Solitude affective : l’angoisse quand personne ne m’attend…

Dites-le avec une lettre

Il y a des choses qu'on aimerait dire à ceux qu'on aime. Mais on ne sait pas toujours par où commencer, comment trouver les bons mots, véhiculer la bonne intention. Aujourd'hui, on vous aide à vous lancer et envoyer la plus belle des lettres:

On le redoute et on l’attend à la fois, enfin certaines semaines. Le weekend. On le redoute comme certains soirs de semaine, certaines nuits, comme pendant les vacances, les moments importants. Oui, on craint parfois ces moments pourtant synonymes de repos, de détente, de lâcher prise parce qu’ils s’associent désormais à la solitude affective. Au désert sentimental. Le temps file, les semaines passent et se ressemblent. Vie amoureuse ? Zéro ! Le vide total, le néant absolu.

Est-on forcément malheureux d’être célibataire ?

Non, mais on connait, tous ou presque, ces phases où le fait d’être seul est mal vécu. On le ressent parfois comme un fardeau trop lourd à porter. Il est usant de porter le poids de ses soucis sur ses seules épaules. Il y a des moments-clés où on aimerait juste se dire qu’on est attendu. Que quelqu’un nous attend ce vendredi soir, ce weekend et les suivants, que l’on va retrouver cet autre qui partagerait notre vie.

Après des mois, des années parfois, de célibat, on se demande si on saura retrouver cette sensation. Qu’est-ce que cela fait, déjà, de compter sentimentalement pour quelqu’un ?

Quelqu’un qui pense à vous, vous appelle, vous attend et passe du temps avec vous. Partager ses soirées, ses weekends, ses jours fériés, ses vacances, pas seulement ses nuits, mais de vraies tranches de vie. C’est perturbant d’assumer son célibat et d’être pourtant tributaire de ces aléas émotionnels, on a l’impression d’avoir une double personnalité. On va bien et puis sans prévenir, sans crier gare, toute cette solitude nous tombe dessus, réduisant à néant notre bonne humeur.

Cette foutue solitude affective. Comme d’autres expressions, on n’en vient à ne plus la supporter !

Célibataire, parent solo, indépendant, oui on est tout cela, on assume. Certains le revendiquent haut et fort là où d’autres le subissent. Ce célibat. Ce statut d’homme ou de femme et de parent aussi parfois qui gère sa vie et celle de ses enfants au mieux, qui s’occupe de tout, qui est autonome, qui a puisé sa force dans les épreuves passées et son vécu pour avancer. Mais qui, en même temps, craque parfois face à la réalité de cette solitude trop pesante, trop présente. Etre fort, assumer son statut de célibataire n’empêche pas les moments de doute, de ras le bol, de déprime. Et c’est normal. On se sent à bout de forces parfois. Et puis, surtout, c’est humain de vouloir goûter à nouveau à la présence d’un(e) autre dans sa vie à ses côtés. De faire des projets, de compter pour quelqu’un.

Parce que la réalité de cette vie de célibataire c’est celle-ci ; faire des projets mais en solo.

Alors oui il y a les enfants, il y a les amis mais ce n’est pas comparable. Beaucoup de projets de vie peuvent bien sûr se mener seul mais au fond de nous, on ne le souhaite pas forcément. Partir en weekend ou en vacances, acheter un bien immobilier, peu importe le projet, c’est possible en solo. Mais même s’il est sain d’avancer quelle que soit sa situation amoureuse, cette sensation qu’il manque quelqu’un dans notre vie pour réaliser ses projets est tenace.

Oui, il manque quelqu’un à qui raconter notre journée, sur qui on peut compter, à qui on peut se confier. Quelqu’un qui transformerait nos moues en sourires, nos silences en fous rires, avec qui on partagerait ces fameux vendredis soirs et bien plus. Voilà ce qui nous passe par la tête lorsque cette solitude affective prend toute la place. Au bureau, dans notre voiture, sous la couette, en faisant les courses.

