Être seule et sans enfant à 35 ans : Le témoignage de L.

Dites-le avec une lettre

Il y a des choses qu'on aimerait dire à ceux qu'on aime. Mais on ne sait pas toujours par où commencer, comment trouver les bons mots, véhiculer la bonne intention. Aujourd'hui, on vous aide à vous lancer et envoyer la plus belle des lettres:

Être seule et sans enfant à 35 ans aujourd’hui n’est plus une exception. Nous vivons dans une société où le célibat est de plus en plus présent. On se met en couple souvent plus tard et on fait des enfants plus tardivement. Parfois par choix, parfois non. Certaines femmes le vivent bien et revendiquent même leur célibat là où d’autres aimeraient rencontrer la personne qui leur donne envie d’en sortir. L’homme à aimer et avec lequel elles souhaiteraient être maman. Être seule et sans enfant à 35 ans, voici le témoignage de L.

Être seule et sans enfant à 35 ans : Le témoignage de L.

Je n’ai absolument pas prémédité ma vie à l’avance en me fixant des objectifs comme si mon bonheur était déjà programmé. Les études, la carrière professionnelle, rencontrer l’homme de ma vie, me marier, acheter une maison, faire un enfant…

Je ne suis pas quelqu’un qui planifie, qui calcule. Je n’ai jamais mis mes rêves sur une liste, imposé de deadline à mes envies. Ni date ou âge fixe à respecter pour accomplir quelque chose ou me dire qu’il était trop tard.  Alors c’est une réalité, aujourd’hui je suis célibataire et je ne suis pas maman.

Ni en couple, ni maman : est-ce de ma faute ?

Pour moi, ça ne l’est pas car j’ai choisi ma vie en fonction de mes aspirations et des rencontres que je faisais. J’ai toujours essayé de vivre selon mes envies profondes. Mes études, mon parcours professionnel ; il n’y a pas de quoi se vanter mais je suis fière d’avoir fait ce chemin là. D’avoir ma petite réussite et de m’épanouir, de m’accomplir dans ce que je fais.

Cette partie de ma vie me rend heureuse, me permet d’être indépendante et d’avoir un chez moi dans lequel je me sens bien. Je ne pense pas avoir privilégié ma vie professionnelle au détriment de ma vie sentimentale, pas du tout. Je n’ai pas un métier qui m’accapare au point de ne pas avoir le temps de faire de rencontres ou de ne pas le souhaiter. Non la raison est très simple, celle de ne pas avoir encore rencontré la bonne personne.

Célibataire sans enfant à 35 ans : est-ce grave ?

Mon témoignage n’a rien d’exceptionnel, je suis juste une femme célibataire et sans enfant à 35 ans parce que je n’ai pas rencontré l’homme avec lequel construire ma vie. Passer l’étape des premiers mois puis se donner une chance de s’installer ensemble, être un couple solide et stable pour glisser vers l’envie d’avoir un bébé.

Cette rencontre là, je ne l’ai pas faite, cette évidence je ne l’ai pas encore eue.

Comme des centaines de milliers d’autres femmes de plus de 30 ans. Je ne suis pas un cas isolé, je subis juste quelque part les mœurs actuelles, l’évolution des mentalités, le décalage de la place du couple dans la société.

35 ans : l’âge d’une remise en question ?

Les moments de spleen, je connais, je ne vais pas mentir. Comme tout célibataire, qu’on ait 35 ans, plus ou moins, ça nous arrive à tous. Une rupture, une déception, une mauvaise rencontre ou au contraire un désert affectif qui dure depuis trop longtemps. Et le moral en subit les aléas. La solitude affective est notre meilleure amie quand on est célibataire.

Pour autant, je ne suis pas dans l’attente assidue, absolue, de vivre autre chose.

J’ai l’envie de rencontrer quelqu’un. Mon but n’est pas de rester seule.

Mais s’il y a bien une chose qu’on ne contrôle pas, qu’on ne choisit pas dans la vie, c’est les rencontres que l’on fait et surtout ce qu’elles deviennent. Alors en attendant, je refuse de mettre ma vie sur pause, de ne pas vivre pleinement. Ma vie me plaît, je m’épanouis et je n’ai pas besoin d’un homme pour compléter mon bonheur et ma vie. J’en ai envie, là est toute la nuance.

Être seule et sans enfant à 35 ans, est-ce difficile ?

Le célibat est devenu une nouvelle norme sociale et sentimentale par laquelle on se définit davantage. Je crois que dépasser la trentaine sans être en couple, sans être encore maman n’a plus rien de « choquant ».

