Solitude affective : je me sens incapable d’aimer

Dites-le avec une lettre

Il y a des choses qu'on aimerait dire à ceux qu'on aime. Mais on ne sait pas toujours par où commencer, comment trouver les bons mots, véhiculer la bonne intention. Aujourd'hui, on vous aide à vous lancer et envoyer la plus belle des lettres:

La solitude affective me tient compagnie depuis un moment maintenant. Et j’en suis arrivée à la conclusion que si je suis encore seule, c’est de ma faute. Je suis responsable de mon célibat. En me disant cela, je ne cherche pas à me culpabiliser ni à dire que le célibat est une tare. Non, en exprimant cela, je prends juste conscience de cet état de fait. Je n’y arrive plus. Je me sens inapte, incapable, déconnectée, insensible. Comment refaire confiance, comment être avec quelqu’un, comment y croire et me projeter ? Pourtant  » la reine de l’introspection », j’ai cherché à comprendre, j’en ai parlé, je me suis tournée vers le développement personnel et la psychologie. J’ai bien compris les notions de deuil amoureux, de confiance en soi, de dépendance affective, de peur de l’abandon. Tout cela je l’entends, l’assimile, le comprends. J’en ai pleinement conscience. Mais mon problème se situe à un autre niveau. Tout ce que je sais, c’est que j’ai réglé toutes mes angoisses affectives et pourtant je suis aujourd’hui comme amputée d’une partie vitale de moi-même ; mon cœur. Avec ce qu’il contient d’émotions et de sentiments. Aujourd’hui je suis seule dans ma solitude affective car je me sens incapable d’aimer à nouveau.

Solitude affective : j’ai la sensation de ne pas avancer sentimentalement

J’ai la sensation que je suis figée dans une situation malgré moi. Ou à cause de moi ? J’ai pourtant tout fait pour essayer d’avancer mais je n’y arrive pas. C’est comme si un immense sens interdit me barrait la route de ma vie sentimentale et m’empêchait de connaitre l’amour. Je sais pourtant que j’ai fait le seuil de mon passé, mais peut-être pas de mes erreurs, de mes échecs ?

J’ai cette fierté de savoir de plus en plus qui je suis aujourd’hui, car quoi qu’on en dise, la solitude créée par le célibat a du bon. On se  retrouve seule face à soi-même et dans mon cas cela a été bénéfique, salutaire même. Car j’avais besoin de savoir qui je suis vraiment, ce que je veux, ce que j’attends d’une relation. Seulement j’ai beau avoir assimilé tout cela, être en paix avec moi-même, je n’arrive pas à l’être avec les autres.

Est-ce par peur de reproduire les mêmes schémas encore et encore ? Ma confiance en moi est-elle  encore trop vacillante ? Est-ce que la méfiance en les hommes est encore trop forte ? Ma culpabilité face à certaines relations passées, qui m’ont mise à terre, est-elle vraiment réglée ?

A cause de ma solitude affective, j’ai rencontré les mauvaises personnes sur le chemin de ma vie amoureuse

Depuis ma séparation d’avec le père de mon enfant, je n’ai pas fait que de belles rencontres. Au début, on se dit qu’on n’a pas de chance. Puis on se dit que les hommes sont tous les mêmes. Ou que c’est comme ça aujourd’hui, que les relations sont faussées. Mais ensuite, on se pose la question de sa responsabilité.

J’ai fini par me demander si le problème ne venait pas de moi. Si ce n’était pas moi qui envoyais les mauvais signaux. Et attirais donc les mauvaises personnes.

En voulant me protéger, j’ai activé ma carapace et j’ai donné une fausse image de moi. Parfois trop agressive, constamment sur le qui-vive, pas à l’aise, pas sûre de moi, pas rassurée donc pas totalement moi-même. Et en développant ce schéma, en faisant semblant d’assumer une femme que je n’étais pas, en taisant ma sensibilité ou au contraire en la laissant jaillir trop vite par peur, par méfiance, je me suis perdue en route. Et j’ai sans doute aussi perdu la possibilité de rencontrer celui qui aurait tout changé.

J’ai attiré les mauvaises personnes. Sûrement parce qu’inconsciemment je n’étais pas prête à ouvrir mon cœur à nouveau, à en prendre le risque. Et aussi  au-delà de ce réflexe, par autodestruction. Oui c’est dingue d’en arriver à cela mais j’ai l’impression que j’avais besoin de tester mes limites, de me brûler les ailes, de me punir quelque part.

Pourquoi ? Pour confirmer ma mauvaise opinion des hommes ? Ou pour saboter encore un peu plus l’image que j’ai de moi-même ? Tout cela a eu des conséquences. J’ai perdu du temps et de la confiance en moi. J’ai laissé la possibilité à un homme de m’utiliser et de me faire souffrir au-delà de ce que les mots peuvent décrire.

Et cette blessure là, n’est, je crois, toujours pas cicatrisée. J’ai peur, je suis morte de trouille en fait.

Solitude affective : guérir de son passé pour croire à la sincérité et la réciprocité amoureuse

Quand on vous a détruite à ce point, manipulée de toutes les façons possibles et imaginables, s’en remettre est un travail de longue haleine. Cela demande du temps, pour se reconstruire, pour retrouver confiance en soi, en ne développant pas une carapace blindée à nouveau.

Vous vous dites que la seule fois où vous avez rouvert votre cœur et fait confiance, on vous a fait souffrir. D’un mal jamais connu auparavant. D’une blessure d’ego certes mais surtout d’amour. C’est difficile de continuer à s’estimer un peu lorsqu’on vous a montré à quel point vous n’étiez apparemment pas aimable, au sens pas digne d’être aimée.

Le travail est long mais nécessaire. Et ensuite, on arrive à s’ouvrir enfin aux autres et à se dire qu’on mérite d’être deux à nouveau et de vivre de belles choses. Seulement là où avant on tombait sur les mauvaises personnes ou des hommes mal intentionnés, là se pose la question bête de la réciprocité.

Rencontrer un homme bien enfin, c’est rassurant. Seulement ce n’est pas toujours suffisant. Se mettre avec quelqu’un de bien juste pour se sentir réconfortée, à l’abri, c’est un bon début mais ça n’est pas toujours de l’amour.

Et c’est là que cette incapacité à aimer prend toute sa place. Retrouver confiance en soi, guérir de son passé, ne plus laisser de place à des personnes toxiques dans sa vie, c’est fait. Mais et l’amour dans tout ça ? Y croire ne suffit pas toujours pour le vivre et on se désespère parfois du temps qui passe et ne change rien aux battements de son cœur…

Solitude affective : est-ce que je pourrais encore tomber amoureuse et être aimée ?

C’est la question qui tourne en boucle dans ma tête. Tomber amoureuse, c’est quoi déjà ? Les papillons dans le ventre, les yeux qui pétillent, le sourire aux lèvres, la magie des regards échangés. Etre sur la même longueur d’onde, se manquer, se retrouver ? Avec naturel et facilité. Avec sincérité et réciprocité. Je doute autant de ma capacité à aimer aujourd’hui qu’à l’être en retour.

