Avoir une copine plus grande que soi quand on est un homme

Dites-le avec une lettre

Il y a des choses qu'on aimerait pouvoir écrire... Mais on ne sait pas toujours par où commencer, comment trouver les bons mots, véhiculer la bonne intention. Aujourd'hui, on vous aide à vous lancer et envoyer la lettre parfaite:

Ma copine est plus grande que moi, c’est grave docteur ? Pour beaucoup d’hommes, cela constitue une atteinte à leur virilité. Il faut dire qu’il pèse sur eux des injonctions sociétales plus ou moins explicites : ils se doivent d’être plus âgés, plus grands et plus fortunés que leur compagne. La presse people ne manque pas une occasion de souligner les « anomalies » dans les couples de célébrités et de responsables politiques. Il est vrai que statistiquement, il existe une différence biologique en matière de taille entre les femmes et les hommes. Ces derniers mesurent en moyenne 14 cm de plus. Une différence inverse au sein d’un couple constitue donc un fait moins fréquent en termes de probabilités. Mais le fait de contrevenir à cette norme est-il vraiment si gênant ?

Être au-dessus de sa femme, une norme sociétale archaïque

Il n’est pas toujours facile de s’afficher en public avec une copine plus grande. Dans la rue, les regards des passants peuvent mettre mal à l’aise. Danser la valse avec votre dulcinée peut se révéler un exercice acrobatique. Cette inversion de la norme pourrait presque faire penser à certains que la femme acquiert un statut plus viril ! Le malaise ressenti est causé par l’idée, toujours tristement actuelle, selon laquelle l’homme doit dominer la femme, ce qui concrètement se traduit entre autres par la supériorité en taille.

Le fait d’avoir une compagne plus grande va à l’encontre du besoin de l’homme de protection à l’égard de la femme. Pourtant, la force et le charisme ne sauraient se résumer à une question de taille. Cette dernière est très évidente, mais elle n’est qu’un indice parmi d’autres. Vous remarquez d’autant plus que votre copine est plus grande que celle-ci affectionne les escarpins et autres talons hauts. Devenus aujourd’hui un atour symbolique de la féminité, il n’en a pourtant pas toujours été ainsi. À la cour du Roi-Soleil, ces derniers étaient en effet très prisés par les hommes pour se rehausser. Ils étaient alors surtout synonymes de noblesse.

Avoir une copine plus grande que soi importe peu à long terme

Il est vrai que les femmes mettent souvent en avant ce critère de choix pour définir leur profil d’homme idéal. Sur les sites de rencontres, près de la moitié des femmes sont à la recherche d’un homme plus grand qu’elles, d’après une étude menée par l’Université du Texas en 2014. Assez injuste pour un critère physique bien peu révélateur de la valeur d’un individu !

Pour autant, la norme sociale peut également influencer le comportement amoureux des grandes femmes. Ces dernières ont tellement intégré l’idée que seul un homme plus grand qu’elles pourrait leur convenir qu’elles n’osent pas envisager les hommes plus petits même s’ils leur plaisent. Certaines en viennent à penser qu’aucun homme plus petit ne s’intéressera à elles à cause des jugements négatifs dont il pourrait faire l’objet. Il est dommage de constater que celles-ci ont plus de difficulté à trouver l’amour que les autres. Osez aborder les femmes plus grandes ! Leur autocensure les empêche peut-être de voir qu’une relation est possible. Non, avoir une copine plus grande que soi ne devrait pas poser problème !

Si le regard des autres peut être pesant, avec le temps et la construction du couple, cette différence ne fait plus vraiment débat. Pour les hommes, tous les espoirs sont donc permis ! Il arrive qu’une femme réticente au début vis-à-vis de la relation change d’avis, tout simplement en se rendant compte que toutes les autres qualités de son copain sont autrement plus importantes à long terme. Une preuve que vous êtes aimé pour qui vous êtes ?

La différence de taille entre les hommes et les femmes est-elle vraiment naturelle ?

Au fond, pourquoi existe-t-il une différence biologique ? Des recherches en anthropologie ont avancé une hypothèse des plus intéressantes : depuis la nuit des temps, les femmes ont été privées des aliments les plus nutritifs et contenant le plus de protéines. Dans les cultures traditionnelles, les femmes préparent le repas et servent à table. Elles sont donc les dernières à profiter du repas, se contentant souvent des restes. À force de privations, les femmes de grande taille ont connu une mortalité plus importante que les femmes de petite taille. Ces dernières ont donc été naturellement sélectionnées pour transmettre leurs gènes à leurs descendantes. Ainsi, cet écart transmis génération après génération demeure aujourd’hui.

En définitive, il s’agirait plus d’une différence culturelle que d’une différence « naturelle ». Fort heureusement, de nos jours, dans les sociétés occidentales, bien que les femmes subissent davantage l’injonction à garder la ligne, les inégalités alimentaires ne sont plus aussi fortes entre les petits garçons et les petites filles. La réduction de l’écart de taille entre les femmes et les hommes sera-t-elle un effet inattendu de l’effort de réduction des inégalités entre les hommes et les femmes ?  

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