La technique de l’Ho’oponopono des guérisseurs hawaïens : vers le pardon et l’amour de soi

Dites-le avec une lettre

Il y a des choses qu'on aimerait pouvoir écrire... Mais on ne sait pas toujours par où commencer, comment trouver les bons mots, véhiculer la bonne intention. Aujourd'hui, on vous aide à vous lancer et envoyer la lettre parfaite:

Ho’oponopono tire son origine d’un rituel ancestral hawaïen, c’est d’ailleurs si important dans la culture Hawaïenne qu’il a été désigné trésor vivant dans la constitution d’Hawaï en 1993. Ho’oponopono est en fait composé de deux mots, « Ho’o » qui signifie commencer une action ou ce qui est la cause et « Pono » qui veut dire bonté, droiture, honnêteté, pureté, moralité, mais aussi correct, perfection. Pour simplifier l’idée Ho’oponopono signifie « corriger ce qui est erroné » ou « rendre droit », c’est-à-dire revenir à ce qui est juste.

Ho’oponopono : Qu’est-ce que cela signifie exactement ?

La notion de Pono correspond d’ailleurs à l’une des bases de la culture hawaïenne : en effet  vivre Pono représente le fait de vivre aligné, dans l’équilibre, dans le pardon et donc dans un état de pureté de cœur le plus proche de la perfection. La pratique d’Ho’oponopono vise à ce que chacun puisse devenir « Pono ». C’est une technique très ancienne de réconciliation de groupe qui se pratiquait dans les villages où vivaient quelques centaines de personnes. Régulièrement, le chamane réunissait les habitants afin qu’ils discutent ensemble de leurs conflits avec leurs voisins.  Ils parlaient pendant des heures, voire des jours, puis une décision était prise. Et c’était la grande réconciliation. Cela survenait après que chacun ait demandé pardon pour les pensées erronées qu’il avait émises et qui étaient les sources des problèmes. Ho-oponopono s’est ensuite un peu perdu avec le temps, même s’il est resté un état d’esprit allant dans ce sens avec le terme Aloha, qui signifie bonjour mais aussi je t’aime. Aujourd’hui plus que jamais, cette pratique revient en force et se transforme pour devenir un élément important de l’amour de soi en se pratiquant seul dans cette envie de développement personnel. Cet article vous propose donc de découvrir, à travers une première approche, Ho’oponopono des guérisseurs hawaïens : la technique du pardon et de l’amour de soi.

Un peu d’histoire

Morrnah Nalamaku Simeona, chamane hawaïenne, modernisa en 1976 l’Ho’oponopono traditionnel afin de l’adapter au monde moderne et occidental. Sa version fut influencée aussi bien par son éducation religieuse mixte que par ses études philosophiques sur l’Inde et la Chine. Le mélange des traditions hawaïennes, des prières et la liaison des problèmes avec la réincarnation et le karma, donna un procédé nouveau et unique de résolution des problèmes. D’un procédé guidé de thérapie de groupe, elle fit un procédé d’entraide individuel. Elle proposa en effet que Ho’oponopono puisse se pratiquer seul, sans la présence de toutes les personnes concernées par le problème ni la présence d’un guide (le chamane) et elle mit en place un enseignement nouveau dans lequel elle énonça les  principes essentiels :

  • La réalité physique est une création de nos pensées.
  • Une pensée juste et harmonieuse créera une réalité juste, harmonieuse et de paix.
  • Nous prenons la responsabilité à 100% de ce que nous percevons à l’extérieur de nous.

Sa phrase clé était : « La paix commence avec moi »

Elle disait :

« Le but principal de ce procédé est de découvrir la Divinité en nous. Le Ho’oponopono est un don plein de profondeur qui permet à chacun de développer une relation de coopération avec la Divinité à l’intérieur de soi et d’apprendre comment demander qu’à chaque instant, nos erreurs en pensées, paroles et actions soient nettoyées. Le procédé vise essentiellement la liberté, la complète libération du passé. »

 Nous sommes la somme totale de nos expériences, ce qui revient à dire que nous sommes chargés de nos passés. Lorsque nous expérimentons du stress ou de la peur dans nos vies, si nous nous appliquions à voir avec attention, nous pourrions nous rendre compte que la cause est en fait une mémoire. Ce sont les émotions qui sont liées à ces mémoires qui nous affectent maintenant. Le subconscient associe une action ou une personne dans le présent avec quelque chose qui s’est produit dans le passé. Lorsque cela se produit, les émotions sont activées et le stress survient ».