J’ai beau avoir déjà connu l’amour, j’ai beau savoir qu’on n’aime plus à mon âge comme avec l’insouciance de ses 20 ans, cela me pose question. L’amour se construit, on ne bâtit pas une relation saine sur un coup de foudre, une attirance physique, une simple question de désir. Bien sûr. Mais tout de même.

Pourquoi la vie nous fait rencontrer quelqu’un pour qui on a du désir et rien d’autre ? Parallèlement, pourquoi on rencontre quelqu’un avec qui on a une complicité émotionnelle et intellectuelle mais pas d’attirance ? Est-ce normal ? L’amour est-il si difficile à trouver ou plutôt à arriver ?

Je crois fortement en l’adage qui dit que dans la vie, il n’y a pas de hasards, il n’y a  que des rencontres. Elles nous apprennent quelque chose, nous enseignent des leçons de vie, parfois à nos dépends. L’accepter, c’est le moyen d’en tirer une expérience et de relativiser quand celle-ci était douloureuse.

Mais de ce fait je me dis que comme les mauvaises rencontres ont fait de moi celle que je suis aujourd’hui, il est normal que j’attende la rencontre qui bouleversera ma vie positivement. Qui m’apportera enfin sérénité et amour.

Car je veux croire en l’évidence du sentiment amoureux et non pas en sa tiédeur. Je ne sais pas faire les choses à moitié, sans cela je ne fais rien.

Solitude affective : la vie de célibataire m’empêche de me projeter avec quelqu’un

Après tout ce cheminement, la conclusion aujourd’hui est celle-ci. Je me sens incapable d’aimer à nouveau et de me projeter avec quelqu’un.

Deux visions s’opposent en moi lorsque je pense à cela.

D’un côté, je me dis que c’est parce que je n’ai pas encore rencontré la bonne personne.Quand cela arrivera, mes doutes et mes peurs s’évanouiront pour laisser place à une évidence. Mon cœur s’ouvrira à nouveau, je referai confiance et les choses se feront naturellement. Toutes mes questions existentielles sur l’amour n’auront plus lieu d’être.

D’un autre côté j’ai cette sensation d’être bloquée dans ma vie actuelle, dans un espace-temps dans lequel plus rien ne bouge. C’est une drôle de sensation. C’est une vie dans laquelle vous cherchez à faire ce qu’il faut pour vous et votre enfant. Une vie que vous avez construite à force d’efforts malgré les doutes et les angoisses.

Votre bulle, votre cocon, votre zone de confort. Et en sortir fait peur. Vous n’arrivez pas à vous imaginer dans une autre vie même si vous en avez envie, vous n’arrivez pas à vous projeter ailleurs, autrement avec un homme.

Et vous vous dites aussi que vous n’avez rien à offrir de positif. Bref vous vous dévalorisez encore et toujours. La solitude affective a ce pouvoir sournois, celui de vous faire douter constamment de vous et remettre en cause votre confiance en vous. A ce jeu-là, c’est à vous de rester maîtresse du jeu pour ne pas perdre vos acquis et tout ce travail effectué sur vous-même.

Entre ces deux visions, j’ai bien évidemment envie de retenir la version de celle avec l’homme attendue comme une évidence. Trop longtemps attendue. Et lorsque, comme ce soir, l’attente parait aussi longue et injuste, que la solitude prend toute la place, je retombe dans les affres de ce spleen qui n’est jamais loin.

Et je me pose mille questions, ou plutôt trois. Vais-je être capable d’aimer à nouveau un jour ? Vais-je connaitre l’amour ? Et surtout, quand ?

Cet article suscite le débat

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44 réflexions au sujet de “Solitude affective : je me sens incapable d’aimer”

  1. Merci pour ce témoignage dans lequel je me retrouve tant.
    A défaut d’apporter une réponse, vous me réconfortez néanmoins par le fait que finalement mon cas n’est pas isolé.
    Je suis dans cette situation depuis ma séparation il y a 3 ans, à la différence près qu’en plus des femmes que j’ai rencontré et qui m’ont fait encore plus de mal, j’en ai rencontré aussi des absolument géniales, belles, intelligentes et vraiment adorables avec moi…. mais je ne sais pour quelles obscures raisons mon coeur reste de glace… trop brisée sans doute.
    En tout cas merci pour votre article, ne pas se sentir seule dans une situation est rassurant.

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      • Je me suis totalement reconnue dans ce texte aussi.
        Il me vient souvent à l’esprit les paroles de Claude Dubois « j’ai besoin d’être aimé, tellement besoin d’aimer » .
        Larguée pour sa maîtresse il y a 2 ans, après 25 ans de couple, je ressens une profonde solitude. Je parrais bien, j’ai beaucoup de prétendants, mais je ne ressens rien. Incapable du moindre sentiment. Je les rejette tous. J’ai tellement envie d’aimer, mais je n’y arrive tout simplement pas.

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        • C’est complètement la même chose pour moi. Je sais que je ne vous connaît pas mais j’ai besoin de me confier. J’ai 14 ans et avant j’adorais l’amour, j’ai déjà aimé plusieurs personnes mais je ne suis sorti avec aucune d’entre elles et j’ai vécue quelques déception amoureuse. Aujourd’hui, même si c’est mon plus grand souhait, je n’arrives plus à aimer et je me sens extrêmement vide. Moi aussi j’ai l’air comme avant mais je ne ressens plus rien à l’intérieur. Si vous trouvez une solution, pouvez-vous m’aider à régler mon problème svp, je ferai la même chose avec vous. Je suis désolé d’être si directe alors qu’on ne se connaît pas mais je trouves ça quasiment inhumain de devoir mener ce combat seule sans même en parler à personne;J’en ai parlé à ma meilleure amie mais elle croît que ce n’est qu’une phase alors que vous, vous avez réellement vécue cette expérience alors vous pouvez sûrement me comprendre et m’aider. Mais si vous ne voulez pas puisque je suis une inconnue de 14 ans et que vous ne pouvez pas si rapidement me faire confiance je comprendrais parfaitement.

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          • Même chose pour moi. J’ai toujours été malchanceuse en amour. J’ai trop aimé et trop souffert. J’ai malgré tout connu des moments d’amour magiques durant ces années, malgré les fins douloureuses. J’ai enfin rencontré l’homme de mes rêves, de plus gentil et le plus équilibré jamais connu, on s’entend à merveille, on rit, tout, mais je ne ressens rien. Mon cœur est sec, il n’y a pas de magie. Éternelle malheureuse. Je ne sais pas quoi faire. Si quelqu’un a une idée, dites-moi svp.