Peu importe quand, peu importe où, elle réussit à s’immiscer dans notre tête par moments et pourrit notre humeur, noircit nos émotions.

Alors oui, on ne va pas s’arrêter de vivre pour autant. On sort, on prend soin de soi, on voit la famille, les amis. Hauts les cœurs comme on dit…

Mais en rentrant, c’est le silence qui nous accueille, et c’est ce même silence qui nous oppresse parfois, nous confronte au manque, au vide. Et qui, même s’il ne dure pas plus de quelques minutes, de quelques heures à chaque fois, se répète inlassablement.
Personne ne nous attend ce soir, ni demain, ni le weekend prochain. Pour le moment, c’est la solitude affective qui nous tient compagnie quand on passe la porte pour rentrer chez soi.

Mais on le sait, tout est question de temps. Et se morfondre en l’attendant n’est pas la bonne option. C’est fort de ce constat qu’on réussit à faire de cette solitude une alliée parfois, en tout cas à l’accepter dans notre vie, à relativiser les moments de déprime et à profiter de tous les autres petits instants de bonheur en solo et avec les gens qu’on aime.

On n’a pas besoin de quelqu’un pour vivre, on a juste envie de partager sa vie avec quelqu’un, voilà toute la nuance.

 

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21 réflexions au sujet de “Solitude affective : l’angoisse quand personne ne m’attend…”

  1. Ca fait plusieurs années que je « subit » mon célibat.
    Aujourd’hui, après ma journée de travail, je me décide de chercher sur le net des articles qui parlent de solitude affective et je tombe sur cet article.
    Je suis un homme de 32 ans, qui malheureusement n’arrive pas à trouver de relation (courte/longue) depuis bien longtemps maintenant. Jeune, je n’avais pas assez confiance en moi face aux filles, et ce n’est que depuis quelques mois que j’ai décidé de me reprendre en main pour gagner cette confiance en soi. Et ce travail sur moi-même à porter petit à petit ses fruits,puisque j’ai réussi à faire de belles rencontres mais quand la malchance rôde autour de soi elle peut faire des ravages et détruire des efforts consentis en amonts et ainsi rendre encore plus pesant cette solitude affective que je voulait atténuer. Alors évidemment il y a les quelques amis solident qui seront toujours là pour me soutenir mais plus cette solitude est lourde et plus il est difficile de voir ses amis en couple dans leur petit bonheur (si vous voyez où je veux en venir…).
    En cette année 2020 j’avais des plans pour éssayer de me sortir de cette solitude mais un très méchant virus est venu contrarier ces plans et maintenant je dois attendre je ne sais combien de temps avant de mettre mes idées en actions, car cette solitude continuera de prendre du poids, et ma déprime sentimental va me consumer 🙁

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  2. On n’a pas besoin de quelqu’un pour vivre, on a juste envie de partager sa vie avec quelqu’un, voilà toute la nuance.

    Tout est dit !
    Je ne souffrais pas de ma solitude mais souffrais de solitude affective , du manque de partage . Désormais Je vis avec quelqu’un mais on partage très peu
    de choses et j’en souffre terriblement.

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  3. Je suis tombée sur des cons, des profiteurs, des salauds, des gens qui n’en valent pas la peine mais je me suis toujours relevée ! Quoi qu’il en coûte, j’ai fais face à cette douleur, cette dépression et puis je suis tombée sur l’homme de ma vie avec qui j’attends une petite fille. Je vous souhaite du temps et du bonheur… Prenez soin de vous !
    Gaëlle

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  4. Une question de temps ? Et quand on a attendu toute sa vie ? On fait quoi ? Ça me gonfle les phrases toutes faites toujours valables pour les autres. Il faut aussi parler des gens qui n’ont jamais eu de vie de couple et qui n’ont pas d’enfant pour changer. Les vrais célibataires. Pas ceux qui se morfondent au bout de six mois.

