coût de l’éducation des enfants. Les plus aisés, eux, ressentiraient des frustrations plus sociales et professionnelles : mettre leur carrière sur pause, ne plus autant sortir, ne plus voyager, bref devoir abandonner certains projets de vie ou projets de couple sans les enfants.

Il semble donc que, peu importe le type de foyer, les enfants représentent une charge mentale dont les conséquences sont facilement visibles sur le quotidien des parents et surtout sur celui des mères.

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La particularité de la vie de famille chez les couples croyants

L’étude montre que la religion, quelle qu’elle soit, peut jouer un rôle positif dans l’épanouissement d’un couple qui a un ou plusieurs enfants. Pour eux, la parentalité est vue comme un atout.

D’après l’étude, « De nombreuses communautés religieuses mettent l’accent sur les relations conjugales et familiales. Elles offrent également différentes formes de soutien aux parents ». Les femmes croyantes auraient ainsi moins tendance à considérer la maternité « comme un conflit interne entre les objectifs individuels et les obligations parentales ».

Du fait de leurs croyances, peu importe la religion, ces parents semblent plus heureux que les autres. Il ne faut pas oublier que cette étude a été menée dans 33 pays différents où les religions et les cultures diffèrent ainsi que la façon dont fonctionne une famille.

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Conclusion : plus on a d’enfants moins on est heureuse en couple ?

Si on met de côté cette « exception », l’étude tend à démontrer que la naissance de plusieurs enfants a souvent des conséquences négatives sur la satisfaction que les parents éprouvent concernant leur vie de couple. Et ce davantage pour les mères, épuisées par une charge mentale au bord de l’explosion. Pour ceux qui en doutaient encore, faire un bébé pour sauver son mariage semble donc une très mauvaise idée…

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