          • 14 ans c’est très jeune, tu devais être au collège ou au lycée, il n’y a peut-être pas de garçons qui te plaisent et ce n’est pas une fatalité. Surtout si tu étais en 3ème, au moment où tu as posté ton commentaire, tu devais déjà connaître tous ceux de ton collège. Attends donc de rencontrer de nouvelles personnes (lycée, université) avant de t’inquiéter.

          • Honnêtement à l’âge que tu as profite s’en pour pensser à ton avenir à toi et non sentimental .. sa viendra quand sa seras le temps ..
            A 14 ans j’aurais aimer comprendre sa plus tôt.. j’ai 29 ans donc la reconstruction est plus longue
            Bonne chance
            Arrête de chercher et laisse les autres te trouver 😉

    • En plein spleen ce soir, je tombe sur cet article qui décrit totalement ce que je ressens…
      Après avoir vécu dans une famille disfonctionnelle, et n’avoir connu que des relations de couple toxiques, j’ai compris que mon comportement n’était pas étranger dans la tournure de mes relations. J’ai compris que je n’avais connu que la dépendance affective, la peur de l’abandon. Autant avec mes parents qu’avec mes amours j’ai cherché de l’amour, de l’approbation, de la reconnaissance, sans jamais en avoir.
      J’ai compris que pour vivre une relation saine je dois apprendre à m’aimer avec de chercher à me faire aimer.
      Mais tout comme vous, j’ai l’impression d’avoir perdu mon cœur au passage.
      Je suis pourtant tombée sur une personne bien une fois, mais je n’y arrive pas.
      Je n’arrive plus à m’attacher. Je n’arrive plus à me projeter…
      Je ne sais pas comment sortir de ce cercle viscieux.
      Je suis séparée du père de ma fille depuis deux ans, et aujourd’hui je me sens incapable de vivre une vie de couple. Ou peut-être incapable d’aimer au point de vivre une vie de couple. J’ai eu quelques aventures mais rien qui ne me donne envie de +
      Et pourtant parfois je me sens si seule…
      Oui c’est paradoxal, on a envie de connaître cela, mais on n’y arrive pas.
      Je me sens moins seule de vous lire ainsi que les commentaires.
      Allez, on va bien y arriver un jour…

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    • Je suis tellement dans la même situation. Rencontres agréables, mais cœur bloqué. C’est lourd à porter.
      Impression, après tant de souffrances, que le fond du tunnel s’est effondré, malgré la volonté de reconstruire.
      Est-ce d’avoir trop pleuré ?
      Mon cœur ne bat plus pour l’autre, je suis de glace et impuissante à y changer quelque chose. Mon ex m’a détruite je pense.

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      • Bonsoir, je suis exactement dans la même situation et j’en souffre beaucoup. J’aurai aimé savoir si depuis tout ce temps vous aviez trouver une fin heureuse à cet horrible cauchemar

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      • Bonjour,
        Allez vous mieux aujourd’hui? Mon copain qui est désormais mon ex traverse ce genre de situation et je souhaiterais savoir si parfois on s’en sort … je vous le souhaite de tout cœur !!

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  2. Je suis exactement dans le même cas. J’ai même pleuré en lisant ce texte. Car personne semble me comprendre et je vois enfin que je ne suis pas un cas isolé…

    Je me demande si un jour, je serais capable d’aimer à nouveau. On dit de moi que je suis devenue froide, égoïste, manipulatrice. Mais au fond, je souffre, je me sens seule et je n’arrive plus à ressentir des papillons dans le ventre quand je rencontre quelqu’un. Si certains hommes sont sympas, le désir n’y est pas. Le désintéressement est présent. Je suis une coquille vide… Cette solitude, je l’accepte autant que je la méprise. C’est un cercle vicieux infernal. J’ai 22 ans et pourtant… J’ai déjà l’impression d’être une vieille aigrie. Cette solitude me rend égoïste et terriblement manipulatrice. Je suis devenue méchante et stratégique car j’ai cerné comment obtenir ce qu’on voulait d’un homme. Ils sont si simples d’esprit et primitifs.

    Une sorcière. Oui. Je suis devenue une sorcière. Mais j’aimerais redevenir une princesse innocente avec un coeur pur. Alors je me plonge dans des romances futiles et fantaisistes (séries, livres). Je ressens l’amour par procuration. Mais je ne le vis plus réellement. J’aimerais être l’héroïne de ces histoires… Pourquoi ne suis-je pas comme elle ? Et pourquoi les hommes sont-ils aussi creux dans la vrai vie ? Trop machos, trop manipulateurs ou trop fragiles, trop soumis… Et quand il y en a un qui me plaît, ça me fait immédiatement souffrir car j’ai peur de ne pas être à la hauteur. J’ai souvent tendance à tomber dans la dépendance car je veux qu’on prenne soin de moi même si je prétends que je suis forte et libre. En fait, je suis vraiment faible. Une grande sentimentale refoulée. Mais on voit toujours en moi une sale égoïste. C’est juste une stratégie de repli. Je ne veux plus donner. Car je n’ai jamais reçu. Personne ne m’a dit « Je t’aime » mise à part des hommes que je n’aimais pas. J’aimerais qu’on me dise « je t’aime » et que je puisse sincèrement répondre « moi aussi. »

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    • Tout ce que tu as écris c’est exactement ce que je ressens et je n’arrivais pas à mettre les mots sur mon ressenti je voudrai tellement sortir de tout ça parce que j’ai l’impression qu’il n’y a seulement mon ex qui soit capable de m’aimer et d’être avec moi… Je me désintéresse tellement vite des hommes qui se montrent intéressés par moi et c’est la où se côté manipulatrice va ressortir car je sais comment tourner les choses à mon avantages quand je suis en tord pour qu’ils reviennent mais au fond de moi je sais que leur présence… ce n’est qu’une question de temps… en résumé je suis devenue toxique car je n’arrive plus à aimer.

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  3. Je suis un homme et me retrouve plus ou moins également dans ce témoignage. Je me soupçonne une blessure d’abandon dont une origine possible serait la simple naissance de mon frère.
    Depuis tout-petit, je (sur)vis avec ce sentiment de solitude, d’être inutile, pas aimable, une véritable blessure narcissique.
    L’infidélité de mon père vis-à-vis de ma mère n’a arrangé.
    Dépendance affective, peur de la solitude mais incapable d’aimer,
    j’en suis devenu manipulateur et ne me suis jamais laissé le temps de me retrouver réellement seul.
    Je me sens prisonnier de cette situation même si j’ai bien conscience que le problème vient du fait que je ne m’aime pas moi-même…

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  4. Je pensait être là seul à vivre cela. Ça fait 5 ans depuis mon ex que je ne suis plus capable d’aimer. J’ai eu 2-3 relation qui n’ont pas fonctionné et j’ai sais que s’est par ma faute.. Personne ne me comprend autour de moi! Merci pour ce témoignage! Je me sens moins seul maintenant!

