Séduire en club: l’Eye-contact

Dites-le avec une lettre

Il y a des choses qu'on aimerait dire à ceux qu'on aime. Mais on ne sait pas toujours par où commencer, comment trouver les bons mots, véhiculer la bonne intention. Aujourd'hui, on vous aide à vous lancer et envoyer la plus belle des lettres:

Mes chères, aujourd’hui, cet article s’adressera à nos amis les mâles.

Nombreux sont les spécimens qui restent persuadés qu’avec un « eh mademoiselle t’es charmante, je vais t’envoyer dans les étoiles ce soir » en discothèque, leur proie se laissera apprivoiser si facilement, malgré quelques mojitos dans le sang. C’est un leurre, sachez-le ! Certes, les femmes n’assument pas si facilement leur part de romantisme, mais il est pourtant bien ancré en elles. Loin de moi l’envie de vous pousser à les demander en mariage dés la première rencontre, de leur offrir le bouquet de  roses rouges vendus à la sauvette près des boîtes de nuit, qui, à part les encombrer toute la soirée ne servent à rien, et de promettre monts et merveilles à votre destinée de ce soir, accoudé au bar, déjà collant de vodka.

Pour séduire une femme quand votre temps est compté et que les Noctiliens sont en grève, il est important de jongler avec tact et minutie, entre machisme (dosé et en douceur of course), et sensibilité.

Pour vous aider à comprendre ce sujet plus que complexe, je vais vous laisser juger par vous-mêmes, à l’aide d’un scénario des plus fréquents, lors d’une virée de nuit. Pour vous messieurs !

Nota Bene : N’ayez crainte, je ne vais pas uniquement vous  faire une leçon de morale, ni même révolutionner en tous points de vue votre votre perception de la séduction, mais aussi rassurer ces demoiselles, qui peuvent aujourd’hui être méfiantes quant aux aspirations du séducteur. Ne vous inquiétez pas mes chères, nous sommes toutes dans la même situation, à fuir tant bien que mal les lourdauds des night clubs !

Allez, place au scénario:

Arrivé en boîte de nuit, les meufs pullulent, disons-le ! Les jupes sont toutes plus courtes les unes que les autres, les talons plus hauts les uns que les autres, les décolletés plus plongeants les uns que les autres, et les maquillages plus imposants les uns que les autres. Vous l’aurez compris, très vulgairement, et vous me pardonnerez l’expression, la chasse est ouverte ! Vous pensez pouvoir vous en donner à coeur joie.

Là est toute la subtilité de la chose : Les femmes se montrent, certes, mais ne se dévoilent pas ! Vous saisissez la nuance ? Parfait.

Afin d’être entreprenant, de manière intelligente, dans le but d’arriver à vos fins, il vous faut d’abord procéder au très fameux eye-contact. Ici commence la leçon de séduction : jamais insistant, toujours à demi-absent. Ça rime, ce n’est pas pour rien, prenez cela pour une rengaine, à garder en tête à chaque sortie. C’est la base ! Bref.

Parcourez la boîte de nuit des yeux et trouvez votre « proie » (pitié, toute féministe que vous êtes, qui lisez quand même cet article, soyez ouvertes d’esprit, comprenez la dimension littéraire de cet essai, et interprétez le mot proie avec intelligence… En clair, ne me collez pas un procès !)

Une fois votre jolie fille trouvée, rôdez tranquillement SANS AUCUN regard dans un premier temps. Une fois que votre présence est remarquée, mettez en place un échange de regard très rapide. La communication est établie : les choses sérieuses peuvent commencer. Restez dans la zone de proximité de la jolie fille tant convoitée (si vous avez remarqué un strabisme divergent totalement décourageant et déstabilisant lors du fameux premier regard, il est évidemment libre à vous de changer d’objectif, sans jeu de mots aucun.)

Adoptez alors la posture du crabe, autour d’elle (ne lévitez pas en mode planète, faites preuve d’un minimum de bon sens, pour cela je vous fais confiance). Une fois dans la peau du crabe normand, pas de regard. Pas non plus de regard vers les autres filles de la soirée. Elle vous prendra illico pour un petit con qui fait ses courses, et passera sa route immédiatement.

Après un laps de temps de six minutes, montre en main (c’est long six  minutes !) passé, remettez-vous dans la peau du séducteur. Place au deuxième regard. Un peu plus long cette fois-ci. Baissez les yeux (vous vous souvenez, l’histoire de sensibilité, de timidité du début de l’article, mais si, rappelez-vous !)

Cela dit, baissez les yeux mais ne perdez pas la face, relevez-les aussitôt, et regardez-la, plus intensément cette fois-ci. Esquissez un petit sourire timide (grand Dieu, ne montrez pas vos dents, vous n’êtes jamais à l’abri d’un bout de kebab coincé entre les deux de devant). C’est bon, il vous aura suffi de peu, vous êtes alors devenu sa proie officielle de la soirée. Petit rapprochement physique, en terme de distance focale, dernier jeu de regard, l’invitant avec prouesse à se diriger vers la terrasse (pas de main aux fesses pour l’entraîner vers la sortie, soyez gentleman jusqu’au bout).

Et puis là, eh bien les cartes sont entre vos mains, en fonction de ce que vous voulez avec cette fille.

Brillez, messieurs.

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