Confiance en soi, estime de soi, amour de soi… Ces expressions sont la base du développement personnel de plus en plus présent dans notre société. Car tout part de là, si on veut connaître un épanouissement personnel et vivre une vie heureuse et en accord avec soi-même. On le lit, on l’entend, on le dit, on l’écrit : il faut s’aimer soi-même avant d’aimer les autres et c’est une vérité. Ce n’est pas de l’égoïsme, c’est un comportement sain et bienveillant à avoir envers soi-même pour trouver équilibre et bien-être. L’amour de soi est étroitement lié à l’acceptation de soi. Pour s’aimer, il faut en effet apprendre à s’accepter tel que l’on est avec ses qualités et ses défauts, ses forces et ses faiblesses. Si pour certains c’est facile, voire même inné, pour d’autres, cela peut être un travail de longue haleine parfois même le combat d’une vie. Mais il n’est jamais trop tard pour ça. Voici un joli témoignage sur l’acceptation de soi de Sophia : je m’aime comme je suis.
L’acceptation de soi : je m’aime comme je suis de Sophia
Cela n’a pas été facile, je dirai même que ça m’a pris du temps. Du temps pour comprendre, pour accepter de me tromper, pour réfléchir, pour me remettre en question.
Car c’est de là que tout part. La remise en question de ses certitudes et surtout de ses croyances limitantes.
On en n’a pas conscience quand on baigne dedans depuis toujours, à vrai dire pendant longtemps j’ai refusé de me poser la question.
Est-ce que je m’accepte telle que je suis ? Est-ce que je m’aime assez pour avoir confiance en moi ? Pour prendre mon bien-être en considération ? Mais surtout pour être vraiment moi-même ? Pourquoi je n’arrive pas à m’aimer vraiment ?
C’est un chemin semé d’embûches qu’il m’a fallu prendre sur l’acceptation de soi avant d’en arriver à une conclusion positive.
Depuis toute petite, je doute de moi. Je me souviens qu’à chaque fois que je faisais quelque chose, je craignais le jugement des autres. Et puis en grandissant, cela ne s’est pas arrangé. L’adolescence, cet âge ingrat où les complexes font leur apparition quand on a du mal à s’aimer. Trop grande, trop grosse, trop petite, trop maigre, pas assez ci, pas assez ça…
En fait, c’est difficile d’expliquer quelque chose qui a régi ma vie pendant tant d’années. Je ne m’aimais pas beaucoup, c’était comme ça, cela faisait partie de moi et je ne pensais pas que ça changerait un jour.
Heureusement, si. En devenant adulte, j’ai compris que je me trainais depuis trop longtemps un fardeau qui n’avait pas lieu d’être. En fait, j’attendais de voir ma valeur dans le regard des autres.
Pour m’aimer, je pensais qu’il fallait d’abord qu’on m’aime. Que si j’étais digne d’être aimée, alors je pouvais m’aimer en retour. Alors que c’est évidemment l’inverse qu’il fallait faire.
J’ai longtemps vu la confiance en soi comme une forte d’assurance trop forte à la limite de l’arrogance ou de l’égocentrisme. J’ai grandi dans une famille où on n’osait pas vraiment s’affirmer, s’exprimer, entreprendre, créer.
Il fallait rester dans le moule, rentrer dans une case pour ne plus en sortir. Alors forcément, cela a conditionné mon caractère, ma personnalité et ma vision de moi-même pendant des années.
Mais comme je disais, les choses se sont débloquées au fur et à mesure des années, une fois que j’ai pris mon envol. Je suis devenue une femme indépendante et cela m’a renforcée.
Femme forte, c’est une image que j’ai ensuite paradoxalement longtemps collé sur mon front comme une étiquette pour me définir. Comme une carapace, un rempart contre les possibles jugements des autres et les agressions extérieures. J’ai longtemps eu une véritable phobie du regard des autres, de ce qu’ils pouvaient penser de moi.
Alors après des années à me cacher, j’ai mis en place un stratagème opposé pendant des années, celle de la femme forte, dure, qui encaisse tout.
Je ne trouvais pas le bon dosage, je peinais à être vraiment moi-même alors que j’étais en quête d’authenticité à tout prix.
En effet, je n’étais pas cette femme non plus. Ni si forte ni si faible. J’ai eu du mal à m’aimer comme je suis car je ne savais pas qui j’étais.
En gagnant en maturité, j’ai compris que je pouvais et que je devais être moi-même. Abandonner mes croyances limitantes, me défaire de mon masque social pour simplement être moi-même.
On peut être forte et sensible à la fois, ce n’est pas incompatible. On peut avoir des complexes, des doutes sur soi mais s’aimer quand même. J’ai compris que je devais arrêter de me définir par le prisme négatif de moi-même. Avoir une image aussi dévalorisée de soi était vraiment une forme de maltraitante psychique que je m’infligeais seule.
J’ai le droit de me trouver des qualités, d’avoir des valeurs, de défendre mes principes et mes idées. De laisser libre cours à mes émotions, d’exprimer mes sentiments.
Le droit d’être moi tout simplement et surtout de m’aimer comme je suis dans mon intégralité. Cette acceptation de soi si importante.
On voudrait toutes et tous être plus ou moins quelque chose, mais il ne faut pas que cela conditionne notre vie et encore moins l’image qu’on a de soi-même.
J’ai appris et compris que l’acceptation de soi permettait l’amour de soi et que ce n’était pas de l’égocentrisme mais un bien nécessaire pour aller bien.
Ma confiance en moi et l’importance que je m’accorde définissent ainsi mes relations aux autres de façon plus saine.
A l’écrire, je me rends compte que cela peut paraître étrange pour beaucoup. Pourquoi se poser autant de questions ? On m’a déjà dit « Arrête de te prendre la tête, sois toi-même, vis ! »
Seulement, ce qui était facile pour tant d’autres était vraiment difficile pour moi. Ce lâcher prise. Cette assurance. Cette estime de soi. J’étais presque envieuse de leur bien-être.
Mais j’ai réussi, le développement personnel a été une révélation. La lecture, la méditation, un coaching intuitif très efficace, un projet de vie qui me tenait à cœur. Tout cela, ces petits pas, ces petits cailloux, m’ont permis de trouver mon chemin, de construire mon édifice.
Et j’ai compris que tout partait de là. Par cette affirmation positive si importante « je m’aime comme je suis » ! Je n’ai plus de mal à le dire aujourd’hui et lorsque je doute de moi, je regarde tout le chemin parcouru. Je n’ai plus peur d’être moi-même et c’est ma plus grande victoire.