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  5. Bonsoir
    Je ressens exactement la même chose , de déception en déception mon coeur est en morceaux , est ce le hasard de tomber sur des hommes qui ne sont pas là pour le reconstruire mais justement finir ce que d autres ont commencé…Je déteste cette solitude , j ai tellement besoin d aimer et d etre aimée…Je suis pourtant jolie , en place dans ma vie pro et avec mes enfants mais je ne tombe que sur des hommes fragiles , fauchés où c est encore à moi de les porter mais je n y arrive plus …

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  6. Bonjour je suis un homme et je comprends tout a fait ce que tu ressens. J’ai deux enfants et je sais ce que veux dire aimer ces enfants. Mais aimer une autre personne est quelque chose que je ne connais pas. J’ai été élevé par les parents qui n’ont jamais cessé de se détester. L’image du couple est celui de l’aigreur, de la violence et du reproche. L’autre c’est celui qui détruit. Mon ex femme, je me rends compte, je ne l’ai jamais aimé. Je l’ai respecté mais c’est tout. Je ne suis pas capable d’offrir de l’amour car je ne sais pas ce que c’est.

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    • Bonjour, moi non plus je n’ai jamais aimé comme on l’entend de façon générale.
      J’ai 59 ans mais déjà quand j’étais jeune, je ne comprenais pas quand je voyais mes
      copines malheureuses ou follement heureuses par « amour ».
      Je n’ai jamais éprouvé tout ce qu’on lit, entend et sommes censés éprouver en tant qu’êtres humains. J’ai eu des coups de coeur, mais je ne me suis jamais sentie liéé à qui que ce soit. Je ne me suis jamais projetée non plus. Très jeune, je savais que je serai toujours seule…et à présent, à près de 60 ans le constat est terrible…
      « Ne point être aimé est une malchance, ne point aimer est un malheur ». Je ne sais plus qui a dit ça.
      Je connais la cause de cette impossibilité à aimer : je n’ai pas été aimée ni par mon père ni par ma mère…qui ne me voulait pas et me l’a toujours dit et fait sentir.
      Née à 6 mois et demi après qu’elle ait tenté d’avorter seule, on était en 1962…
      Je suis pourtant quelqu’un de sociable, très dynamique, indépendante, serviable et très sensible.
      Les seuls êtres auxquels j’ai pu m’attacher, ce sont les animaux… Je n’ai pas eu d’enfants.
      Je me considère comme « handicapée » côté coeur et suis souvent triste de ne pas avoir connu cette joie, ce bonheur d’aimer…
      Je sais qu’à présent c’est trop tard. Je n’ai pas accès à ces sentiments.
      Je vis malgré tout mais de plus en plus difficilement car je suis très seule.
      Merci à ceux qui m’auront lue jusqu’au bout.

      Alma

      Répondre
  7. Je me suis totalement reconnue dans ce texte aussi.
    Il me vient souvent à l’esprit les paroles de Claude Dubois « j’ai besoin d’être aimé, tellement besoin d’aimer » .
    Larguée pour sa maîtresse il y a 2 ans, après 25 ans de couple, je ressens une profonde solitude. Je parrais bien, j’ai beaucoup de prétendants, mais je ne ressens rien. Incapable du moindre sentiment. Je les rejette tous. J’ai tellement envie d’aimer, mais je n’y arrive tout simplement pas.

    Répondre
  8. Je me reconnais également dans votre texte et ça me réconforte a l’idée que je ne suis pas seule a vivre se vide a l’intérieur de moi, un vide inexplicable que je ressens depuis longtemps, trop longtemps.

    Je n’ai jamais eu vraiment la capacité de m’ouvrir, de donner et de ressentir de l’amour, mais depuis 3 ans ce vide émotionnelle s’est agrandi et est devenu un gouffres, je ne sais pas comment me sortir de la je me sent parfois si faible face a la vie et cette inaptitude a aimer me détruit de plus en plus chaque jours.

    Je suis une fille pourtant si simple naturelle et plaine de bonnes intention envers mes amis, pour les hommes en revanche rien n’arrive a attendre mon petit cœur, ni haine ,ni peur ,ni joie et encore moins de l’amour.
    J’ai seulement 21 ans j’ai toujours su me relever de toutes sortes de situations et en sortir plus forte mais l’amour est un sentiment tellement effrayant que j’ai l’impression de l’avoir supprimer de mon âme

    Répondre
  9. Bonsoir,

    Je vous remercie pour votre témoignage et j’ai également lue tous les commentaires sous l’article, et je suis rassurée au fond de constater que je ne suis pas du tout la seule dans ce cas.
    Je n’ai que 21ans et il est impossible pour moi d’aimer depuis mon premier amour.

    J’ai toujours su me relever et apprendre de mes erreurs passées, je pourrais me décrire comme une femme très attachée à sa liberté et à son indépendance, pleine de joie de vivre et pleine de bienveillance pour mes amis/ma famille.

    Pourtant, je n’arrive plus à aimer, j’ai littéralement l’impression d’avoir un trou dans mon cœur à telle point que des qu’il s’agit de « couple » ou « d’engagement »,j’ai tendance à fuir. Mon plus gros problème reste le fait que j’arrive même au point oú recevoir de l’amour /de l’affection me fait du mal. Ce qui m’empêche même d’essayer à construire une relation et d’avancer, puisque j’ai cette peur de souffrir ou de faire souffrir l’autre.

    Et même si au fond de moi je sais que je suis clairement victime de solitude affective, j’avance et je me dis que la seule qui peut guérir ce cœur brisé c’est moi même. J’ai donc arrêté d’essayer et j’estime que cela viendra sûrement un jour et que cela me permettra sûrement, le jour où je serais libérée naturellement, de me dire qu’il s’agît du bon.

    En attendant, oui je n’ai pas de cœur mais je prend dorénavant mon temps en essayant tous les jours un peu plus de prendre soin de ma personne.

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  10. En tant qu’homme, je vis la même situation. Des blessures du passé profondes avec du rejet, de l’abandon relationnel, une crise d’identité autant dire existentielle, une nécessité de faire une introspection par la psychologie et les voyages. Enfin, l’idée de ne plus être dévalorisée par ma mère ou mon père ou moi-même afin d’éviter une auto destruction. J’ai toujours combattu avec bonne volonté et tenté de réussir dans ce vaste domaine qu’est l’amour. En vain. Je discute essentiellement avec une femme ou plusieurs quand les temps sont dédiés ou suivant certaines périodes (le confinement peut être l’objet et le fondement de rencontres en ligne a posteriori). A priori, cela fonctionne. Je tente de croire aux rencontres fortuites, ou le bien fait les choses. Le vrai amour est une véritable quête du saint graal pour moi. Le peu de confiance en moi exhorte un certain courage a contrario de ne jamais laisser tomber. J’ai 32 ans bientôt, jeune me direz vous. Envie de construire enfin quelque chose de solide avec une femme de bien et de projection sans oublier l’entourage, ceux avec qui vous avez envie d’avancer. D’autant plus que ma sœur jumelle est enceinte. Il ne faut jamais dire jamais car tout est porteur de réalisation intérieure comme façade au bonheur. Rien n’est évident, mais il faut croire en la réalisation d’un nous heureux. Prenez soin de vous mesdames/mesdemoiselles.