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      • Bonsoir lea
        Je pense que le précédent commentaire a parler d une réalité que peu de gens veulent ou peuvent entendre…le vrai célibat qui dure toute une vie..et qui semble tabou dans l2 société…
        Il.n.y a peut-être pas de solution miracle…mais en parler ce serait déjà i intéressant.
        Merci 😊
        Bonne soirée

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      • trés beau texte et très pertinent,merci Audrey
        je suis un peu décu que le precedent commentaire n ait pas ete approuve…
        ce n est pas grave…mais je comprend totalement la detresse de certaines personnes,vu que je la vis aussi…
        Lucy en tout cas je suis prés aussi,si vous le souhaitez,à repondre à vos questions.
        Bonne soirée.

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    • Je suis d’accord. Quand on a passé quasiment toute sa vie seule et qu’on approche de la quarantaine, on en a marre d’entendre les phrases à la con du genre « ça viendra, il faut du temps ! »
      Les jeunes femmes de 30 ans qui clament haut et fort que le célibat c’est merveilleux ne diront sans doute pas la même chose 10 ans plus tard !

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    • Enfin quelqu’un de rationnel dans ce monde. Chaque fois que je cherche des forums de discussions sur le sujet je tombe que sur des personnes qui se plaignent de leurs celibats de 6 mois la.
      Pour ma part je n’ai jamais été en couple et jai 30 ans. La majorité de mes amis sont en couple, mariés avec des enfants et il y a moi. Cest pas evident.(je viens de decouvrir ce site et franchement ca fait du bien de voir que l’on est pas seule)

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  5. Bonjour à toutes et tous. Pour ma part, j’ai 58 ans et je vis une rupture amoureuse. J’étais avec cet homme depuis plus de 8 ans…. En fait, j’ai servi de pansement car au moment de notre rencontre sur un site Web, sa femme l’avait quitté pour l’un de leurs amis…. J’ai donc tout assumé avec lui. J’ai elevé sa fille qui avait 8 ans, je l’ai motivé pour finir les travaux de sa maison qu’il avait acheté à crédit. Il était au bord du gouffre financièrement. J’ai été aux petits soins jusqu’au bout. J’ai tout donné. Malheureusement pour moi la période menaupose est arrivée et là, tout s’est écroulé car pour lui, le sexe est important… J’ai ramé, tout essayé mais rien n’y a fait je n’avais plus envie. Au bout du compte, je me demande s’il m’a vraiment aimée. J’en doute fortement. Je vais souffrir énormément car à mon âge et après toutes les déceptions dans ma vie je me vois mal me relancer dans une nouvelle histoire. Portant j’y ai cru. Je pensais finir mes jours auprès de lui mais je rêvais.. Méfiez vousvous car du jour au lendemain tout peut basculer. Bonne chance

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  6. J’ai jamais été en couple. J’ai perdu mon père et après 10 années fusionnelles avec ma mère, je l’ai également perdue. Il me restait une chienne, une histoire d’amour exceptionnelle ! Mais une voiture l’a renversée il y a peu et elle n’a pas survécu à ses blessures. Des amis? Oui un peu. J’ai une filleule overbookée… Donc un néant presque absolu. Et des dettes qui m’empêchent de profiter de la vie.

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  7. J’ai perdu ma dernière fille il y a 9 ans ma femme est morte il y a 2 ans après avoir résisté à une tumeur au cerveau pendant 2.5ans
    Il le reste 2ados de 15 et 13 ans

    Deux à digérer et me reposer de ces 9 années je décide de revivre

    Et là à la suite de femme célibataire( mère d’amis de mes enfants) rentre dans ma vie et viennent chez moi quasiment tous les soirs
    Pour toutes les deux « je suis un bon copain et rien de plus »
    Bon je suis obèse mais qu’elle destruction pour moi
    Ma vie peut ce résumer en deux mots souffrance et dévouement à ma famille.

