Voyage en Misarchie : Un livre révolutionnaire entre utopie et réalisme

Une utopie réaliste ? Oxymore ? Je ne crois plus depuis que j’ai lu l’essai révolutionnaire d’Emmanuel Dockès « Voyage en Misarchie – Essai pour tout reconstruire« .

Alors que l’on vient à peine d’élire notre nouveau Président, que les voix pour Marine Le Pen ne cessent de croître d’année en année, que le revenu universel proposé par Benoît Hamon ressemblait à un beau gros bobard ou à une bêtise lourde de conséquences dissimulées, que le communisme prend son envol sans tenir compte des dangers qu’il pourrait engendrer, que l’on décide par précaution ou pas couardise de rester dans notre bon monde capitaliste…Emmanuel Dockès, professeur agrégé en droit français, spécialiste du droit du travail a repensé tout notre système.

«La démocratie est le pire des systèmes, à l’exclusion de tous les autres.» Cet aphorisme utilisé par W. Churchill n’est on ne peut plus vrai. Mais comment faire alors pour avancer sans régresser ? C’est ce que propose cet essai grandiose dont je voulais absolument vous parler.

Voyage en Misarchie

L’essai d’Emmanuel Dockès prend la forme d’un témoignage fictif de Sébastien Debourg, le personnage principal du roman-essai. Sébastien est né en 1972 et est professeur de droit à l’université de Cergy-Pontoise. Alors qu’il doit se rendre à une conférence, il est victime d’un accident aérien. Il part chercher des secours… Et découvre un nouveau pays : l’Arcanie où le régime politique n’est autre que la Misarchie.

La Misarchie est une sorte d’hyperdémocratie.  « Mis » vient du verbe grec « misein » qui signifie « détester », « haïr », (comme dans  « misanthrope » : qui hait les êtres humains) et « archie » vient de « arkos », « le chef » (comme dans « Anarchie » = absence de chef). Misarchie = Société où l’on refuse les chefs.

On découvre avec stupeur, à travers le prisme capitaliste et occidental de Sébastien, qui est le nôtre, un monde totalement nouveau et pourtant très proche de celui que l’on connaît.

Imaginez un monde où le chômage n’existe pas, où l’on change de travail régulièrement, où le temps plein est à 16h afin de laisser du temps à l’oisiveté, aux activités culturelles ou associatives.

Imaginez une société où la tolérance est le maître-mot, où les moeurs sont totalement libres, où chaque croyance est respectée même les plus farfelues comme les Mamamours adeptes de l’empathie et de l’amour, les Youppis, sortes de hippies adversaires de tout matérialisme et exclusivité charnelle ou encore, les Cravates Bleues appelés aussi « capitalos » (énorme insulte pour un misarchiste).

Imaginez une société où l’immigration est libre et extrêmement bien vue, où il n’y a pas de papiers d’identité, où un humain est considéré comme un humain et n’est pas stigmatisé par son appartenance à telle ou telle religion, tel ou tel pays… Où l’immigré (primo-arrivant) dispose d’un pécule qui lui permet de s’acclimater, de se loger, le temps de trouver la profession qui lui convient.

Imaginez une société sans publicités, sans sur-consommation où les vêtements neufs sont mal vus, où les vêtements se gardent tout au long d’une vie. Une société où l’on peut exercer la profession d’avocat à 20 ans en jean basket et piercings.

Imaginez une société où tous les fondamentaux sont gratuits : l’éducation, la santé, la communication (Internet)…

Imaginez encore, une société où l’argent liquide est prohibé et donc, où la fraude fiscale ne peut plus avoir lieu. Une société dans laquelle « qui use acquiert », c’est-à-dire où les travailleurs d’une entreprise obtiennent des parts, où l’entreprise appartient à ses travailleurs et non à son dirigeant même s’il peut conserver des parts grâce à ses GS (Golden Share).

Imaginez une société où il n’existe pas de locataires (car encore une fois « qui use acquiert » = la personne qui vit dans un logement en est propriétaire). Où vous pourriez acheter un logement à bas prix et où cette possession ne dure que jusqu’à votre mort et donc, où l’héritage n’existe pas. Où les enfants des « riches » ne pourront pas profiter de la richesse de leurs parents continuant ainsi à creuser les inégalités.

Imaginez une société dans laquelle la rotation infantile est obligatoire : où un enfant musulman doit vivre au moins tant de mois au sein d’une famille chrétienne, où un enfant issu d’une famille aisée doit vivre tant de temps au sein d’une famille sans moyen… Bref, cette rotation infantile permet plus facilement l’accès à la tolérance et à la « déstigmatisation ». Quand on a envoyé Clisthène, la petite amoureuse de Sébastien chez les « Geekis » (je crois si je me souviens bien), elle n’avait pas vraiment apprécié, mais cela était nécessaire. Chaque enfant n’est donc pas « robotisé » par son éducation puisqu’il en vit plusieurs. Imaginez des étudiants choisir les matières qu’ils veulent à l’école pour s’améliorer là où ils sont bons et où ils ne s’ennuient pas…

Lisez Voyage en Misarchie, (re)découvrez la vie sous un nouvel angle

Lisez ce livre, « Voyage en Misarchie« , même s’il peut parfois être complexe, même si certains termes restent obscurs, cet essai est une pépite, c’est pour moi le manuscrit de l’espoir que tout le monde devrait lire. J’allais dire que l’on devrait « imposer » sa lecture, mais ce serait contre le régime misarchiste qui n’impose pas !

Impossible de reprocher à Emmanuel Dockès un manque de pragmatisme ou de pointer cet essai comme une douce rêverie car tout a été pensé, même avec les failles que cela peut impliquer.

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1 réflexion au sujet de « Voyage en Misarchie : Un livre révolutionnaire entre utopie et réalisme »

  1. Bonjour Léa,
    Je suis ravi de trouver votre site ce post sur le « Voyage en Misarchie » d’Emmanuel Dockès. J’ai également adoré ce livre et toutes les ouvertures qu’il propose 🙂
    Merci pour votre billet enthousiaste et fidèle à l’ouvrage.
    Bien sincèrement,
    Jean-Michel

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