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  11. Bonjour,
    Comme je suis contente de voir que je ne suis pas seule dans mon cas. Je crois bien avoir réglé mon passé, je suis certaine d’être en paix avec moi-même et de m’aimer, mais je me sens vide à l’intérieur, incapable de ressentir l’amour.
    Je me compare parfois à mes amies, qui s’ennuies de leurs enfants et petit-enfants. Pas moi. Je ne ressens pas de manque; oui j’aime bien les voir, mais je peux passer vraiment beaucoup de temps sans.
    Seule depuis 3 ans, je tente de rencontrer un partenaire pour partager des moments de vie. Il n’y a rien à faire, aucun ne me fait vibrer. Pourtant, certains sont extraordinaires, des gentlemen. Je ne ressens rien, je me demande toujours si je suis vraiment normale. Pourtant j’aime être entourée de gens, discuter, faire des activités sociales, mais dès qu’il s’agit « d’amour », d’intimité…. niet, rien.
    Vous lire m’a fait un bien immense! Merci

    Répondre
    • Bonjour Louise,
      Je pense que nous avons le même âge, après mon divorce (délicat), j’ai papillonné allégrement et heureuse, puis je suis tombée sur un charmeur, il m’a fait perdre tous mes repaires, pas d’âge pour aimer…seulement c’était un manipulateur, depuis je me suis barricadée, trop souffert et je ne sais si j’oserai à nouveau!
      Je me connais, je n’ai pas de soucis avec moi même, ni avec les autres mais je suis devenue terriblement méfiante, pourtant j’ai énormément à donner et à recevoir, pas à n’importe quel prix;
      Merci pour votre témoignage

      Répondre
  12. Merci de me faire voir que je ne suis pas seule dans cette situation !

    Je sais que j’aime mes enfants… Je sais donc aimer !

    Mais pour ce qui est d’une relation amoureuse, je crois que j’ai un bout à faire seule… encore…

    Séparée depuis plus de 10ans, j’ai vécu plusieurs relations qui se sont terminées plus souvent qu’autrement en cauchemard !

    La dernière relation j’y ai mis un terme et tout se passait très rationnellement à l’intérieur… Aucune émotion, aucune peine… Rien de tout ça, sauf un profond sentiment de bien être et de liberté qui envahissait mon corps! Le calme et la sérénité intérieure se sont réinstaller en moi ! La pression est tombée !

    Alors oui, je me sents incapable d’aimer. J’ai été aigris par le passé, mais ce n’est plus le cas. Je vis et me fixe des objectifs, des projets et je ne vois pas ou j’aurais le temps présentement pour quelqu’un… mais de toute façon j’en suis incapable ! Je vois un couple s’embrasser a la télé et je ressent un haut le coeur. Un homme m’a abordé dernièrement, et sérieusement j’ai ressenti un écoeurite aigue du processus de séduction… intérieurement j’ai su que je n’avais pas le goût de vivre ça…
    On dirait que je vois ça comme une fameuse et je peux anticiper la suite… ça ne me dit rien ! En tout respect et avec tact, je me suis retirée De ce nouveau prétendant.

    Une nouvelle donnée… L’idée de rapport intime seul ne m’intéresse aucunement… pour ne pas dire que ça me répugne… et pourtant, j’ai connu des jours beaucoup plus chaud…

    Je n’engage sur une route de célibataire pour un certain temps et je prends un break des relations ! Qui sait, cette vacance me fera peut etre le plus grand bien !

    Merci !

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  13. Je suis tombé sur votre texte de la même façon que les autres et je m’y suis également beaucoup retrouvé.
    44 ans célibataire depuis 7 ans suite a une séparation d’elle pour son amant du grand classique quoi .Depuis lors je me suis laissé une chance de repartir avec qqun d’autre qui a fait la même chose partit pour un autre mais seulement au bout de deux ans .
    Je me suis donc fermé à double tour , j’ai essayé de détruire toute trace de désir ou de sentiments amoureux potentiel chez moi j’ai battis un bunker impénétrable d’où je ne suis jamais ressorti.
    Je n’ai pas eu une seule relation autre que amicale depuis bientôt 8ans , je ne veux plus je ne peux plus cela fait trop mal au final .
    De fait je ne suis plus capable de tomber amoureux du moi. Je l’espère car cela me tiendra à distance de cette douleur inévitable.
    Bien sûr j’ai fait comme vous j’ai arpenté les chemins de l’auto questionnement des blessures d’abandon etc… je me connais donc mieux aujourd’hui mais rien n’y fait je reste persuadé que se brûler sur le feu une fois deux fois a un moment faut comprendre que ça brûle et s’en tenir éloigné. Cela ne fait pas de moi quelqu’un d’heureux bien sûr mais au moin je ne suis pas malheureux….c’est déjà ça.
    Le célibat c’est pas l’extase mais j’ai la chance d’avoir un métier prenant(hôpital) et donc je peux y passer tout mon temps , mes vacances pour les enfants et puis voilà tout.
    Je ne veux plus jamais connaître cette sensation de d’avoir quelqu’un avec soi de s’apaiser se dire qu’on est enfin heureux qu’on va essayer de rendre l’autre heureuse pour se rendre compte que au final le seul truc qui la rend heureuse c’est un autre….
    J’ai eu la faiblesse de croire que ça pouvait être pour moi mais on ne m’y reprendra plus. Tant mieux pour ceux qui y sont arrivés c’est terminé pour moi .
    Une fois qu’on s’est fait une raison c’est plus facile , on ne cherche plus un regard bienveillant qui ne viens pas, on attend du réconfort de personne , on se fait à l’idée de ne plus toucher ou être touché par quelqu’un, ne rien attendre c’est plus facile que d’être déçu à chaque fois.
    Mais j’avoue j’ai la Chance à ce de pouvoir me noyer dans le travail c’est un sacré bonus. Mais ça fait du bien de lire qu’on est pas seul à penser cela.

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    • Malgré les trahisons que vous avez subies et la douleur indicible qu’elles vous ont causées, je vous souhaite qu’une belle surprise arrive dans votre vie et vous fasse changer d’avis sur l’amour. Vous êtes tombé sur deux femmes indignes de confiance qui ne vous méritaient pas mais il y a dans ce monde de belles âmes qui, comme vous, ne cherchent qu’à construire avec sincérité. Courage !

