Ils n’ont fait que passer dans ma vie, traverser ma route sans s’arrêter sur mon chemin. Mais toi où es-tu ? Je t’attends depuis si longtemps, j’ai l’impression. En retrait et parfois au contraire plantée au milieu de la route pour que tu me vois de loin, pour que je te vois arriver, pour être sûre de ne pas te rater. Mais saurais-je te reconnaître et te retenir ? Et toi ? J’ai si peur, de continuer à vivre dans un univers parallèle au tien. Mais je sais que tu es là. Que tu existes. Je crois en ton existence et en notre évidence, mon âme sœur. Mais où es-tu ? Bloquée dans une vie antérieure, un monde parallèle, un rêve ? Dans mon imagination ? Non tu n’es pas imaginaire je sais que tu es là quelque part, que tu existes. Car si ce n’est pas le cas alors à quoi me servirait-il encore d’espérer, d’attendre, de rêver et d’aimer ? Croire en l’amour est pour moi une évidence, mais je crois en sa beauté, son intensité et sa pérennité. L’amour ne se ressent pas tièdement et ne se vit pas à moitié, alors penser que deux êtres, deux cœurs, deux âmes sont faites l’une pour l’autre, pour se rencontrer et s’unir, c’est une belle représentation de l’amour. Que faut-il en penser ? Les âmes sœurs, mythe ou évidence ?
Les âmes sœurs, un mythe ancien ?
Le mythe de Platon dans l’Antiquité
Si on remonte aux temps anciens, les âmes sœurs trouvent leurs origines dans plusieurs mythes, donc celui de l’Antiquité. Ainsi, le philosophe Platon, dans Le Banquet, expose une théorie sur l’amour, attribuée au poète comique Aristophane : à l’origine, les Hommes étaient doubles – ils avaient 4 bras, 4 jambes, 2 sexes et 2 visages. Un jour, se sentant surpuissants, les Hommes tentèrent d’accéder à l’Olympe, la demeure des dieux. En guise de punition, Zeus scinda alors les Hommes en 2 parties : depuis, chaque Homme sur Terre cherche sa moitié afin de retrouver la plénitude.
Ce mythe de l’Antiquité est à l’origine de cette idée que nous sommes incomplet et que notre vie ne sera véritablement entière que lorsque nous aurons trouvé notre moitié manquante.
C’est devenu une métaphore pour décrire cette quête de l’amour qui gouverne nos vies.
Lien entre le karma, la réincarnation et les âmes sœurs dans le bouddhisme
Le karma, c’est le cycle des causes et des conséquences lié à l’existence des êtres sensibles et à la notion de réincarnation. Le bouddhisme considère le karma comme l’ensemble des actes menés dans nos vies actuelle et passée, qui nous laissent avec une « dette karmique », nous obligeant à nous améliorer jusqu’à devenir des êtres de lumière. Les bouddhistes croient qu’après la mort, l’âme se détache du corps pour intégrer un nouveau réceptacle, une nouvelle entité, un nouveau corps tout simplement.
Nous aurions donc potentiellement eu de nombreuses vies antérieures et au cours d’une ou plusieurs d’entre elles, nous aurions fait de belles rencontres, tissé des liens, créé des relations amicales et vécu des belles histoires d’amour. Or, parfois, ces histoires ont été interrompues de manière brutale, à cause d’un décès, par exemple.
A ce titre karma, réincarnation et âmes sœurs sont liés, car même si on traverse différentes vies, notre âme jumelle reste la même personne.
Lorsque nous rencontrons notre âme jumelle, nous nous sentons à l’aise avec la personne, nous pouvons avoir confiance, nous tombons amoureux très vite. Nous ressentons une sécurité profonde à ses côtés, la raison de ce sentiment et de ce bien-être vient de la connaissance de notre âme sœur dans une autre vie. Nous avons déjà aimé cette personne, déjà créé des liens dans une vie antérieure.
Un concept lié à la notion de famille
Rien que dans l’expression « âmes sœurs », on retrouve le mot sœur qui renvoie directement à la notion de famille, de fratrie, d’amour fraternel, de lien du sang.
On parle également du concept de « famille d’âmes », aussi appelée groupe animique, qui est un ensemble d’âmes qui très souvent s’incarnent ensemble pour une question d’apprentissage collectif ou du fait d’avoir en commun le même karma. Pour creuser là-dessus, je vous invite à lire tout ce qui touche donc aux idées citées au paragraphe précédent sur le karma, la réincarnation et le bouddhisme.
