Parler règles avec son copain

Dites-le avec une lettre

Il y a des choses qu'on aimerait pouvoir écrire... Mais on ne sait pas toujours par où commencer, comment trouver les bons mots, véhiculer la bonne intention. Aujourd'hui, on vous aide à vous lancer et envoyer la lettre parfaite:

Depuis peu, je m’aperçois que c’est une question qui vous tracasse mesdemoiselles : comment parler règles avec mon copain ? J’ai mes règles, dois-je lui dire ? Est-ce que je peux faire l’amour si j’ai mes règles ? Bref, vos règles, ce calvaire mensuel, vous stimule le cerveau et vous ne savez plus où donner de la tête. Il est vrai que dans l’article « 10 choses à ne jamais révéler à son mec », j’avais évoqué les ragnagnas… Il ne s’agissait pas de ne jamais vous exprimer sur ce sujet, juste d’éviter de laisser trainer votre tampax compak dans la salle de bain de votre ami. Vous n’aimeriez pas rentrer dans les toilettes après qu’il y soit passé et voir que la chasse d’eau n’a pas été tirée ? Il en va de même pour vous. Ce n’est qu’une question de respect de l’autre, et ce n’est pas la question de l’article… Alors je me lance dans ce sujet délicat ; l’indisposition féminine.

Sujet difficile, pourquoi ?

Parce que les règles, ce n’est rien d’autre qu’un écoulement de sang, et le sang, ça dégoûte, ça fait peur, ça tâche les draps. En plus, on est obligées de se les coltiner jusqu’à la ménopause, pas moyen de s’en débarrasser (à moins de jouer avec sa pilule, chose que je ne recommanderai pas). Nos règles, c’est un peu une partie de nous, c’est aussi une ou deux journée de douleur ventrale, une semaine d’irritabilité, de gêne permanente, une (petite) semaine de merde disons. Pourtant, pour certaines, les règles provoquent un véritable pic de désir charnel, engendré par le changement hormonal.

C’est également un sujet difficile car les hommes n’ont pas la chance de connaître de manière intrinsèque ce sublime phénomène hormonal. Il s’agit d’un sujet qui leur est inconnu. Ils savent ce que sait, scientifiquement parlant, mais ils n’en connaissent pas le ressenti, la douleur, l’agacement présent lors d’une soirée où il nous faut absolument trouver des toilettes pour aller changer de tampon. Alors, forcément, les filles ont un peu peur d’évoquer le sujet avec leur copain parce que, ça ne va pas de soit. Pourtant c’est ainsi que la nature a voulu nous constituer, et les hommes ont toujours bien vécus avec, alors pas de quoi en faire tout un foin, franchement.

En parler ou ne pas en parler ?

Il est clair qu’aborder ce sujet alors que ça fait une semaine que vous êtes avec votre copain n’est pas chose simple. Mais pourquoi devriez-vous parler de ça au bout d’une semaine d’ailleurs ? Je veux dire, vous n’allez pas arriver tout sourire en criant « mon amour, j’ai mes règles aujourd’hui » ou pire, « t’as déjà vu un tampon imbibé de sang ? Tiens, regarde ! ». Bref, je vous passe les détails, je ne pense pas que mes lectrices soient des tarées, enfin j’espère ! En revanche, si vous avez entrepris de faire l’amour avec votre ami, et que le moment est malvenu, que l’arrivée de vos règles s’est faite plus rapide que prévue, il devient naturel d’aborder le sujet. En parler c’est le moyen de savoir si votre ami est dégoûté par la chose, de savoir si, au contraire, ça ne le gêne absolument pas : « t’as tes règles ? Et alors ? J’ai quand même envie de toi moi », de savoir si ça vous gêne, vous, de faire l’amour en sachant que le sang sera au rendez-vous…

N’ayez pas peur de parler de ce sujet. Si votre ami commence à vous toucher alors que vous savez parfaitement que « les anglais ont débarqué », dites-lui gentiment que vous pensez que ce n’est pas le moment, que « Zoé est chez vous » et que vous doutez sérieusement que le moment soit opportun pour le câlin du siècle. Après, si vous avez tous les deux envie de faire l’amour malgré ce petit imprévu, l’amour pendant les règles est totalement autorisé !

 Les mecs et les règles

Les connards finis

Désolé pour ce titre grossier mais je n’ai d’autres termes que celui-ci pour aborder ces mecs totalement dénués de tact. Pour vous parler d’eux, je vais tout simplement vous conter l’histoire qui est arrivée à une de mes amies il y a quelques années maintenant.