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  14. Ce texte est tout ce que je ressens depuis que j’ai perdu l’homme avec qui je voulais faire ma vie, et le seul qui m’ait donné envie d’avoir un enfant. Mais il n’a jamais osé divorcer et m’a finalement quittée. Tout concordait, il y avait une attirance physique, intellectuelle, émotionnelle réciproques, une grande complicité, une entente sur tous les plans, il n’était pas parfait mais c’était l’homme parfait pour moi. Et je l’aime toujours aujourd’hui, 3 ans après notre rupture. Je ne ressens plus de sentiments amoureux pour lui, donc je ne souffre plus de cette rupture. C’est un amour apaisé : je l’aime, c’est un fait tout simplement. Et bien sûr je me dis que plus jamais je ne me ferais avoir. Et donc aucune rencontre ni relation depuis, et je n’en ai toujours pas envie. De toutes façons je ne trouve aucun homme attirant et leur personnalité me semble tellement fade à côté de la sienne. Je crois que c’était lui, et personne d’autre, voilà tout. Bref, je me suis résignée à rester célibataire le reste de ma vie car j’ai déjà 47 ans et, bien qu’encore jolie, sportive et souriante, j’ai passé l’âge de me laisser berner. Le bon côté du célibat est que j’ai plein de temps libre pour moi !

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  15. Bonsoir,

    Je me retrouve aussi dans ce magnifique et triste texte.
    J’ai 30 ans et j’ai vécu l’abondant par la mort, j’ai perdue ma mère à 16 ans, mon père à 18 ans, mon frère aîné à 20 ans. J’ai surmonté tout ça parce que j’avais trouver un homme à 18 ans, j’ai passé 10 ans de ma vie avec lui, il m’a relevé. On a eu 2 enfants, le dernier s’est avéré autiste, c’est difficile, au début je l’ai épargné des rendez-vous de notre fils, en me disant qu’un de nous deux devait être épargné pour pouvoir tenir l’autre. On a acheté une voiture et une maison, mon rêve. J’étais donc, maman, employé, femme, propriétaire… mes rêves se réalisaient enfin. Je me sentais bien. Puis il m’a quitté et mon monde s’est écroulé. J’étais perdu mais face à se que j’ai vécu avant je me suis dit « c’est pas un mec qui va me détruire « . Je me suis vite relevé et j’ai continué d’avancer, pour mes fils.
    Mais voilà maintenant 2 ans et demi que je suis seule, j’ai essayé de me remettre en couple mais je ne ressens rien, je suis morte à l’intérieur, j’ai envie et besoin d’être aimé et pourtant je n’y arrive pas. J’ai tellement peur de souffrir encore mais, cette fois, ne pas réussir à me relever. Je ne suis pas triste mais je ne me sens pas heureuse, je ne vie que pour mes fils. Je n’ai ni le droit de fléchir le genou ni le droit de mourir simplement parce que personne sur cette planète ne saura aimer mon fils autiste comme moi je l’aime.
    Mon monde actuel se sont mes fils, tout se que je fais c’est pour eux, mes priorités : mes fils et mon travail qui me permet de subvenir à leurs besoins…
    Je ne sais plus quoi faire, j’ai peur de ce cœur de pierre…

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  16. Merci ;o)
    Très beau texte dans lequel je me retrouve totalement, même si je suis un homme…
    Marié 24 ans, j’ai aujourd’hui l’impression d’avoir le cœur tout sec, et de m’auto protéger à outrance ;o)
    Belle journée,

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  17. Bonjour,

    Je m’y retrouve également dans ce texte, et dans tous ces commentaires.
    54 ans, j’ai été marié 27 ans.
    Suite au divorce, ma fille m’a tourné le dos.
    Mon fils handicapé est en foyer, et me reste attaché.
    Voilà 3 ans que j’ai l’impression d’avoir le cœur « tout sec ».
    Je fais des rencontres, mais je n’accroche pas …Suis-je encore capable de tomber amoureux ??
    Qu’elle est terrible cette solitude sentimentale …..

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  18. Vos textes m’ont mis la larme à l’œil , Je suis rassuré à l’idée que je ne suis pas la seule dans cette situation mais d’un côté terrifiée à l’idée de me dire que vous n’êtes toujours pas guéri et que vous êtes toujours dans cette incapacité à aimer. J’ai actuellement 17 ans j’ai toujours voulu réussir à aimer au début je pensais pouvoir aimer je ressentais des choses pour des garçons qui ne m’aimaient pas en retour et puis j’ai rejeté les garçons qui m’aimaient ( j’aimais presque souffrir d’un amour non réciproque car c’était pour moi limite là seule façon de ressentir )J’ai ensuite voulu être dans des relations réciproque et sincère mais j’ai fini par tous les quitter je me sentais toujours oppressée j’étais toujours angoissée jamais naturel toujours bloquée . Une espèce de boule au ventre que je traînais sans arrêt j’étais tout simplement écœurée est dégoûtée sans réelle raison je ne savais pas pourquoi ,pourtant ils étaient gentils mais je n’arrivais tout simplement pas.Je parlé d’eux au pluriel car effectivement je croyais à chaque fois que c’était pas le bon , qu’on ne se correspondait pas ect ( j’ai donc enchaîné les relations ) mais ensuite j’ai réalisé que j’ai jamais étais Amoureuse que finalement je ne vivais que dans les illusions je voulais juste combler un vide un manque d’affection Rien de tout cela était de l’amour je ne savais même pas ce que c’était l’amour . Je me suis posé des questions est-ce que finalement je n’étais pas lesbienne. Mais impossible de savoir vu que je ressentais zéro attirance physique ni pour l’un ni pour l’autre.J’ai ensuite culpabiliser à l’idée d’être une personne antipathique d’être une personne qui ne ressentait rien . J’avais l’impression que ça me rendait finalement méchanteEt que toutes ces Introspections me rendaient égocentrique ou que cette incapacité me rendais envieuse des autres relations. J’ai développé une nouvelle peur ,peur d’être quelqu’un ou avoir quelque chose qui allait me faire stagner toute ma vie qui allait m’empêcher d’évoluer ou de réussir à aimer tout simplement.J’ai finis par croire que j’étais un pervers narcissique, j’avais une immense peur de l’être mais bon j’ai enlevé cette idée de ma tête en lisant tous vos textes (d’ailleurs merci à vous je sais qu’ à présent je ne suis pas seul, envie d’aimer mais ne pas y parvenir , une horrible sensation que nous avons Ici tous connue )j’espère qu’on trouvera toutes et tous une solution face à ce problème car un être humain n’est pas fait pour vivre seul ou pour être incapable d’aimer. l’amour est l’essence même de la vie j’espère qu’on réussira à ressentir ,À être épanoui et surtout vivre sans se poser des questions car tout parait comme une évidence .(désolé , j’ai une qualité d’écriture désastreuse , J’appréhende mon bac de français )

