Une lettre d’Adieu pour un amour impossible : Une lettre de Mathieu Wagener qui donne des frissons

Dites-le avec une lettre

Il y a des choses qu'on aimerait pouvoir écrire... Mais on ne sait pas toujours par où commencer, comment trouver les bons mots, véhiculer la bonne intention. Aujourd'hui, on vous aide à vous lancer et envoyer la lettre parfaite:

Voici une magnifique lettre d’adieu pour un amour impossible. Je pense que tout comme pour moi, elle vous donnera des frissons…

Une lettre d’Adieu

Sandra, t’écrire ça n’est pas facile pour moi. Mais je pense que tu dois comprendre certaines choses, même si je pense que tu n’en as pas la capacité actuellement. Peut-être trop jeune, peut-être trop passionnée, peut-être juste incapable d’aimer, de m’aimer ? Je ne sais pas…

Au tout début lorsque l’on a commencé à se fréquenter, je ne voulais pas sortir avec toi, tu étais une femme très désirable, mais tu étais aussi très jeune, trop sans doute… J’ai fait le maximum pour te dégoûter de moi. Je t’ai volontairement jeté au visage que je couchais avec plusieurs filles, ce qui n’était pas tout à fait la vérité, il n’y avait pas plusieurs filles, juste une aventure par-ci, une aventure par-là, jamais deux histoires simultanées.  Mais je voulais t’éloigner de moi justement à cause de l’attirance que j’avais, je pensais ne pas avoir le droit de coucher avec toi, que c’était moralement condamnable.

Et même lorsque l’on a couché ensemble les premières fois, je ne voulais toujours pas me mettre en couple, et surtout pas ouvrir mon cœur, que ce soit à toi ou à quiconque, par peur de souffrir.

J’ai mis le temps avant de nous laisser une chance, plusieurs fois j’ai voulu arrêter, mais je ne l’ai pas fait. Tu comblais ce manque en moi qui me rend si pessimiste, si cynique. Ce fut une belle histoire nous deux malgré tout…

Retomber amoureux fut pour moi une épreuve difficile et progressive

Je m’étais interdit de le redevenir, parce que je sais à quel point c’est douloureux quand tout s’arrête. C’est pour ça que je ne m’ouvrais pas au début, que je te disais de ralentir sur les « je t’aime », les « chéri » et les « mon cœur ». Le fait que tu m’as dit partir deux ans au Québec pour tes études ne m’a pas aidé tu t’en doutes. Donc je me suis dit que je devais profiter d’être avec toi et que lorsque tu partirais vers d’autres cieux, je n’aurais aucun regret.

Et c’est ce que j’ai fait… J’ai vécu à fond notre relation, je nous ai fait voyager en France et en Europe parce que je voulais que tu gardes de bons souvenirs de nous deux, on a beaucoup rigolé, discuté de choses plus ou moins sérieuses, on s’est parfois un peu chahuté, mais on s’est aimé et ce fut formidable, je m’en souviendrai toujours avec affection, mais aussi avec regret.

Au fur et à mesure que la date de ton départ approchait, tu as commencé à me dire que tu voulais que je t’attende pendant ton absence, qui de deux ans est passée à 9 mois. 9 foutus mois ! J’ai dit ok, on va essayer, et c’est ce que j’ai fait, j’ai essayé, malgré mes doutes, malgré le manque, malgré la solitude, malgré le stress du travail et tous ces petits problèmes quotidiens qui plombent le moral.

Depuis ton départ, tu es jalouse à l’excès.

Ça tourne quasiment à l’obsession, pour des broutilles, avec un discours culpabilisant. Mais même avant tu avais eu des comportements aberrants, comme la fois où tu as pris mon téléphone alors que je dormais pour y lire mes messages privés alors que c’était un téléphone professionnel et que pour ça tu as dû voler mon code sécurité, et pour rien en plus, juste par manque de confiance.

Tu t’es comportée très mal, vraiment… Tu as dit m’aimer mais ce n’est qu’un mot pour toi, aimer sans confiance, aimer sans construire un futur commun, aimer sans soutenir l’autre, ce n’est pas aimer, pas pour moi.

J’ai voulu croire que ce n’était pas si grave, que je devais me montrer patient, que tu allais changer, mais non, hier tu as atteint ce point de non-retour de ma capacité de patience.

Sandra, j’ai 31 ans, je suis cadre d’entreprise

J’économise pour quitter la France, soit pour le Canada, sois pour l’Irlande, soit pour la Pologne. Ces choix de vie et de carrière je les ai mis entre parenthèses par amour pour toi, le temps de voir ce que tu voulais faire de ton avenir et comment on pourrait le faire à deux. Toi tu ne t’es jamais même seulement posé la question, tu fais tes choix toute seule, sans aucune considération pour moi, ni pour personne.

J’ai un travail difficile, souvent très stressant à cause de la crise économique et de l’environnement concurrentiel. Je me suis construit tout seul pour en arriver là depuis mes premiers petits boulots. Sans diplômes j’ai dû travailler deux fois plus dur, sans aucun soutient de famille ou de quiconque !

Il y a ça, il y a mon passé amoureux que tu connais, il y a mon enfance abominable, mes années de toxicomane, le cancer puis le décès de ma mère, la culpabilité pour tant de choses, ma tentative de suicide. J’ai un bagage très difficile, beaucoup de souvenirs pénibles, j’ai passé bien trop tôt l’âge de l’insouciance, j’ai conscience du poids que cela représente pour un conjoint dans un couple.