Les 7 grands principes d’Ho’oponono

Voici les principes de base de l’Ho’oponopono, que nous pouvons appliquer concrètement au quotidien :

  • La réalité physique est une création de nos pensées ;
  • Une pensée de ressentiment et de colère va créer une réalité de ressentiment et de colère ;
  • Si nos pensées sont parfaites, elles créent une réalité juste et bienveillante ;
  • Nous sommes responsables à 100% de notre réalité ;
  • Tout est à l’intérieur. Tout existe en pensée dans notre esprit ;
  • Nous sommes le créateur de notre univers physique tel qu’il est et nous pouvons donc influer dessus en changeant nos pensées ;
  • La paix commence à l’intérieur de soi.

Nous avons des mémoires stockées depuis longtemps dans notre subconscient. Ces mémoires viennent de notre expérience de vie, mais aussi de nos ancêtres ou d’autres incarnations. Nous sommes donc créateurs de toutes les mémoires qui s’expriment dans notre vie et qui se manifestent en tant que problèmes, maladies, rencontres, mais aussi sous forme d’événements heureux. De manière inconsciente nous attirons tout ce qui nous arrive. Ainsi, les mémoires, les croyances et pensées nous guident et nous attirent dans notre vie, selon leur nature.

Lire aussi : Les bonshommes allumettes : se libérer de ses émotions négatives et des liens d’attachement toxiques

Notre vie nous permet d’expérimenter tout cela et ce sont des opportunités de nous rappeler que nous avons encore et toujours des mémoires à nettoyer : les mémoires ne sont en effet pas parfaites, elles sont soit connotées “positives“, soit “négatives“. Et donc, pour vivre sereinement, nous devons être libérées de toute mémoire; sans croyances, sans jugements ni critiques, d’où ce nettoyage permanent des mémoires que nous devons pratiquer.

Par ailleurs, la philosophie Ho’oponopono indique que nous sommes composés de plusieurs individus :

  • la mère (votre moi conscient) ;
  • l’enfant intérieur ou Unihipili (votre subconscient) ;
  • le père (votre superconscient).

Le but de cette pratique

Le premier but de Ho’oponopono est de retrouver la paix intérieure. Il permet de développer une relation harmonieuse avec notre être intérieur auquel il faut prendre l’habitude de demander de nettoyer nos pensées erronées. Ceci place le mental en arrière et nous permet d’accéder à notre Moi profond, qui peut alors nous indiquer les actions justes et appropriées sous forme d’inspiration ou d’intuition.

 « Tout dans ma vie est ma création » est très important pour démarrer le processus Ho’oponopono.

Comme le dit Luc Bodin « En effet, nous sommes créateurs à 100% de ce qui arrive dans notre vie, des bonheurs comme de tous les aléas de la vie, qu’ils soient petits ou grands. C’est une notion importante. Cependant, il est possible de faire Ho’oponopono tout en ayant des doutes sur le fait d’en être le seul créateur. Chaque fois que nous nous heurtons à un problème, il faut que nous comprenions que c’est simplement une mémoire qui est en train d’intervenir et d’agir à l’intérieur de nous-même. Il est important de se rappeler que « tout est à l’intérieur, rien n’est à l’extérieur». D’où la grande importance d’éliminer continuellement ces filtres et ces programmes qui nous empêchent d’accéder à la réalité. Si mes pensées sont erronées, elles créent une réalité physique fausse ou inharmonieuse. Il suffit de changer mes pensées pour que la réalité change. Toute situation désagréable correspond à une mémoire en moi, un programme, une croyance qui l’a attirée dans ma vie. Si on l’efface, la situation ou notre point de vue sur la situation va changer. Car lorsque nous nettoyons ces mémoires, nous changeons notre façon de penser et notre réalité se transforme obligatoirement. »

 À qui demande-t-on que nos mémoires erronées soient effacées ?