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  19. Bonjour,
    Mon cas est un peu différent du témoignage de l’article et des nombreux commentaires que j’ai pu lire. J’ai 22 ans, je sais c’est encore jeune et j’ai toute la vie devant moi. J’ai eu de nombreuses relations avec des hommes, et j’ai connu de nombreux d’entre eux qui m’ont aimés et à qui j’ai été obligé de briser le cœur parce que je ne me sentais pas si bien avec eux. J’étais également froide et distante. Et à chaque fois que je me suis mise en couple, au bout d’1 mois, ou un peu plus, je commençais à préférer le célibat. Eux, ils s’étaient déjà bien attachés à moi et pensaient souvent que « j’étais la bonne ». Les gens qui sont plus ou moins mes amis (je n’ai pas d’amis proches) me disent tout le temps les même choses « tu n’as pas rencontré le bon », « tu n’as jamais vraiment été amoureuse ». Mais avec ces 10 hommes, d’âge et de parcours très différents qui sont, eux, tombés amoureux de moi et que j’ai fortement blessés en les quittant du jour au lendemain, je me dis que c’est un problème plus profond que cela. Il y a ceux qui voulaient se caser tout de suite et à qui j’ai dit oui sans réfléchir et que j’ai finalement connu après. Ceux-là je pense que dans tous les cas c’était voué à l’échec. Mais il y a aussi ceux avec qui je me suis dit « cela pourrait être lui », que j’ai appris à connaître et souvent il y avait une petite chose qui n’allait pas et donc j’ai abandonné le projet. Vraiment je crois que mon problème à moi est le suivant : je ne laisse pas de place au « feeling », je raisonne trop et je suis trop difficile au niveau de mes critères. Et pourquoi je tombe que sur des gars qui tombent amoureux de moi en 2 jours ? Même en disant des choses qu’il ne faut jamais dire au premier rencard comme « Je vois un autre gars en ce moment. »

    Autre problème, comme je vous l’ai dit je n’ai pas d’amis proches, je suis donc obligée de tout faire toute seule. Je pars en vacances seule, je me débrouille seule tous les jours et j’ai mes petites habitudes. Je crois que dans 5 ans je ne pourrais plus laisser quelqu’un entrer dans ma vie. J’aime trop ces moments seules même si des fois j’aimerais les partager avec quelqu’un, mais toujours à ma façon. Je ne me vois pas trop vivre avec quelqu’un. A chaque fois que j’imagine mon avenir je vis seule, que ce soit dans 10, 20 ou 40 ans.

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  20. Quand j’ai lu ce merveilleux texte ça me fais penser à cette citation:<> de{George, Gordon, Lord Byron- Londre 1788, Misolonghi 1824}
    J’ai l’impression que beaucoup de femmes aime pour l’amour et non pour aimer l’autre, si ça fait du sens? Peut-être que je me trompe je ne suis qu’un homme!!!!
    Je me retrouve aussi dans cette incapacité d’aimer et ce sentiment de solitude, mais je garde l’espoir qu’elle est est là et qu’elle m’attend dans une future prochaine.

    Homme qui veut aimer

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  21. Bonjour,
    Est-il possible d’initier une correspondance avec la créatrice, j’ai moi aussi la même sensation même si nostalgique d’une relation passée. Je pense qu’à force d’introspection j’ai réussi à m’accepter moi-même et me suffire à moi-même, il est vrai que la solitude pèse mais les amis sincères permette de trouver une certaine beauté dans la vie elle-même.

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  22. Je me retrouve beaucoup dans votre article. Mais je ne sais toujours pas comment faire pour m en sortir.
    Depuis une relation toxique, je suis restée 5 ans avec quelqu un mais c etait « tiède »…
    Aujourd hui j ai rencontré quelqu un depuis quelques semaines, mais je me dis que si ca s arrête demain, ca ne me fera rien…
    J ai tellement l impression que je n arrive plus à aimer, que je n arrive plus à me projeter. Rapidement, j aime retrouver ma solitude aussi …

    Je ne sais plus quoi penser, est ce que je choisis des personnes que je n aime pas ? Est ce que la solitude qui me fait aller avec des personnes où finalement, je me dis que je ne suis pas attachée.

    Je ne sais plus aimer passionnément, au point que la personne soit un complément de soi meme.
    J ai l impression que j apprécie raisonnablement jusqu a ce que j attende je ne sais quoi ..;
    Je ne sais pas pourquoi c est ainsi, je ne sais pas si un jour je pourrais etre triste si la personne que je suis censée aimer m abandonne, je n ai plus ces sentiments en moi …

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  23. Hello !

    Jeune homme de 27 ans. Moi aussi j’ai le cœur fermé. Je n’ai pas peur car c’est moi qui l’ai fermé, consciemment.

    Je suis ce qu’on pourrait appeler un incel. Apparemment je serais un tueur en Série qui veut obliger les femmes, d’après la Doxa. Et bah non pas vraiment. J’ai de la haine oui, mais envers moi-même. Mon problème vient des multiples rejets que j’ai vécu dans ma vie. Certains plus violents que d’autres. Mon propre Père a voulu me tuer jeune, j’étais pas un enfant spécialement voulu, j’ai grandit dans un environnement de violence et j’ai très vite compris que j’étais différent en tout cas je me suis construit différemment.

    Je n’en veux pas à ses femmes qui n’ont jamais voulu de moi, j’essaye toujours de faire du mieux que je peux et de faire le moins d’erreur et d’avoir le moins de regrets possible, je sais que je mets du temps à tomber amoureux car je dois connaître la personne ce que j’estime être ses qualités, ses défauts et je la choisis en général dans son entièreté (mais au moins je sais ce que je choisis). Mais ça finit toujours mal en tout cas dans le sens que je prends toujours un non avec une gentilesse maladroite mais que je comprends quand je décide de me lancer.

    Il y aurait pas de quoi en faire tout un plat me dira t-on. Mais disons que quand on a mon âge et qu’on a rien vécu c’est quand même difficile. Et puis surtout j’ai essayé d’écouter les conseils de mes amis, ma famille. Faire des efforts sur mon comportements, mes attentes, pleins pleins de choses mais rien n’y fait.

    Avec le temps les multiples rejets ont fini d’avoir raison de moi, je n’en veux pas à ses femmes bien sûr, je vais pas les forcer à m’aimer c’est débile. Mais quand vraiment personne veut de toi c’est quand même difficile à entendre et a encaisser, je pense que c’est comprehensible ?

    Je me suis beaucoup pris la tête pour chercher ce qui allait pas chez moi et finalement j’ai fini par me résigné a une certaine fatalité. Je n’y arriverais jamais et de toute façon, je ne peux rien y changer. Je peux vouloir autant que je veux si on me veut pas en retour, ca ne change rien à la finalité des choses, pour une relation quelque soit l’intention et la forme d’engagement il faut un accord des deux parties. Et de toute façon on ne vient pas forcément me chercher non plus alors bon…

    J’ai fini par me dire que pour moi c’était fini. Une forme de résignation mais que quand même ça m’arrangeait au fond, un soulagement. Car tout l’espoir et les croyances que j’avais mis et que mes proches me bassinait aussi avec « t’as pas trouvé, ça viendra etc etc » finalement ce n’était que des croyances, de l’Espérance et une certaine forme de pression pour moi. L’espérance la dernière Calamité de la Boîte de Pandore au final c’était elle, qui me faisait le plus souffrir.