Bien sûr, on ne peut pas empêcher les gens de poser des questions. « Alors tu n’as toujours personne dans ta vie ? » ou  « Il avait pourtant l’air gentil, lui » ou « Et ton horloge biologique, elle ne s’affole pas ? »

La difficulté ne réside pas dans le fait d’être célibataire à 35 ans quand on est une femme mais plutôt dans cette espèce de compte à rebours biologique. Ce tic-tac incessant.

Les gens s’interrogent par rapport au fait que je n’ai pas encore d’enfant.

Et vu que je n’ai pas d’homme dans ma vie, ils comptent à ma place les années restantes avant mes 40 ans. Le fameux cap symbolique pour une femme.

En effet, quand on est une femme, devenir mère est « logique », « naturel », et pour d’autres encore « obligatoire ». C’est ainsi que la plupart des gens voient les choses. Je ne dis pas que je ne veux pas d’enfant mais pour autant, ce n’est pas une obsession depuis des années.

Dans l’absolu, oui je rêve d’une vie à deux, puis de famille.  Et je ne pense pas que ce soit trop tard.

Doit-on renoncer à devenir mère quand on est seule et sans enfant à 35 ans ?

Doit-on déjà faire le deuil d’une vie de famille à 35 ans ? Absolument pas ! A mon sens, il n’y a rien d’irraisonnable à fonder une famille après 35 ans aujourd’hui. On vit plus vieux, on est en meilleure santé. On a pris le temps de mûrir et on a eu suffisamment d’expériences avant pour savoir où on en est et ce qu’on ne veut plus.

Lire aussi : Les femmes qui accouchent après 30 ans vivraient plus longtemps

Construire sa vie personnelle, sentimentale et familiale à 35 ans, c’est pour moi une évidence.

Je ne suis pas dans le renoncement ou le désespoir.

Je me dis que tout ce qui m’est arrivé par le passé me sert de leçon et a fait de moi la femme que je suis aujourd’hui. En effet, j’ai appris plein de choses de moi et des autres et ce bagage-là, personne ne peut me l’enlever.

 En attendant de rencontrer celui qui partagera ma vie,  je suis témoin de ce que peuvent parfois penser les gens d’une femme célibataire de 35 ans qui n’a pas d’enfant. Pour certains c’est la normalité, pour d’autres la belle vie. A contrario, d’autres trouvent ça triste, dommage ou anormal.

 On remet en cause votre envie d’avoir un enfant, votre fameux instinct maternel. Comme si toutes les femmes seules de 35 ans avaient les mêmes envies. Comme si on avait un problème. Mais  personne ne peut juger une situation sans en connaître tous les paramètres.

Et il n’y a pas besoin de chercher si loin. Parfois c’est juste la vie qui décide, tout simplement. Oui, je suis seule et sans enfant à 35 ans mais je reste une femme qui ne demande qu’à tomber amoureuse et une mère en devenir.

Des lecteurs ont réagi

Cet article a suscité des réactions puisque 5 lecteurs ont laissé un commentaire. Vous aussi, participez à la conversation, partagez votre point de vue, votre accord, votre désaccord dans les commentaires. Ce site est fait pour ça ;)

Voir les commentaires

Vous aimez lire sur l'amour ?

Recevez 1 e-mail par mois contenant les nouveaux articles les plus appréciés par la communauté Parler d'Amour

Lecteurs de Parlerdamour.fr

5 réflexions au sujet de “Être seule et sans enfant à 35 ans : Le témoignage de L.”

  1. Salut Audrey! Je me retrouve énormément dans ce que tu dis. Sauf que j’ai rarement été célibataire et j’ai du mal à m’épanouir seule (ou je n’ai pas appris à l’être). Le fait d’être célibataire sans enfants a 34 ans me fait me sentir « périmée » et c’est vraiment très dur!

    Répondre
      • Bonjour, également dans cette situation, j’arrive à 35 ans et j’ai l’impression d’avoir loupé une étape et d’avoir été si rapidement projetée à cet âge …

        Répondre
        • Bonjour,
          Aussi cette impression d’avoir raté le coche surtout en voyant toutes les copines en couple et même entrain d’avoir un voir plusieurs enfants… je viens de vivre une énième rupture et ça appuie sur le bouton de la douleur…

          Répondre
  2. Salut!
    Merci pour ce témoignage.
    Idem je n’aime pas l’idée d’être pressée par cet « horloge biologique » et j’aimerais vraiment rencontrer un homme avec lequel c’est une évidence.
    Mais par moment, je me pose des questions.. pourquoi les autres y arrivent et pas moi ?

    Répondre

Laisser un commentaire