Une femme, le roman d’une vie, de Janine Boissard : le roman autobiographique d’une auteure incontournable

Janine Boissard, c’est un peu mon écrivaine anti-déprime, mon auteure de réconfort, ma madeleine de Proust à moi. Je la lis depuis mon adolescence. Le premier roman que j’ai lu d’elle, je m’en souviens très bien, était à ma mère et s’intitule Une femme réconciliée. Ecrire sur les femmes et la famille, c’est le credo de Janine Boissard depuis toujours, autour de tranches de vie, elle nous peint des récits riches sur des tribus familiales, souvent en trilogie ou en saga d’ailleurs et a toujours mis la femme au centre de ses romans. Romans qui ont souvent une origine autobiographique. Les héroïnes de Janine Boissard, ce sont des femmes ordinaires qui prennent leur vie en main et la transforment en quelque chose d’extraordinaire. J’aurais pu faire un article sur plusieurs de ses romans, sur une saga par exemple comme L’esprit de famille qui l’a fait connaitre du grand public ou Belle grand-mère ou encore Une femme en blanc adaptés à la télévision. Je pourrais aussi évoquer ses romans plus récents, dans l’air du temps, sur certaines amours impossibles, interdites, comme Un amour de déraison ou des sujets plus actuels comme Au plaisir d’aimer ou Voulez-vous partager ma maison ? Mais choisir entre tous ses romans, c’était impossible et en faire une liste, inutile. Aussi ai-je voulu vous parler de son roman autobiographique, Une Femme, le roman d’une vie, qu’elle a longtemps refusé d’écrire. C’est une vraie pépite pour comprendre qui elle est, pourquoi elle écrit ainsi et sur les femmes depuis toujours, pour s’attacher à sa plume, ses romans, ses personnages ; ce mélange d’humour et d’émotions, cette familiarité qu’elle arrive à créer si facilement entre ses personnages et le lecteur. Quand on lit un de ses romans, on est plongé dans leur univers et on se sent souvent, comme à la maison.

 Pour la première fois, alors qu’elle s’y était toujours refusée, Janine Boissard raconte sa vie de femme, d’épouse et de mère. Une vie comme dans ses romans, pleine de rebondissements, d’aventures plus tendres, folles, voire graves, les unes que les autres, où la petite fille qui se rêvait écrivaine prend sa revanche sur ceux qui ne croyaient pas en elle.

Une vie de femme, avec ses bonheurs et ses déchirures, qui ne renonce jamais à l’amour et avance, envers et contre tout. Un récit joyeux et intime à la fois, surprenant et optimiste, qui ressemble à s’y méprendre à l’une de ses histoires.

« J’avais écrit sur mon enfance et depuis longtemps on me réclamait un livre sur ma vie de femme. Mais comment ? Tant de blessures encore mal refermées, de proches qui risqueraient d’en souffrir. Il arrive qu’à la suite d’un événement douloureux, on éprouve le besoin vital de faire le point sur ce que l’on a vécu pour tenter de surmonter l’épreuve. Pour moi, ce fut la mort de mon fils aîné, François. Soudain, il me fallait d’urgence répondre à certaines questions lancinantes : “Avais-je fait tout ce qu’il fallait pour l’aider ? ” ” N’avais-je pas échoué à le sauver ? ” »

Dans ce livre qui lui est dédié, écrit comme un roman, deux histoires s’entrecroisent. Celle d’une petite fille mal dans sa peau qui se jurait d’être un jour une romancière reconnue et qui, livre après livre, finira par atteindre son but. Et l’histoire d’une femme, mère de quatre enfants qui, obligée de se séparer de son mari, s’efforce de le faire le moins mal possible. L’auteur se raconte, vraiment. C’est « Le roman d’une vie », comme l’indique son sous-titre, d’une vie bien remplie. Pas de date, pas de récit chronologique ennuyeux, juste du vécu, des souffrances, du bonheur, et surtout de l’écriture. Bien sûr Janine Boissard a connu du monde, mais son livre n’est pas un bottin mondain du milieu culturel. Elle nous confie ses joies, mais aussi ses douleurs, ses injustices, ses croyances, ses espérances, ses enfants, surtout son fils François. Ce livre est une sorte d’hommage à toutes les personnes qu’elle a aimées et qui ne doivent pas être oubliées. Une façon de rendre vivants ceux qui l’ont déjà quittée. Un récit qui n’est pas un long fleuve tranquille, mais qui a la force de la vie et de l’espérance.

« Bien des femmes se reconnaîtront dans mon histoire et, si certaines pouvaient y trouver une aide, j’en serais heureuse. »

Extrait, page 55 : “La fille qui se tient mal, la fille mal vue, l’anormale a décidé d’en mettre plein la vue à tous ceux qui la regardent de haut, la houspillent, la méconnaissent. Un jour, je serai célèbre.”

C’est chose faite. Son rêve d’adolescente s’est réalisé à force de travail, d’aplomb et d’obstination. Janine Boissard est devenue un grand écrivain. Alors pour ceux qui la lisent parfois, ce roman vous permettra de comprendre son histoire et l’origine des thèmes de ses romans, et pour les autres qui ne la connaissent pas encore, je pense qu’il est un bon moyen pour avoir envie de la découvrir et de la lire encore et encore grâce à sa bibliographie enrichie depuis plus de trente ans d’écriture.

Des romans qui captivent dès les premières lignes, et dans Une femme, le roman d’une vie, elle nous touche encore une fois par son style si particulier, par sa sensibilité, elle est dans la chair de la vie comme elle aime si bien le dire, ou plutôt l’écrire, depuis des années maintenant.

Vous pouvez vous procurer « Une femme » ici.

 

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