« Mon combat pour devenir maman » : témoignage d’une femme pleine de courage

Comment retrouver la complicité des débuts dans son couple ?

Avec le temps, la relation de couple change. On s'éloigne, on communique moins, on s'engueule. Pourtant on s'aime toujours... Alors comment remettre son couple sur les bons rails et retrouver la complicité et les rires qui nous ont fait tomber amoureux ?

Quand on est une femme,  aux yeux des gens il y a une chose qui semble évidente : un jour nous deviendrons mère. C’est logique, la nature l’a voulu ainsi, c’est l’aboutissement d’une histoire d’amour, d’un couple, de la vie même, de fonder une famille. Seulement pour certaines femmes, les choses ne se passent pas aussi facilement, si naturellement. On n’a pas toute cette chance de décider de quand on pourra devenir maman. Là où la grossesse et la maternité devraient être des sources de joie, pour elles ce sont de véritables parcours du combattant. Voici le témoignage d’une femme pleine de courage : mon combat pour devenir maman.

« Mon combat pour devenir maman » : témoignage d’une femme pleine de courage

Il y a des femmes qui ont des évidences.

Pour certaines, leur vie semble toute tracée. Rencontrer l’homme de leur vie, se marier et avoir des enfants. Fonder leur famille et tout cela avant 30 ans comme si cet âge était une deadline.

Pour d’autres, c’est l’inverse, elles veulent avant tout s’amuser, faire des rencontres, s’épanouir dans leur vie professionnelle et n’envisagent pas de devenir mère avant leurs 30 ans minimum.

Ces deux options sont souvent la caricature de ce que doit être la vie d’une femme aujourd’hui.

Soit tu es mère avant tout soit tu le deviens sur le tard après 35 ou 40 ans, après avoir pris le temps de ne penser qu’à toi, ta vie sociale, amoureuse et ta carrière. Quoi qu’on fasse, quand on est une femme, on doit rentrer dans une case quant à notre futur rôle de mère. Et puis il y a aussi celles qui ne veulent pas d’enfants, par choix.

Mais il y a des femmes qui n’entrent dans aucune de ces cases, celles qui veulent devenir maman mais ne le peuvent pas. Celles qui ne programment rien et laissent juste la vie se faire et se défaire au gré des aléas, des épreuves et des opportunités.

 Je suis de celles-là et peut-être que c’est à cause de ça, de mes incertitudes que devenir maman pour moi est aujourd’hui un combat.

Un véritable parcours du combattant. Mon combat pour devenir maman.

C’est vrai, je ne me suis jamais dit à 20 ans que mon but était de devenir mère avant mes 30 ans. A l’inverse, je n’ai jamais affirmé non plus que je ne voulais pas d’enfants. Je n’ai rien programmé, en fait je me suis considérée comme une femme qui deviendrait sûrement une mère mais je n’ai pas construit ma vie autour de cela.

Car pour moi être maman, c’était forcément lié à l’amour. Pour devenir mère, il fallait d’abord que je sois amoureuse, que je construise un couple solide dans la pérennité et la confiance. Et parfois cela demande du temps de rencontrer la bonne personne.

Est-ce parce que la vie a décidé de mettre sur ma route un homme sur le tard que mon envie d’être maman s’est réveillée après mes 30 ans ? Est-ce ma faute ? Aurais-je dû en faire une priorité avant ?

Je n’ai pas envie de me poser toutes ces questions. Nous sommes aujourd’hui des millions de femmes à devenir mères après 30 ou 40 ans même si on a conscience que cela peut-être plus long et difficile.

Je n’ai jamais envisagé de devenir mère parce qu’il le fallait mais bien parce que je le voulais.

 J’ai donc rencontré l’homme dont je suis amoureuse, celui qui partage ma vie aujourd’hui alors que j’avais dépassé les 30 ans. C’est la vie qui en a décidé ainsi, il a fallu du temps pour que je trouve le bon.

