Continuer d’aimer : Un roman hyper touchant qui vous fera rire et pleurer

Rares sont les romans qui me font cet effet : Un mélange de surprise, d’émotions intenses, de projection et de tendresse. Je remercie vivement l’auteur du roman Continuer d’aimer, Marcus Hönig de me l’avoir envoyé car c’est l’une de mes plus belles découvertes littéraires de l’année 2018 !

Résumé du roman Continuer d’aimer de Marcus Hönig

Chaque matin se recomposait la ligne de force du foyer, cathédrale vivante aux rythmes bigarrés.
Du salon parvenaient les habituelles insultes et menaces.
Vicky restait calme. Calme et belle dans ce tumulte cacophonique, dans cette forêt d’âmes, dans ce bouquet de vies.

Mon avis sur le roman Continuer d’aimer

Quand j’ai lu la quatrième de couverture, je ne m’attendais absolument à rien et ne savais absolument pas de quoi allait traiter le roman. Je pense que le fait que l’auteur n’ait pas été explicite sur sa quatrième de couverture a contribué à ma surprise et à mon enthousiasme dès les premières pages.

Continuer d’aimer est un roman extrêmement poignant, duquel on a du mal à se séparer une fois la lecture terminée.

J’ai trouvé une justesse rare dans chaque mot choisi par Marcus Hönig. J’ai aimé le ton parfois acerbe, parfois bienveillant de l’auteur qui, grâce à sa plume imagée évoque des sujets difficiles et douloureux – pour ne pas dire complètement tabous – toujours avec humanité et affection.

Un roman très rythmé qu’on ne peut lâcher

Le roman est très rythmé, on a vraiment du mal s’en détacher : entre les flash-back, les projections et les changements de lieux, nous voyageons dans le temps avec les personnages.

Où situer l’histoire ? Comment la dater ? C’est ce que j’ai particulièrement apprécié dans ce roman : aucune date ne permet d’ancrer le récit dans une période de l’Histoire, aucun lieu ne nous permet d’identifier pleinement un pays, une ville. Ce qui permet à nous, lecteurs, de faire réellement marcher notre imagination. Et la mienne fut débordante !

Continuer d’aimer : un roman qui parle d’amour à sa manière

L’auteur nous emmène dans un foyer le « Murmure » qui abrite des gens handicapés (plutôt mentalement que physiquement). On pourrait penser à un hôpital psychiatrique mais ce n’est pas vraiment le cas car, la peur, le sentiment d’anonymat et l’angoisse d’un HP ne sont pas des sentiments présents au Murmure.

Dans ce foyer, c’est une « famille » qu’on y découvre. Une famille aux bras cassés certes mais peut-être la famille la plus émouvante que j’ai découverte dans mes lectures.

Il y a Philippe qui n’a plus qu’un oeil et dort en couche à 30 ans, il y a René dont on a du mal à prévoir les comportements et qui ne « t’aime plus » très rapidement, il y a Marthe la cleptomane toquée, Francine qui a tendance à s’écraser partout, Vicky et Diarmaid les assistants au foyer qui sont un peu « fous » eux aussi et la directrice, Anne, qui n’a de gros que son nom de famille. Et puis, il y a Annie, la fille des Lequart, aussi volumineuse en poids qu’en émotivité.

Un joyeux bordel. Voilà ce que ce livre m’inspire.

Je me suis attachée avec une force inouïe à tous ces personnages, je n’avais vraiment pas envie de les quitter, je refusais de tourner la dernière page du roman.

Bien évidemment, ce roman parle d’amour puisque la seule solution est de continuer d’aimer.

Je suis admirative du talent de l’auteur qui parvient avec brio à parler de sujet graves avec humour et bienveillance :

« Francine était une candidate régulière aux actions spectaculaires. Sans raison apparente elle pouvait virer au bleu, innover dans l’art de la syncope soudaine, vomir et uriner en même temps. Ce genre de crise était la plupart du temps suivi d’une fâcheuse ruade épileptique, déclaré sport national dans les rangs du foyer. »

Entre humour noir, poésie, psychanalyse, sentiments (sans jamais tomber dans le pathos), Marcus Hönig a su créer un univers très particulier à mi-chemin entre Vol au-dessus d’un nid de coucou, et les personnages anguleux et « étranges » de Tim Burton.

Continuer d’aimer : Un roman qui m’a fait penser à Tim Burton

Tim Burton est de loin mon réalisateur préféré et le roman de Marcus Hönig m’a plongée dans ce décor Burtonien que j’aime tant.

En effet, Tim Burton a créé cet univers fantastique où se mélange poésie et étrangeté, où les solitaires, les marginaux, les « différents » sont bien souvent les héros d’un monde normal(isé) qui les rejette. Pas étonnant donc que j’aie fait un parallèle entre Continuer d’aimer et Tim Burton.

Je rêverais que ce roman soit adapté au cinéma en mode « Mary and Max » de Adam Elliot. Je l’imagine parfaitement !

Quelques extraits du roman Continuer d’aimer

« Chacun avait ses soucis, ses qualités, ses espoirs, sauf elle. Elle vivait de la vie des autres.  »

« Il avait raison, la bonne stratégie était de faire le deuil de ce que nous ne sommes pas. »

« Quelle vie tranquille elle aurait pu avoir, entourée de gens normaux ! Mais les gens normaux, cela n’existait pas et elle n’avait pas besoin de l’avis éclairé de Judith pour le savoir. »

« Immobile dans le châssis de la porte, son regard de maman lui disait son amour et lui taisait toute la complexité d’être mère. »

Pour conclure, je crois que les mots me manquent pour exprimer à quel point j’ai aimé ce roman, son univers, sa poésie, son histoire. Alors, à nouveau, merci Marcus Hönig de l’avoir écrit !

Vous pouvez vous le procurer ici.

 

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