Jane Eyre de Charlotte Brontë : Mon avis sur ce classique culte

C’est le roman d’Emilie Brontë ; Les hauts de Hurle-Vent qui m’a donné envie de découvrir celui de sa soeur Charlotte ; Jane Eyre. Contrairement au roman d’Emilie, celui de Charlotte fut un succès immédiat (bien que signé d’un pseudonyme masculin pour ne pas heurter les moeurs de l’époque…). Je m’en vais donc vous parler aujourd’hui de ma lecture de roman culte qu’est Jane Eyre.

Jane Eyre de Charlotte Brontë : Le résumé

Orpheline, Jane Eyre est recueillie à contrecœur par une tante qui la traite durement et dont les enfants rudoient leur cousine. Placée ensuite en pension, elle y reste jusqu’à l’âge de dix-huit ans. Elle devient alors gouvernante pour le noble M. Rochester, dont elle tombe bientôt amoureuse, mais les obstacles seront nombreux.

Je ne vous mets qu’un extrait du résumé car je trouve que le résumé entier révèle beaucoup trop de choses sur les péripéties du roman et nous retire donc les joies de la découverte.

Jane Eyre de Charlotte Brontë : Mon avis

Jane Eyre est un roman de formation écrit à la première personne. Nous suivons le personnage principal qui est aussi la narratrice (Jane Eyre) de son enfance à son émancipation.

J’ai beaucoup aimé ce roman car bien qu’il date de 1847, il est profondément moderne et féministe. Jane Eyre est une femme laide ce qui n’est pas un détail dans cette intrigue puisqu’à cette époque les femmes n’étaient ni plus ni moins que des objets dont le rôle premier semblait être décoratif. Jane Eyre, elle, n’est pas jolie, n’a pas de famille et est sans le sous. Tout semble être perdu d’avance pour elle et pourtant… Son histoire, c’est celle d’une jeune femme intelligente, battante, qui suis ses idées, se fait ses propres analyses, ne s’intéresse pas à l’ostentation et à l’argent.

Plusieurs chapitres de sa vie

Le roman pourrait se composer en 4 parties :

  • L’histoire s’ouvre sur Jane Eyre enfant, recueillie par sa tante qui la déteste et la maltraite tout autant que ses cousins et finit par l’envoyer en pension à Lowood. Loin du portrait de l’enfant maltraitée et soumise, Jane Eyre se montre dès le plus jeune âge audacieuse, presque provocatrice, capable de tenir tête à ceux qui la méprisent.
  • Dans un second temps, Jane Eyre devient l’institutrice d’Adèle, la pupille de Mr Rochester. De là va naître une intrigue sentimentale remplie de rebondissements qui se clôturera par un coup de tonnerre inattendu qui va remettre en question toutes les aspirations de Jane. Elle quitte alors le domaine de Thornfield Hall.
  • Dans une troisième partie, Jane trouvera refuge chez Mary, Diana et le pasteur St-John Rivers. Je ne vous en dis pas plus sur cette troisième et ultime partie dans laquelle l’histoire trouvera son dénouement inattendu.

Pourquoi ai-je tant apprécié cette lecture ?

Parce qu’elle est incroyablement moderne et féministe. Le roman est centré sur le problème de la femme pauvre dans une société fondée sur l’adulation de la fortune. La hardiesse de Charlotte Brontë dans l’évocation des rapportes des couples – pour l’époque – a pu paraître se situer en tête des libérations à venir. Différents sujets aussi intéressants et prenants les uns que les autres sont soulevés à travers ce personnage féminin haut en couleurs ; Le féminisme comme je l’ai déjà dit mais aussi, la révolte sociale, la féminité, l’éducation des enfants à cette époque, la place de la religion, l’indépendance et l’émancipation…

Conclusion ?

Vraiment heureuse d’avoir sorti ce classique de ma bibliothèque poussiéreuse car j’en ai profondément apprécié la lecture que je vous recommande vivement.

Jane Eyre : Le commander

Jane Eyre de Charlotte Brontë : Quelques extraits

Il est vain de prétendre que les êtres humains doivent se satisfaire de la tranquillité; il leur faut du mouvement; et s’ils n’en trouvent pas, ils en créeront.

Il n’y a pas de bonheur plus grand que d’être aimé par ses semblables, et de sentir que votre présence est une joie pour eux.

La vie me paraît trop courte pour la passer à entretenir la haine ou à enregistrer les torts.

Les femmes sont censées être très paisibles en général, mais les femmes ont tout autant de sensibilité que les hommes; il leur faut des occasions pour exercer leurs facultés et un champ d’action tout à leurs frères; elles souffrent de contraintes trop rigides, d’une stagnation trop complète, exactement comme en souffriraient des hommes; et c’est par étroitesse d’esprit que leurs compagnons plus privilégiés décrètent qu’elles devraient se borner à faire des entremets et à tricoter des chaussettes, à jouer du piano ou à broder des sacs. Il est sot de les condamner ou de se moquer d’elles quand elles cherchent à faire ou à apprendre plus de choses que la coutume n’a déclarées nécessaires aux personnes de leur s e x e.

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