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  8. Bonjour,
    Je suis seule depuis 8 ans. Auparavant j étais en couple. (Marie trois fois) les soirées, les nuits, les réveils sans partage, c est ce qui me pèse le plus. Je ne suis pas prête à vivre en couple, mais cette solitude me pèse.

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  9. Je suis séparée, divorcée depuis 4 ans. J’ai 58 ans. Je suis partie après 28 ans de mariage. J’ai beaucoup de mal à supporter la solitude malgré tout je ne parviens pas a accepter de vivre avec le premier venu, donc j’accepte cette état…mais jusqu’à quand….

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  10. J’ai 32 ans, ingénieur, très sportif et pas du tout timide, depuis mes 26 ans j’ai voulu être en couple mais sans chance! Pour moi c’est un fardeau, j’essaye d’être objectif ! Facteurs sociaux etc.. mais de temps en temps je tombe sur mes 1m68. J’ai l’impression de pas pouvoir démarrer ma vie en tant qu’adulte : acheter une maison se sentir  » chez soi « après le boulot, avoir le sentiment de faire partie de « quelque chose » etc.. Bref quand c’est involontaire c’est une vraie souffrance !

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  11. J’ai 32 ans, entrepreneur depuis mes 18 ans, très sportif, bénévole dans plusieurs associations… Très actif, avec un bon cercle social & j’essaye de vivre mes reves: voyages, défis sportifs… Je n’avais jamais eu de copine jusqu’à mes 31 ans et cela ne me dérangeait pas plus que cela, en dehors de quelques gros coups de blues de temps a autre.. Puis en 2021 j’ai vécu une belle histoire de plusieurs mois, j’etais sur un « petit nuage ». Depuis la rupture il y a 9 mois j’ai régulièrement de grosses périodes de deprime (avec nuits difficiles); j’ai l’impression de n’avoir jamais rien fait de bien, ne voyant que ce que je n’ai pas reussi… Un énorme vide, manque affectif est présent (besoin de tendresse…). Je continu cependant ma vie très active: soirées avec les amis, défis sportifs… La solitude quand elle est involontaire est en effet une vrai souffrance… 😥

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    • Bonsoir, je passe par là! Egalement très sportif, on me dit bon vivant, charmant….et pourtant toutes mes tentatives se vouent à des echecs. On a à faire à des femmes très exigeantes, et n’en faisant qu’à leur bon vouloir….Heureusemnt que j’ai 1 boulot, une passion le cyclisme et des amis pour oublier cette solitude…Mais c’est 1 cercle vicieux car quand vous entrez chez vous, personne ne vous attend…..C’est très pesant, frustrant et l’on se demande ce que l’on a fait au destin pour mériter cela

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  12. Bonsoir.

    Je m’appelle Luc, j’ai 57 ans.

    Je n’ai jamais eu de vie amoureuse, jamais eu personne dans ma vie.

    J’ai eu une adolescence difficile marquée par la mort de ma mère dans un accident de voiture lorsque j’avais 15 ans. La jeunesse qui a suivi n’en n’a pas été une. Je me suis retrouvé à 30 ans sans rien ni personne.

    Malgré un beau métier -je suis enseignant- et une vie confortable, j’ai vécu en solitaire, ne sachant quoi dire, quoi faire.

    Et puis, il y a un peu plus d’un an de cela, je me suis révolté contre ma prison intérieure. J’avais 56 ans et envie de vivre… Alors je me suis tourné vers les escorts, un monde magique, illusoire… J’y suis encore. Mais le vide est toujours là, omniprésent… Non, le vendredi soir, il n’y a personne pour m’accueillir.

    Alors je me demande si cela vaut la peine de continuer… Pour qui, pour quoi, pour aller où ? Avec les années, la souffrance devient est de plus une plus difficile à supporter, à tolérer. L’espoir diminue à chaque seconde, chaque minute… J’aurais pourtant tellement voulu…

    Merci de m’avoir lu et bonne soirée à vous.

    Luc

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