De façon plus prosaïque, on retrouve également la notion de famille au sens commun du terme pour parler d’âmes sœurs. Notre âme sœur est une personne extérieure à notre famille de sang et avec laquelle, pourtant, nous allons fonder notre foyer, notre famille de cœur et aimer autant même plus qu’un membre de notre propre fratrie, en utilisant ce terme lorsque nous nous sentons à l’aise avec quelqu’un et qui vient du même champ lexical, la familiarité.
Etre en paix avec soi-même pour pouvoir trouver son âme sœur ?
Alors, même si on parle d’évidence et qu’on pense, parfois à juste titre, qu’on saura dès le premier regard échangé, dès les premiers mots, que nous sommes en présence de notre âme sœur, il n’existe pas de signaux universels permettant de la reconnaître à coup sûr.
Avant, je pensais que c’était la chance, ou le destin, je ne sais pas comment l’appeler, qui trouverait la personne idéale pour moi. Aujourd’hui j’ai compris que la vie nous amène toujours les personnes qui nous ressemblent, qui correspondent à notre état d’esprit du moment même si c’est difficile de reconnaître notre part de responsabilité quand on rencontre les mauvaises personnes.
Nous envoyons des signes extérieurs, volontairement ou non, et c’est en fonction de cela, de ce que nous dégageons, de ces messages énergétiques que nous créons des liens. Et lorsque nous sommes dans une période transitoire, de remise en question, de doutes et d’angoisses, que nous n’avons pas fait le deuil de notre passé sentimental ou surmonté une épreuve pour nous retrouver, pour être bien et serein avec nous-même, alors nous sommes dans l’incapacité d’envoyer les bons signaux aux bonnes personnes. Ainsi, nous n’attirons pas à nous le type de relation que nous voulons et notre âme sœur ne peut donc pas nous trouver.
À mesure que vous changerez, vous rencontrerez des personnes différentes qui correspondent à ce que vous êtes devenu. C’est la même chose avec votre âme sœur. À mesure que l’idée du couple évolue vers un partage et un véritable échange, vous rencontrerez une personne qui correspondra à cela.
Si ce n’est pas encore le cas, c’est qu’il y a sûrement encore des peurs à effacer, des leçons à tirer de vos expériences passées et des choses à accomplir seul. Ensuite, les synchronicités se mettent en route toutes seules.
Reconnaître son âme sœur, son évidence
« Mon cœur est en attente du tien. Il ne bat que pour vivre mais ne ressent rien. Loin de toi je suis si esseulée, si triste, si perdue. De plus en plus. Je sais que tu fais partie de mon monde, de mon tout, mais pourquoi la vie tarde tant à nous réunir ? Quelle épreuve faut-il encore subir ? Quelle erreur ai-je faite ? Quel blocage subsiste ? Qu’est-ce qui m’empêche d’être sur ton chemin de vie et toi sur le mien ? Pourquoi l’amour et la vie se jouent de nous ?
Tu es là je le sais, je le sens par moments, c’est intrinsèque, j’en suis intimement persuadée. Je ressens ton manque et ton absence. C’est donc bien que tu n’es pas une chimère née uniquement de mon imagination, n’existant que dans mes songes de jeune fille romantique. Non tu es réel. Quand seras-tu concret ? Palpable ? Mon âme sœur… Si belle expression. Et le cœur aussi ? Que pourrait-on dire ? Des cœurs jumeaux ?
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Je t’aime déjà parce que tu fais partie de moi. Depuis si longtemps. Je te connais dans mes rêves, dans mon cœur et dans ma tête. Mon âme sœur. C’est pour ça que je sais que je te reconnaîtrai. Que je saurai que c’est toi. Par un regard, un sourire, un mot, un geste. Ce sera la fin de l’attente. L’évidence. Toi et moi. »
Lorsqu’on rencontre son âme sœur, on ressent pour elle un amour inconditionnel, il y a un lien unique qui se tisse, on a le sentiment de se connaître depuis toujours, c’est fusionnel et que c’est pour la vie. C’est ainsi qu’on définit et qu’on imagine l’idée de deux âmes sœurs qui se trouvent et s’aiment. Pour toujours.