Pour les Hawaïens, nous demandons à notre être supérieur ou à notre divinité intérieure, mais selon les croyances de chacun, il est possible de demander à Dieu, à son inconscient ou encore à son subconscient. Il ne faut pas se bloquer sur les mots. D’autant que même si on ne demande à personne de particulier, cela fonctionne tout aussi bien.

« Lorsque nous nettoyons nos mémoires erronées, nous changeons notre façon de penser et notre réalité se transforme obligatoirement. L’histoire du vingtième chameau illustre bien cet aspect. La voici, extraite de Ho’oponopono, Le secret des guérisseurs hawaïens, de Luc Bodin et Maria-Elisa Hurtado-Graciet : Il était une fois un Arabe qui voyageait dans le désert avec son serviteur et ses vingt chameaux. Un soir, alors qu’ils s’étaient arrêtés pour la nuit, ils ne trouvèrent que 19 piquets pour attacher les chameaux. Par conséquent, ils ne pouvaient pas attacher le dernier chameau. Le serviteur demanda à son maître comment il pouvait faire et le maître lui répondit : «Fais semblant de planter un autre piquet et de l’attacher. Comme ça, le chameau va croire qu’il est attaché». C’est ce qu’il fit. Le lendemain, tous les chameaux étaient là. Le vingtième n’avait pas bougé de sa place. Ils détachèrent donc  les chameaux et reprirent leur route. Au bout d’un moment, ils s’aperçurent que le dernier chameau n’avait pas bougé. Il était resté sur place. Car, le serviteur n’ayant pas fait le geste d’enlever sa corde, il se croyait toujours attaché. C’est exactement ce que font nos mémoires. Elles nous donnent l’impression que nous sommes toujours attachés et induisent des programmes inappropriés qui font que nous demeurons au même endroit. Ho’oponopono nous fait prendre conscience qu’une mémoire bloque notre cheminement et nous permet de l’effacer ». 

Ho’oponopono : La technique en elle-même

Pratiquer Ho’oponopono peut se résumer en quelques mots. Vivre avec Ho’oponopono prend un peu plus de temps à expliquer.

Chacun est créateur à 100% de sa vie, le meilleur comme le moins bon. Aussi pour parvenir à un état de paix, il est inutile de chercher à changer l’autre et de se comporter en victime de la fatalité. La solution consiste à effacer en soi les mémoires devenues limitantes et de laisser la place au « vide », pour que l’inspiration vous guide vers des situations positives et constructives.

Ho’oponopono est une formule que l’on dit à l’intérieur de soi dès qu’un conflit, une émotion forte et négative surgit devant vous « Désolé, Pardon, Merci, Je t’aime ».

Les trois étapes du processus de guérison de Ho’oponopono sont :

1 – Prendre conscience que nous sommes totalement créateurs de notre vie par nos pensées, guidées par nos mémoires, qui ont créé notre réalité.

2 – Faire une introspection pour nous connecter à notre être profond. Pour cela, il faut dire les mots suivants :

  • Désolé, qui signifie que l’on reconnaît le conflit.
  • Pardon, qui donne la possibilité de se pardonner à soi-même et à l’univers d’avoir créé cette situation.
  • Merci, à votre âme, à Dieu, à l’Univers d’avoir réveillé cette mémoire qui était en vous afin de la nettoyer.
  • Je t’aime, c’est le nettoyage de la mémoire limitante en envoyant une énergie d’Amour à vous et à l’univers. On pourrait dire aussi « je m’aime ».

3 –   Avoir à l’esprit que cela ne résoudra pas une situation dans sa totalité mais vous en libérera, il faut en effet lâcher toute attente absolue qui pourrait être bloquante et avoir ainsi l’effet inverse.

Concrètement, vous êtes face à une situation désagréable, c’est vous qui l’avez créée avec une mémoire inconsciente erronée, vous en êtes responsable. Responsable, mais pas coupable, c’est important. Vous vous dites donc : j’ai amené cette situation dans ma vie mais si j’en ai été créateur, je peux aussi en être le dé-créateur. Les mots désolé et pardon ne sont pas de la culpabilité : il n’y a ni victime, ni coupable, ni bien, ni mal. Les événements de la vie deviennent de simples indicateurs de nos états de pensées souvent appelés nos « états d’âme », sans qu’il y ait aucun jugement de valeur. C’est le pardon qui permet de couper le lien avec ces mémoires erronées. Il est libératoire. Mais ici encore, c’est le pardon à nous-même et non aux autres. Merci, je t’aime sont émis pour dire merci à la Vie de me montrer ce que j’ai à nettoyer, mais aussi merci aux mémoires erronées de se manifester dans ma vie et de me donner ainsi l’opportunité d’en prendre conscience et de les libérer. Le  je t’aime est adressé à nous-même et aux mémoires erronées. Mais aussi, c’est par l’amour que nous allons pouvoir les transmuter en lumière. Une fois ces énergies transmutées, nous ressentons une immense paix intérieure.