Après nos premières années ensemble, on a eu tous les deux cette envie intérieure, cette horloge biologique qui s’est synchronisée pour nous dire que nous étions – s’il est possible de l’être- prêts à devenir des parents.

 Avoir un enfant, c’est un projet qu’on a eu dès le départ ensemble. Depuis bientôt 10 ans, on construit notre histoire d’amour sur cette force- là, celle d’évoluer au même rythme et c’est ce qui fait notre bonheur.

Mais le regard des autres n’est jamais loin.

 On ne peut pas empêcher les gens, même les plus bienveillants dans l’entourage, d’être maladroits, trop curieux et de blesser sans le vouloir. Combien de réunions de famille et de soirée entre amis avons-nous passé avec ses fameuses phrases, ces questions ? «  Et vous alors c’est pour quand ? Toujours pas de bébé en vue ? Vous êtes trop fusionnels pour ça, non ? Faudrait peut-être vous y mettre, les 40 ans approchent ! ». Tant de phrases qui m’ont fait pleurer, qui m’ont donné envie de hurler…

Si seulement ils savaient tous… S’ils savaient que cette envie on l’a depuis plusieurs années mais que la où c’est normalement un cadeau qui est donné par la vie, pour nous c’est un combat à mener. Depuis plusieurs années donc, nous essayons de fonder notre famille. A  plusieurs reprises, nous avons cru toucher du doigt ce bonheur-là. Seulement la nature en a décidé autrement.

On n’arrive pas à faire un enfant. J’ai ce qu’on appelle un utérus hostile.

C’est horrible comme expression. Cela signifie dans mon cas que je peux avoir une chance infime de tomber enceinte. Seulement le nid douillet que doit normalement être mon ventre ne représente pas un refuge pour notre futur bébé. C’est plutôt un piège, une bombe à retardement et c’est une sensation horrible à vivre.

Savoir qu’en voulant donner la vie, je peux en fait causer la mort de mon bébé.

 En parler maintenant,  l’écrire me fait réaliser à quel point une telle chose est traumatisante. Mais qu’il faut s’en libérer. Donc voilà pourquoi aujourd’hui je ne suis pas encore maman. Voilà pourquoi espérer le devenir est un véritable combat.

Mon combat pour devenir maman, c’est notre combat de couple.

Parce que oui on se bat, coûte que coûte, on a décidé qu’on ne lâcherait rien. Notre famille, c’est un projet d’amour qu’on a ensemble et notre couple est fort. Je mesure la chance que j’ai d’avoir dans ma vie un homme aussi prévenant, amoureux et solide.

Quand on a eu le diagnostic,  vous n’imaginez pas le poids de culpabilité qui m’est tombé sur les épaules. A cause de moi,  l’homme que j’aime ne sera peut-être jamais père. A cause de moi, nous ne serons peut-être jamais parents. C’est lourd à porter et je ne voulais pas lui imposer ça. Seulement, il ne m’a pas laissé le choix. Quoi qu’il arrive, c’est lui et moi avant tout alors on se bat.

Si la nature ne veut pas que nous soyons parents ainsi, nous trouverons une autre solution. Il y en a d’autres et nous les explorons toutes.

La nature peut réserver de belles surprises quand on s’y attend le moins, comme la vie. Je garde un infime espoir au fond de moi, c’est plus fort que moi.

Mon instinct maternel parle pour moi. Je sais qu’un jour je serai mère.

Alors oui,  je deviendrai maman plus tard que beaucoup de femmes, et peut-être pas de la même façon que la plupart d’entre elles. Mon enfant ne me ressemblera peut-être pas, mais quel que soit le scénario à venir, cet enfant sera le mien. Le nôtre.

Ce combat, nous le gagnerons. Car nous nous aimons et nous avons de l’amour à donner. Je deviendrai maman, nous serons parents, nous formerons une famille. »

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