Une profonde lettre d’amour d’un homme qui a perdu celle qu’il aime

Dites-le avec une lettre

Il y a des choses qu'on aimerait pouvoir écrire... Mais on ne sait pas toujours par où commencer, comment trouver les bons mots, véhiculer la bonne intention. Aujourd'hui, on vous aide à vous lancer et envoyer la lettre parfaite:

Le 28 avril 2018, notre rencontre aurait été marquée par une année. Une année cela parait peu et beaucoup à la fois, mais c’est l’essentiel d’une vie, quand un événement extraordinaire arrive à effacer le passé ; Cet événement, pour moi, est un seul grand amour qui range dans la catégorie « rodage » les précédents, alors que les suivants, ne deviendront que des amours de rattrapage.

J’en oublie le monde, la pudeur et le temps ; Je perds mes sens, mes moyens, ma raison et la peur qui s’immisce doucement. Le problème avec la peur c’est qu’elle ne me quitte pas, elle revêt différents aspects : La peur de l’inconnu, la peur de l’affronter seul, la peur de moi-même, la peur d’affronter de nouveau mes fantômes, qu’après en avoir vaincu un, un autre resurgisse, pour prendre sa place et le détrône avec malice.

J’en oublie l’essentiel, qui parait invisible à mes yeux, les détails qu’ils étaient, deviennent d’une grande importance et me frappent avec une violente cruauté. À ce moment, j’ai envie de tenir, de parler, d’entourer, de couvrir et brûler de caresses. De nouveau pâlir, rougir, sentir, frissonner dans des embrasements intenses et tourner le dos à la détresse ; C’est la vie, la vie pleine, entière, emplit de vérité, du souhait de sa bouche se posant pour cueillir un mot, un baiser, un sourire, un sanglot. Juste me blottir, rire, nous regarder, encore et encore pour partager ne serait-ce qu’une nuit et nous réveiller le matin pour lui dire « j’ai besoin de toi », car je connais la solitude quand elle n’est pas là.

J’aimerais colorer les silences, pouvoir remplir l’absence, renouveler l’abonnement des cœurs pour un éternel recommencement ;

Vieillir ensemble pour rajeunir, se bâtir un héritage commun, solide, inébranlable, main dans la main ; Comme disait Hugo, mon héraut, Vieillir ensemble, sous des cheveux blancs c’est gardé des amours printemps. Savoir que mon cœur sera protégé, car je suis incapable de le maintenir dans mon propre coffre, pas assez fort. Savoir aimer, laisser mon cœur courir sans me préoccuper qu’il puisse chuter car je sais que si cela arrivait, je trouverais du réconfort. Me baigner dans la joie, graver des images dans les yeux et arroser notre jardin d’histoires pour en récolter des souvenirs au goût de bonheur, parsemés de mots, pour les revivre afin de se promener dans la douceur des saisons. Pour continuer à se connaître, au plus profond.

Et ainsi franchir les obstacles tout en restant libre, d’être l’un pour l’autre ;

Epier les moindres désirs pour les assouvir, faire barrage des troubles extérieurs pour se protéger des ravages, penser que loin d’elle, chaque jour, chaque heure, chaque moment est une perte de temps. C’est ce que je pense, mais tant que des yeux, les larmes répondront à la naissance des heures passées sans pouvoir avoir mon amour accepté, partagé, je me laisserai prisonnier car je ne souhaite pas être libéré. J’aimerais même être condamné à perpétuité car avoir été aimé d’elle est bien plus cher que ne l’est ma liberté. Parce que, au fond, pour moi, c’est ça le véritable amour, une déclaration d’éternité qui doit se réaliser ou se déployer comme elle peut dans le temps, un engagement en acceptant sa beauté et ses tourments.

