Te souviens-tu ? Un joli texte de Hocine rempli de tendresse et d’humour

Dites-le avec une lettre

Il y a des choses qu'on aimerait pouvoir écrire... Mais on ne sait pas toujours par où commencer, comment trouver les bons mots, véhiculer la bonne intention. Aujourd'hui, on vous aide à vous lancer et envoyer la lettre parfaite:

Voici encore un magnifique texte de Hocine. Pour lire les autres, voici les liens :

Voilà ce qu’il nous dit sur ce nouveau texte :

J’avais envie d’écrire ce texte, pour immortaliser un moment. Un moment qui paraissait anodin… sur le moment, mais qui prend tout son sens à mes yeux, maintenant.

Il est un peu coloré, imagé, mais je voulais partager le côté primaire, le côté reptilien d’un homme dans ce genre de situation. Surtout quand un homme n’a pas « touché » une femme depuis un certain temps et que cela resurgit de façon soudaine comme un électrochoc…

Te souviens-tu ?

Te souviens-tu notre première rencontre quand tu es arrivée complètement détachée. Un rendez-vous fixé, un rendez-vous professionnel. T’attendant en t’observant sortir de ta voiture, me demandant si c’était toi que je devais rencontrer… Je m’approche…

« Bonjour, HH, enchanté… »  C’est trop conventionnel, je trouve ça moche. Tu me regardes et je n’arrive pas à interpréter tes pensées car pour moi c’est confus, mais je maîtrise tu sais, parce que je suis entraîné.

Te souviens-tu ? Oui tu t’en souviens, tu étais là avec moi.

Tu ne te souviens-pas notre première rencontre quand tu es arrivée complètement détachée. Les battements de mon cœur, soudainement se sont accélérés, déréglés, battant dans une cacophonie alors qu’ils préfèrent jouer une symphonie, ne comprenant pas ce qu’il se passait. Je t’ai regardé me disant que tu ne correspondais pas à mes « critères » et pourtant j’étais désorienté sans aucun repère… Je m’approche…

« Bonjour, HH, perturbé… » Tu ne t’en rends pas compte, mais je me sens gauche. Tu me regardes et j’essaie d’imaginer tes pensées, je suis déboussolé, mais je me domine difficilement malgré l’entrainement que je me suis imposé.

Tu ne te souviens-pas ? Non, tu n’étais pas dans ma tête avec moi.

Te souviens-tu notre deuxième rencontre, ce moment qu’on ne voulait pas finir, ce moment que l’on a étiré partageant quelques miettes de nos vies sans savoir pourquoi on le faisait. Je t’ai proposé de continuer en t’invitant à boire un verre. Pourquoi pas ? M’as-tu répondu, le regard gêné avec un sourire perdu.

Te souviens-tu ? Oui tu t’en souviens, tu étais là avec moi.

Tu ne te souviens-pas notre deuxième rencontre, ce moment que j’ai volontairement étiré souhaitant qu’il ne finisse jamais. Je savais ce que je faisais car je voulais continuer à t’admirer. Je t’ai proposé de poursuivre en t’invitant à boire un verre et j’espérais que tu dises oui en croisant les doigts, même si pour cela je me suis senti maladroit.

Tu ne te souviens-pas ? Non, tu n’étais pas dans ma tête avec moi.

Te souviens-tu nos premiers textos distants la première fois, où je t’ai dit que tu avais égayée ma journée. Ce texto te disant que tu étais un sucre en m’excusant de t’avoir gênée pour ce verre que tu as finalement accepté ; me proposant un nouveau rendez-vous, mais cette fois privé.

Te souviens-tu ? Oui tu t’en souviens, tu étais là avec moi.

Tu ne te souviens-pas de nos premiers textos ne sachant pas quoi t’écrire, me demandant si tu allais y répondre ou ne rien dire. Ce texto te disant que tu étais un sucre en me persuadant qu’en te l’envoyant  je n’avais rien à perdre, me sentant comme un ado de 15 ans imberbe. Ce verre accepté m’a littéralement galvanisé. Danse du bonheur, pouces en l’air, la foule retient son souffle… Applaudissements Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs car je me sentais fier à mes yeux.

Tu ne te souviens-pas ? Non, tu n’étais pas dans ma tête avec moi.

Te souviens-tu notre premier rendez-vous le long des quais sur la terrasse du Corto à Tournai, t’attendant en sirotant un Gin-to. Tu m’as appelé pour me prévenir de ton retard. Je t’ai répondu que je n’étais pas pressé et que je m’enivrerai jusqu’à ton arrivée pour plaisanter.

Te souviens-tu ? Oui tu t’en souviens, tu étais là avec moi.

Tu ne te souviens pas de notre premier rendez-vous le long des quais sur la terrasse du Corto à Tournai. Je t’attendais terrorisé me demandant à quel moment tu allais arriver lorsque tu m’as appelé pour me prévenir de ton retard. Un retard calculé, parce que toi aussi terrorisée, tu l’étais. J’imaginais ce que j’allais te dire, car pour te le dire j’allais devoir me découvrir et rien qu’à l’idée d’y penser je voulais m’enfuir. Mais, j’ai décidé d’assumer alors que je ne me sentais pas encore prêt.

Tu ne te souviens-pas ? Non, tu n’étais pas dans ma tête avec moi.

