L’amour à l’épreuve du temps : Un livre sur l’amour à lire absolument !

Je remercie tout d’abord Jean-Paul Mialet, auteur du livre L’amour à l’épreuve du temps qui m’a envoyé son ouvrage dédicacé.

Moi qui ne parle que d’amour à longueur de journée, j’ai trouvé cet ouvrage extrêmement intéressant car il soulève beaucoup de points sur la question amoureuse. Qu’est-ce que l’amour ? Y a-t-il une différence entre aimer et être amoureux ? Pourquoi tant de problèmes viennent des relations ? Pour quelles raisons les couples ne durent plus ? Jean-Paul Mialet, psychiatre, nous livre certaines histoires (d’amour) marquantes de ses patients, toujours avec bienveillance.

L’amour à l’épreuve du temps : Résumé

Dans un monde devenu précaire, n’est-il pas temps de parier sur l’amour au long cours et d’en renouveler régulièrement la décision libre et lucide, plutôt que de courir après un enchantement qui se retourne trop rapidement en déception et mène à la solitude ?  

En retraçant le parcours de couples qu’il a entendus dans son cabinet, Jean-Paul Mialet, psychiatre, spécialiste en psychologie expérimentale et cognitive, nous invite à nous interroger sur ce qui pousse à vivre à deux et à réfléchir à la profondeur du lien lorsqu’il se déploie dans la durée.

L’amour à l’épreuve du temps : Mon avis

D’entrée de jeu, Jean-Paul Mialet nous fait part d’un constat : au cours de ses 20 dernières années de pratique, il s’est rendu compte que ses patients lui parlaient de plus en plus d’amour. Il dit ainsi « L’amour est au coeur -littéralement- de chacune de mes consultations. C’est lui que l’on nomme responsable d’innombrables peines. Etait-ce ainsi lorsque, il y a quarante ans, j’ai commencé mon métier ? Je ne crois pas. La souffrance existait déjà, mais on ne se plaignait pas de l’amour : d’être mal aimé, trop ou pas assez aimé, de ne plus être sûr d’aimer, déchiré par un nouvel amour qui remet en question l’ancien, etc. Bref, il me semble que l’on scrutait moins son coeur« .

La question que l’auteur sous-entend et qu’il formule d’ailleurs juste après est la suivante : Ne donnerait-on pas trop d’importance à l’amour ?

C’est une question que je me pose moi-même bien souvent car, depuis 6 ans, je reçois chaque jour des mails de personnes me racontant leur détresse sentimentale. Les sujets reviennent bien souvent et je les ai retrouvés dans ce livre : je ne me sens pas assez aimé.e, je ne sais plus si je l’aime, j’en aime un.e autre comment choisir … ? L’amour semble régir bien des aspects de notre vie, comme si à partir du moment où tout allait bien en amour alors tout allait bien tout court et vice versa.

J’ai vraiment apprécié les questions que l’auteur se pose lui-même, la façon dont il y répond – ou tente d’y répondre -,  les exemples de ses patients, les anecdotes de sa vie personnelle aussi.

J’ai souligné tellement de passages au crayon de papier que l’on pourrait croire que l’ouvrage a déjà été lu de nombreuses fois !

L’amour à l’épreuve du temps nous permet de prendre du recul sur nous-mêmes et sur l’amour en général. On se retrouve dans certaines situations, on est ému, on apprend, on comprend. L’auteur nous fait part de la conception de l’amour de différents auteurs et revient sur plusieurs concepts amoureux, notamment celui de la cristallisation qui vient de Stendhal.

Pour moi, ce livre est une belle réussite et devrait être lu par le plus grand nombre. 

Je tiens également à dire que, plus jeune, j’avais fait de Fragments d’un discours amoureux de Roland Barthes, ma « Bible ». Après plus de 5 ans de vie commune, je m’étais rendu compte que, tout de même, ce que j’avais lu dans cet ouvrage, ne correspondait pas vraiment avec la (ma ?) réalité amoureuse. Et, 8 ans de vie commune plus tard, voilà que Jean-Paul Mialet m’apporte la réponse : « Roland Barthes ne s’intéresse en réalité qu’à une chose, la passion. » 

L’amour à l’épreuve du temps : Quelques extraits

Sachez qu’il m’est vraiment difficile de choisir les extraits car il y en a énormément qui ont retenu mon attention !

« N’y aurait-il pas deux formes d’amour : Celui que l’on vit et celui que l’on idéalise ? » (p.14)

« Entendre en permanence parler d’amour finirait par rendre allergique à l’amour. » (p.15)

« L’amour n’est jamais futile, c’est son exploitation abusive qui le rend futile. » (p.15)

« Les grandes histoires d’amour n’ont pas grand-chose à voir avec la réalité de l’amour. » (p.21)

« Il y a des gens qui n’auraient jamais été amoureux s’ils n’avaient jamais entendu parler de l’amour » (La Rochefoucauld) (p.30)

L’exaltation de l’amour dans la littérature, la poésie ou les oeuvres lyriques ne peut se concevoir qu’en décrivant un amour exalté ; autrement dit, il n’y a de place que pour le grand état amoureuxcette parenthèse inaugurale de la rencontre affective qui se pare de l’illusion de la fusion avec l’âme soeur enfin révélée, et que l’on a soin d’interrompre par la mort (Tristan et Iseult) ou, dans les cas les plus favorables, par un futur vaguement entrevu dont on épargne le lecteur (“Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants”). La sensation l’emporte sur la construction, le moment sur la durée: le sentiment amoureux peut ainsi s’imposer dans l’absolu qui lui sied.” (Page 79)

« Lors d’un voyage en Inde, (…) j’interrogeais le guide sur sa vie privée. (…) Mon guide vivait avec une femme, avait des enfants et s’en trouvait très heureux. Chacun aussi m’indiquait qu’ici, à la différence de nous autres, Occidentaux, on ne se mariait pas par amour : le mariage dit d’amour ne concernait que ceux qui pouvaient faire des études supérieures et se rencontrer dans des universités, ou qui travaillaient à la ville. Il était donc réservé aux milieux fortunés. D’ordinaire, l’alliance conjugale était une alliance de familles, soucieuses toutefois de laisser aux conjoints une certaine marge de choix. Partant de ce constat, je m’autorisais des questions plus personnelles sur la durée du mariage de l’homme, ses enfants, ect… avant d’aller droit au but : « Et vous, vous aimez votre femme ? ». Sursaut offusqué, ponctué d’un éclat de rire : « Quelle question ! Mais oui, bien sûr ! ». – Pourtant, ne m’avez-vous pas dit que vous n’aviez pas fait un mariage d’amour ? – Oui mais l’amour pour nous, ça représente un projet, une famille, et pas simplement une attirance comme chez vous ! ». (Page 31)

« Tous les couples n’ont pas la chance de démarrer en fanfare, mais ceux qui commencent leur parcours par une passion tireront profit ultérieurement, dans les moments difficiles, de ces souvenirs intenses. » (p.76)

« Dans tous les cas, on ne peut aimer sainement, c’est-à-dire harmonieusement, que si l’on a d’abord appris à s’aimer dans son incomplétude et à sortir du bain affectif maternel sans se sentir douloureusement rejeté. C’est la condition nécessaire pour se risquer à aimer en toute liberté,; sans devenir l’otage de l’amour. » (p.78)

« Décidément, loin des clichés de l’harmonie sans heurts que nous suggèrent les fictions,, l’amour est plutôt le fruit d’un déséquilibre – celui d’une saine dépendance – qui exige une vigilance permanente. Un bienheureux déséquilibre qui, comme la marche, porte en avant… » (p.219)

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