Je me suis créé mon petit univers, fait de petits de rien pour rester près d’elle et ne pas finir à l’envers ;

Une photo en fond d’écran, une lettre gardée précieusement. Un vieux coton tige noirci de son mascara, quelques cheveux retrouvés ici et là, et, un avion en papier égaré, le nez corné, cadavre désuet d’un moment de joie partagée. Je m’endors chaque nuit avec mon gsm dans une main, au cas où de l’aide elle aurait besoin, et dans l’autre, je serre sa petite paire de chaussettes oubliée, comme un orphelin. Tout cela est une partie d’elle qui faisait une partie de moi, me sentant incomplet d’avoir perdu ma moitié… Même si je sais que ma solitude est réparable, elle peut aussi être inébranlable ; la solution réside dans la confiance à gagner et pour cela, je devrai, de tous les vœux de l’univers, les formuler…

Toxique ! Voilà comment elle m’a qualifié, je n’ai pas compris, car c’était la première fois qu’on me le disait. J’ai cherché, lu, fait des dizaines de tests pour appréhender ce mot qui résonne comme une tare, une insulte ou peut être une vérité. Qui aurait du sens et expliquerait son absence. Mais je ne comprends toujours pas, je peux être têtu, mais en aucun cas obtus. Ai-je mal agi ? Suis-je lâche ? Moi qui ai voulu la reconstruire de ses noirs bagages avec un passif très lourd en héritage. Sous sa rudesse, se cachait une grande sensibilité et la peur de pouvoir aimer, me disant qu’elle n’avait jamais été respectée, qu’elle avait toujours été mal considérée, qu’elle n’avait aucune bases et voulait être une Femme avant d’être un corps à la base. Ai-je été maladroit de lui promettre que je l’aiderai à devenir une Femme, à accepter tout son potentiel et sa féminité ? Pour qu’elle se sente épanouie, et, au final pour me le reprocher. Me dire que j’ai été sa pire relation après avoir été son homme merveilleux, que je passe en dernière position après le trio de tête de ses ex compagnons : Du violent, du candauliste (personne prenant du plaisir à offrir sa femme à des inconnus) et de l’infidèle. Oui ça perturbe et désarçonne au fond ! Car je sais que j’ai échoué sans pouvoir me le pardonner.

J’ai sûrement été maladroit, mais cela me ronge car je n’ai pas droit à une explication.

Juste un black-out total en retour, alors que je croyais que le magicien de l’amour, nous avait joué son meilleur tour. Tout cela me remet en question, avec beaucoup de questions, trop de questions, qui laissent glisser le couperet de la culpabilité. Si je l’étais, toxique, je l’assumerai et me rangerai au rebut des exclus, afin de ne plus faire d’erreur dans la peur de décevoir et ne plus écrire d’histoire, mais j’aimerai tellement, encore y croire, croire au bonheur, croire à l’impensable, croire…

Il est l’heure, je suis arrivé à un coin de rue, j’attends le magicien mais je l’ai raté, il est déjà passé, peut-être au prochain arrêt, qui sait. Je regarde dans le caniveau, me penche, et ramasse les miettes de mon cœur, éparpillées ; Je ne recollerai pas les morceaux déchirés pour qu’il appartienne à nouveau… Je ne me suis jamais battu pour tenter de garder une personne chère, aujourd’hui j’aimerai me battre car je me persuade de cette manière. Mais me battre contre moi-même, affublé d’un qualificatif très superlatif et me qualifier de toxicité est un combat difficile, alors, je serai peut-être présent Le 28 avril. Je serai peut-être là, à 19h30, ce jour spécial, attendant patiemment, une nouvelle, sur le parking près de chez elle. J’attendrai avec une bouteille de vin, pour pouvoir la partager en vain. Elle aura le choix de venir me chercher pour m’expliquer ou de me laisser et m’ignorer. Je ne serai pas intrusif, je ne l’ai jamais été, mais je sais que je suis un pingouin entre ses mains et comme je lui ai promis « à la mort à la vie », ce sera la mort d’aimer une autre ou la vie de l’aimer, elle, même si elle n’est plus là, car de ces amours, nous n’en revenons pas. Je préfère mourir prisonnier de l’aimer que de vivre libre sans elle, c’est mon choix, ma destinée.

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