    J’ai aussi une immense peur de reproduire ce que j’ai vécu même si je le veux pas, je suis quelqu’un de très mental, je suis un enfant savant ce qui se retourne parfois contre moi. J’ai du apprendre à me protéger très tôt, j’ai aussi grandi dans un monde d’adulte je pense savoir en quelque sorte comment fonctionne le monde, bien que j’ai mes biais comme tous. Dans un certains sens je reconnais que je suis méfiant.

    Autant qu’on se le dise je n’aime pas ce monde, ses codes, ses fausses libertés. Ce monde du sens unique. Moi aussi comme une Femme plus haut de la vingtaine également j’aime les films, les séries et les histoires car au moins dans les livres, on a encore le droit de rêver, de s’evader et de plus subir ce monde morose et sans couleur. Tout est ternes. Je suis un peu mélancolique oui et surtout très désenchanté…

    Je ne suis pas particulièrement jaloux de mes amis qui réussissent à vivre ce genre d’expérience qui me sont impossibles. Au contraire je les encourage à entretenir la flamme et à profiter pour moi. Je les envies oui, mais leurs bonheur m’importe vraiment et si on se voit moins tant pis.

    Je ne dis pas que je comprends tout ces gens qui ont vécu des expériences de couple parce que je n’en ai jamais vécu, je sais pas ce que c’est d’être aimé en retour, je ne sais pas ce que c’est de sentir des bras autour de son cou, je ne sais pas ce que c’est de prendre soin au quotidien de sa moitié, je ne sais pas ce que c’est de devoir faire des concession, de vivre ensemble. Je ne sais pas non si l’amour fait mal une fois en couple, je ne sais pas non plus si on s’oublie quand on est en couple, je ne sais pas non plus ce que crée les désaccords, ni les mésententes, ni le désamour, ni les séparations, ni les coups dans le dos,. Je ne sais pas tout ça, je ne peux pas évaluer votre souffrance et je pense que vous ne pouvez pas vraiment évaluer la mienne non plus.

    Juste que sachez à vous tous sur ce post que ce soit par déception par lassitude comme vous ou par dépit, résignation comme moi je vous adresse avec douceur et bienveillance mes plus sincères amitiés et que le Monde vous offre ce qu’il y a de mieux pour vous (et je vous vois, ca ne veut pas dire ce que vous voulez vous ;p). ❤️

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  24. L’amour…
    J’ai 54 ans et j’ai la chance d’avoir aimé et d’être aimé de nombreuses fois…
    La dernière fois c’était avec la mère de mon petit garçon qui a aujourd’hui 8 ans. Elle était belle, intelligente, cultivée, drôle et surtout aimante. Avec elle, j’ai connu un moment d’extase amoureuse ! C’est une chose que je n’oublierai jamais, enfin, je me souviens du moment, pas du ressenti de l’extase. C’était comme si vous possédiez l’univers, cela donne un sentiment de paix absolu. J’étais tellement heureux à cet instant que je l’ai immortalisé par une photo.
    Elle est décédée il y a bientôt 7 ans. Depuis je suis resté seul avec mon petit garçon, il est tout ce qui me reste d’elle. Combien de fois, ai-je voulu intensément la rejoindre ! Mais appelez cela l’instinct de survie si vous voulez, je n’ai jamais réussi à franchir ce pas. Vous me direz, oui ton petit garçon… Vous savez quand on est au désespoir, même mon petit garçon qui est la prunelle de ma vie, n’aurait pu m’en empêcher, non il devait y avoir autre chose, la lâcheté surement… Mais, comment être un bon père quand on est dans la souffrance !
    Quatre ans de deuil intense et la solitude vous rattrape, la douleur de ne plus faire qu’un avec l’autre, quel paradoxe ! Ah ah ah…
    Alors on essaie de rencontrer quelqu’un, on démultiplie les possibilités ! Vous n’imaginez pas à quel point un papa solo avec un petit enfant à du mal à rencontrer une femme ! A 50 ans, les femmes n’ont pas envie, comme elles disent, de remettre le couvert ! Ah Ah Ah… Qu’elle étrange métaphore !
    J’ai bien eu 2 ou 3 relations, mais quelles déceptions à chaque fois !!!
    Je pense aussi que je suis coupable de cette solitude, probablement pas prêt à cette époque, peur aussi d’introduire une femme dans ma vie qui allait forcément devenir la mère de mon fils ! Peur qu’elle parte et qu’à nouveau il soit abandonné.
    Mais aujourd’hui, je suis prêt, je le sais, je prends à nouveau soins de moi et je le vois dans le regard des autres, je ne leur suis pas indifférent, bien-sur, elles regardent mon fils d’un oeil circonspect ! Je ne sais pas si je saurais à nouveau aimer, je ne sais pas si je serais à nouveau aimé… Mais je suis prêt à saisir l’opportunité et nous emmener mon fils et moi dans cette nouvelle aventure qui à n’en pas douter, sera folle, emplie de joie et d’amour.

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  25. Un article qui décrit parfaitement mes émotions, mon état d’esprit. Même après de longue années impossible d’aimer ou me projeter dans un avenir heureuse avec un homme. Mon coeur semble s’être figé. Un célibat assumé avec des activités épanouissantes et le privilège d’avoir un réseau amical sincère qui contribue à bien vivre ce célibat.
    Mes seules amours sincères et pour la vie , mes enfants et un jour futurs petits enfants. Une solitude choisie.
    Mais pourtant parfois la sensation d’un coeur solitaire qui aimerait être capable d’aimer à nouveau, d’avoir des papillons dans le ventre comme une adolescente😅. Laisser cela au monde du rêve car trop effrayant de ne pas être en capacité de se relever en cas d’échec ou nouveau traumatisme. Un risque à double tranchant, doux et cruel à la fois. Au final, être résilient et avancer avec le bonheur solitaire d’aujourd’hui….

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  26. Magnifique article, rare de moi d’y laisser un commentaire !
    Mais ça donne à réfléchir, ce n’est pas un choix pour ma part d’être seule , mais presque une évidence.
    Comme si je ne me laissais plus le droit ni même d’autres choix de vie.
    Je ne cesse de me remettre en question et pourtant rien n’avance .
    Je me laisse parfois espérer à donner de ma confiance mais au plus profond de moi, j’ai peur et ne peu le cacher.
    Et quand bien même je fais une belle rencontre, je ne laisse aucune possibilité à ce qu’elle fonctionne.
    Profondément blessé, manipulé, malmené, j’essaie de ne pas attendre LA rencontre qui me soignera, j’ai bien conscience d’autant plus en vous lisant que le travail à faire viens de nous même .
    Si un jour et je l’espère sincèrement être encore prête à donner mon coeur il me faudra avoir bien avancé.
    Rien n’est impossible…
    Merci pour votre texte…

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