Margaux était folle amoureuse de Vincent, elle commençait à découvrir l’univers voilé de la vie intime avec lui. Encore vierge, ils prenaient leur temps. Les préliminaires, ça, c’était dans la poche. Vincent avait l’air de la respecter. Et puis ce jour est arrivé, après un ou deux mois de relation, voilà qu’ils se retrouvaient tous deux dans le lit de Vincent… Alors que Margaux avait ses règles. Elle le lui dit, pour éviter tout malentendu. Mais Môssieur, très excité, lui demanda toutefois de se mettre en boxer, histoire de pouvoir mater quelque chose pendant la branlette, logique… Margaux s’exécuta par désir. Sauf que voilà, parfois, on ne maîtrise pas tout, et, malgré sa grosse serviette hygiénique sensée faire office de couche, quelques gouttes de sang apparurent sur le drap. Et là… c’est la CATASTROPHE. En règle générale, soit les deux partenaires se marrent, même si la fille a un peu honte (normal, salir les draps, c’est pas le top mais bon…), soit la fille est hyper gênée et le mec la met en confiance en lui disant que ce n’est pas grave, que ce sont des choses qui arrivent. Mais là, dans le cas de mon amie… Vincent lui a hurlé dessus en la traitant de (je cite) : « grosse truie dégueulasse », je m’en souviens encore, c’est pour dire. Il l’a incendiée d’insultes plus vulgaires les unes que les autres, pour une simple tâche rougeâtre. Il l’a quittée comme une malpropre. Je m’en souviens encore parce qu’elle m’avait appelée juste après, en larmes. Et elle a mis du temps à s’en remettre, pensant être la dégueulasse de l’histoire, pensant mériter sa sentence humiliante. Bref, ce mec, ce Vincent, était et est sûrement encore « un connard fini ».

Si vous avez le malheur de tomber sur un sale type en son genre, fuyez ! Fuyez tout de suite ! Qui êtes-vous pour mériter un tel traitement ? Qui est-il pour vous rabaisser à ce point ? Respectez-vous avant tout ! Certes, il est normal d’être désolée, vous n’avez pas fait exprès, vous vous sentez mal à l’aise. Oui d’accord, mais vous ne l’avez pas voulu, vous n’avez pas, volontaire, éparpiller votre sang sur le matelas. Personne n’a le droit de vous traiter ainsi.

Les dégoûtés du sang

Bon, même si c’est un peu embêtant, on ne peut pas leur en vouloir. Le sang rebute complètement ces messieurs, et vraiment, vos règles, ils ne veulent pas en savoir plus. Ceux-là, on les repère assez facilement ; lorsque vous avez  vos ragnagnas il ne vous touche pas, pas de caresses, niet, même si vous avez un tampon assorti d’une serviette hygiénique, même si vous venez de prendre une douche… Non, non, non, pour eux, les règles, c’est tout bonnement crade. On ne peut pas vraiment leur reprocher. C’est comme si vous aviez un réel problème avec les odeurs et que votre mec se lâchait au lit… Vous ne supporteriez pas non plus. Il faut faire avec. Seulement si votre ami vous respecte. Dans le cas contraire, votre ami est un « connard fini » (voir plus haut).

Les « je-m’en-foutistes »

La dernière catégorie (et la meilleure selon moi), les hommes pour qui les règles, le sang et tout le tralalala fait partie intégrale de la femme et ne les rebutent pour rien au monde. Ils préfèrent faire l’amour pendant que vous avez vos règles plutôt que de se passer de rapports sous la couette. Après, c’est à vous de voir, si cela vous dérange ou non. Discutez-en ensemble, il n’y a rien de mieux que la communication pour ces sujets délicats. En tous les cas, je répète que l’amour pendant les règles n’est pas dangereux. Rien ne vous empêche de vous épanouir pendant cette période de trouble, si ce n’est à cause d’un problème d’ordre psychologique (car, comme je le disais, le sang, ce n’est pas évident pour tout le monde), ou physiologique (si vous avez mal au ventre, mieux vos s’abstenir!).

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3 réflexions au sujet de “Parler règles avec son copain”

  1. J’adore cet article, j’ai 22 ans et ça fait 7 ans que je suis avec mon homme, j’ai eu de gros soucis de règles récemment et j’ai vu que oui il est assez réticent de parler en détail de ces fameuses règles ou même de voir, j’ai pu comprendre que au moins il ne fait pas parti des « connards finis » (ouf!) mais ce n’est pas un je-m’en-foutiste non plus (malheureusement..) mais j’ai pu grâce à cet article le comprendre et ouvrir cette fameuse discution au bout de 7 ans (il était temps !) MERCI !

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  2. En parcourant votre article, j’espère que vous pensez au sous-catégorie…
    On peut être un dégouter du sang et savoir en parler ainsi qu’en rire.
    Je m’explique, j’ai beau avoir l’esprit ouvert, dès que je vois du sang, j’angoisse. Ceci peut s’expliquer au fait que nous avions toujours étaient casse cou avec mes frères plus jeune et les blessures étaient courante. La vue du sang m’as toujours angoisser, et bien que je sais que les règles sont propre, si je vois le sang pendant le rapport, je vais être très déconcentré. Je peux soigner quelqu’un blesser, mais l’angoisse est tel que je me met à vomir dès que la pression est tomber. Sans nul doutes que certaines blessures de jeunesses m’ont marqué, je sais que le sang des règles c’est propre, donc je ne vais pas commencer à envoyez ma partenaire sur les roses si elle veut en parler ou si le drap en fait les frais, c’est la nature. Après peut être que quand je trouverai la femme avec qui je ferai ma vie je serais plus détendu de ce côté la avec la confiance mutuelle, on ne sais jamais.

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