Te souviens-tu de ces 4h où l’on s’est parlé comme si on se connaissait depuis une éternité. Les rires partagés, les regards échangés, notre désir contenu avec ces questions sans réponses que nous nous posions à nous-même comme des équations d’un théorème non résolu. Le moment où je t’ai raccompagnée ne sachant pas comment te dire au revoir, pour finalement t’enlacer et te déposer un baiser du bout des lèvres, un baiser que tu as accepté, un baiser attendu. Te disant que ce serait tout, qu’il était trop tôt et préférable d’avoir le goût de trop peu que le goût de trop d’un coup. Les astres n’étant pas totalement alignés pour que nous nous laissions emportés malgré ton regard emplit de regrets.

Te souviens-tu ? Oui tu t’en souviens, tu étais là avec moi.

Tu ne te souviens pas de ce moment où je t’ai raccompagnée ne sachant pas comment te dire au revoir et pour finalement t’enlacer. J’ai senti ta respiration saccadée ; ce petit mouvement de hanches indescriptible pour me chercher quand j’ai posé mes mains fermement sur ta chute de reins pour sentir ta féminité. J’appelle au secours…

Mes mains sur tes courbes, glissantes sur tes contours ; un courant électrique me parcourt me pétrifiant sur place, embarquant au passage Adrénaline la mutine faisant du stop en coulant dans mes veines emmêlées pour kidnapper ma raison dans un hold-up orchestré…

Je lance un S.O.S pour que mon entrainement, inconsciemment abandonné, m’aident à gérer cette situation que j’ai du mal à dompter. Prends ma main, viens, chevauche mon manège, danse avec moi et laisse-toi aller à ce désir que j’essaie de contrôler. Laisse-moi te toucher, laisse-moi te déshabiller, laisse-moi parcourir tes flancs et goûter ta vallée sucrée-salée. Je me sens d’attaque, prêt à mourir au combat pour affronter l’armée de tes 7000 nerfs et les soumettre à ma volonté dans un ébat.

Mais pour m’aider, seul mon deuxième cerveau pointe le bout de son nez, dressé sur la pointe des pieds, me suppliant de te … ! Oui-Oui comme je m’amuse à l’appeler, car quand il s’agit de sortie dans ce genre de configuration, il n’est pas le dernier à se faire prier. Et pour ce qui va suivre, je m’excuse et implore ton pardon.

« Hé mec, je suis réveillé, j’ai faim ! Je suis affamé ! J’ai besoin de me sustenter, ça fait une éternité… »

Ma raison, dans un sursaut désespéré pour décompresser la situation, s’est échappée du guet-apens tendu et lui répond…

« …Ta gueule, ce n’est pas le moment, elle n’est pas une proie chassée !… »

Oui-Oui ne se laissant pas mollir, ne trouve rien de mieux que de lui dire…

« Coit, heu quoi ? C’est bien dommage car je suis avec Justine l’endorphine accompagnée d’ocytocine et prolactine ses meilleures copines. Je commence à saliver, juste un amuse-bouche s’il te plait ou un petit en en-cas au moins. Si je ne peux m’épanouir dans un feu d’artifesses, permets-moi quelques caresses, ce sera plié en un tour de mains ! »

Ma raison évitant la séduction tente fermement de répartir sans pression…

« …Rendors-toi ! C’est une déesse et tu n’auras rien ce soir, crois-moi je t’en fais la promesse !… »

Tu ne te souviens-pas ? Non, tu n’étais pas dans ma tête avec moi.

Je te laisse, je repars, je rentre chez moi, mon esprit tiraillé entre un désir non assouvi et un désir d’envie. Oui-Oui chantant à tue-tête, faute de flûte ou de pipeau se jouant de mes castagnettes pour me rappeler qu’il est toujours présent et toujours partant pour un tête-à-tête.

« Hé mec, je suis prêt à m’endormir si tu arrives à me nourrir. Ça te dirait un duo en solo ? Allez, tu rentres bredouille, soit un peu testicool… »

« …Ferme-là ! Ce n’est plus le moment. Pour elle, j’ai d’autres projets passionnants ; alors hop hop hop petit poney, on tire sur les rennes et on rentre au box au petit trot, la tête baissée !… »

Arrivé chez moi, direction salle de bain, je décide de prendre une douche fraîche pour recadrer mes idées et mon deuxième cerveau, le bec, lui clouer.  Pour qu’enfin il cesse de me les casser et me permette de ressasser ces 4 dernières heures passées, qu’il a failli gâcher contre 6 secondes que j’aurais regrettées…

Je me couche en pensant à toi en regardant ce côté du lit vide que je pouvais combler, ce côté que tu voulais ce soir-là partager, ce côté droit resté esseulé depuis plusieurs mois. J’aurais voulu dormir avec toi, juste dormir ce soir-là, car tu sais que je trouve plus sensuel de partager une nuit en étant collés sans sexer, que de sexer pour s’endormir décollés. Je me sens quand même fier de ne pas avoir succombé à la tentation primaire de te …, parce que tu es une femme qui mérite d’être honorée, une femme à qui on fait l’amour sans détours et non pas en un seul tour.

Je te respecte, mais t’aurais laissée avec des regrets sachant ta situation que je connaissais ; et nous n’en serions pas là si je l’avais fait. Tu n’es pas une béquille m’ayant aidé dans ma convalescence sentimentale, tu deviendras p’tit sucre ; avec patience tu es celle qui comprendras et cicatriseras les blessures de mon petit cœur bancal… Et pour Oui-Oui, Eh bien, avec le temps tu as su l’apprivoiser avec aisance, pour lui permettre de s’endormir dans une douce somnolence et, pour cela, je te garantis que tu as toute sa reconnaissance…

Te souviens-tu ? Non tu ne t’en souviens pas. Mais maintenant tu le sais, tu sais ce que je ressentais car tu es là, dans ma tête, avec moi.

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