On peut ainsi résumer les choses : Désolé : je ne savais pas que j’avais cette mémoire en moi. Pardon : à la Vie, à moi-même. Merci : de m’avoir indiqué le problème que je portais, sans le savoir. Je vous aime: la Vie, mon environnement, les personnes autour de moi, mes mémoires erronées, et surtout moi-même.

L’appliquer au quotidien

Adoptez le réflexe Ho’oponopono, à chaque pensée qui vous vient, qu’il s’agisse du travail, de la famille, répétez ce mantra de purification. Quand une situation délicate qui provoque de l’émotion se produit, plutôt que de tomber dans le jugement et la critique, nettoyez !

Sachez que vous devez nettoyer à chaque instant sans attendre un résultat immédiat. Ainsi, le fait de dire « désolé, pardon, merci, je t’aime » de manière constante va petit à petit devenir un réflexe de chaque instant.

Apprenez à dialoguer avec votre enfant intérieur. Mettez-vous en condition avec une musique de relaxation, par exemple, puis imaginez que devant vous se trouve une version de vous enfant. Laissez doucement venir l’image qui peut être aussi une sensation. Cela vous permet de revenir à une époque de votre enfance qui a le plus besoin d’être recontactée.

Méditez en utilisant les mots mantra, même s’il n’y a pas de problème particulier. La répétition de ces quatre mots va ainsi rendre le nettoyage de plus en plus facile, c’est important de dire que l’on ne pratique pas Ho’oponopono uniquement quand un problème survient, la pratique doit se faire de manière régulière.

Pratiquez seul pour trouver l’inspiration. Il faut savoir que ce qui s’efface en nous, s’efface aussi chez les autres. Il ne faut pas oublier que les gens autour de nous, notamment nos proches ou les personnes que nous rencontrons, sont des opportunités. Le but de leur présence est de nous enseigner, de nous montrer ce qui, en nous, ne va pas et a besoin d’être corrigé. Toutefois, c’est en vous retrouvant seul, silencieux et en nettoyant, que vous avez plus de chance d’accueillir l’inspiration.

Pratiquer Ho’oponopono c’est tout simplement, et humblement, retrouver la paix en soi.

« Nous sommes ici seulement pour apporter de la paix à notre propre vie, et si nous apportons de la paix à notre propre vie, tout, autour de nous, trouve son propre lieu, son propre rythme et paix ».Morrnah Simeona

Ho’oponopono n’est pas là pour satisfaire nos besoins, nos désirs, nos souhaits les plus matérialistes. Souhaiter la richesse, l’abondance est du domaine du mental ou de l’ego.

Être dans cette conscience n’est pas si facile et ne s’atteint pas aussi rapidement qu’on le pense. Vous allez devoir faire preuve de patience et pratiquer Ho’oponopono au quotidien. Sa pratique se trouve aujourd’hui réactualisée dans un monde où tout évolue très vite. Or, cet outil permet à chacun d’avancer rapidement sur son chemin en effaçant au fur et à mesure toutes ses mémoires erronées pour en arriver à découvrir son être véritable, et cela tout seul, ce qui fait de Ho’oponopono un merveilleux outil d’évolution personnelle qui transforme notre vie en la portant vers la joie, l’harmonie et l’amour.

Faire Ho’oponopono ne veut pas dire que le problème que vous rencontrez va disparaître, mais il change votre vision de la situation. Quand on efface une mémoire erronée, on ne sait pas ce qui va se passer. La seule chose que l’on sait, c’est que quelque chose de bien va arriver. Ho’oponopono n’est pas un traitement. Ce n’est pas une thérapie. C’est plutôt un mode de vie, un art de vivre.

 

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