Et si au début je trouvais cela rafraichissant chez toi, cette insouciance, aujourd’hui je ne peux plus la supporter, car elle est teintée d’un égoïsme juvénile terriblement énervant.

J’ai besoin de stabilité

J’ai besoin de stabilité, de pouvoir appréhender ma vie en me projetant dans le futur, c’est ça qui permet de faire des projets, un plan de carrière cohérent, mais avec toi c’est impossible car tu ne sais même pas ce que tu vas faire l’année prochaine, alors faire des projets de vie de couple, c’est tout simplement impossible avec toi.

J’ai besoin de présence et de proximité dans la vie de couple, je suis très tactile, j’aime beaucoup les caresses et les câlins, ces choses que je n’ai pas eues étant enfant. J’ai besoin de présence, un besoin insatiable d’encouragement. J’ai besoin de voir la fierté dans les yeux de la femme que j’aime. J’ai besoin de me sentir important, d’être l’homme fort que je veux tellement être et que je ne peux être que si l’on a fois en moi. Je veux surtout pouvoir me projeter dans le futur avec l’être aimé.

Ce choses-là je ne les ai pas, j’avais ta présence et je m’en contentais, mais même ça je ne l’ai plus avec ton absence.

Et tu ne t’es jamais excusé lorsque tu m’avais blessé.

Lorsque tes actes ou tes propos me choquaient ou m’énervaient. Si tu ne te sens pas coupable lorsque tu te comportes mal, c’est une preuve de manque d’amour. Si tu n’es jamais désolée quand tes choix heurtent les miens, si tu ne ressens pas le besoin de te faire pardonner c’est que tu n’as aucune empathie.

Cette scène surréaliste que tu m’as faite en me parlant d’enfants, comme ça sans raison, ne t’es-tu donc pas rendu compte du mal que ça a pu me faire, moi qui ai eu une enfance atroce, toutes ces années de coups et de souffrances ? Qui a des neveux et nièces placés en foyer et sous médicaments alors qu’il n’ont qu’entre 8 et 13 ans. Non ! Tu n’y a même pas songé, tu as juste essayé comme d’habitude de me faire culpabiliser sans me comprendre, et sans me connaître…

J’ai une grande admiration pour ton travail, pour ta créativité, pour ton engagement dans ce que tu aimes. Dommage que cet engagement n’existe pas dans ta vie amoureuse. Je pense que tu iras loin mais le prix à payer sera la solitude, tant que tu n’auras pas appris à faire des concessions, à parfois choisir de brider tes envies pour t’adapter à l’homme avec qui tu partageras ta vie.

Partager Sandra, tout est là, c’est la clé de tout !

Partager, ce n’est pas arriver et dire : « Chéri, tu m’as attendu 9 mois, mais un mois après mon retour je repars de nouveau deux mois en Asie !»

Euh bah non désolé ! Je suis totalement contre, c’est absolument hors de question que j’accepte ça ! Moi qui voulais que l’on se prenne des vacances à deux, tu m’as dit que tu voulais voyager dans des destinations que tu ne connais pas et moi non plus afin que l’on découvre ensemble.

Je pensais à l’Islande ou la Norvège par exemple, pays qui te faisaient rêver, je n’ai que 3 semaines de congés l’été mais c’est suffisant pour passer du temps ensemble, surtout après une si longue absence.

Là tu me dis « viens en Asie avec moi ou reste comme un con, dans tous les cas j’y vais ! Et tant pis pour toi si tu n’es pas content ! »

Ce fut le déclic, révélateur du fait que la notion de partage t’est absolument inconnue, ou que tu en fais abstraction…

Je ne veux plus mettre ma vie en stand-by

On ne peut rien construire ensemble parce que tu n’as rien envie de construire, hormis ta carrière. Une seule chose compte pour toi, et malheureusement ce n’est pas moi, tu aurais pu si tu l’avais voulu faire la part des choses, je te soutenais dans tes projets, tout ce que je demandais en échange c’est que tu me mettes dans l’équation de ta vie, tu ne l’as pas fait.

Je suis dégoûté ! J’ai essayé de t’en parler… Autant parler à un mur !

Tu sais quand tu m’as dit « peut-être encore deux ans d’école en France », je commençais à réfléchir à prendre un appartement ensemble, près de ton école. Je veux partir de Massy depuis des mois tu le sais je te l’ai dit, mais ça demande des économies, et je suis cette année écrasé d’impôts.

Et oui Sandra, je t’écoute tu vois ; et je construis des plans en fonction de toi, des plans où tu es présente, où nous sommes ensemble !

Si tel n’était pas le cas je serais à l’heure actuelle au Siège de ma société à Dublin, j’ai trop tardé à donner ma réponse car tu étais dans ma vie et cette opportunité est passée. Je l’ai laissé passer parce que gravir un échelon est moins important que toi, parce que je t’aime plus qu’un meilleur salaire. C’est le genre de chose que tu n’as pas fait une seule fois depuis que je te connais.

Nous sommes beaucoup trop différents.

Et c’est bien dommage, oui c’est très triste et très con, mais c’est ainsi…

J’espère qu’un jour tu rencontreras un homme qui te permettra de grandir, de mûrir, de t’accomplir avec lui, et que tous les deux ensemble vous pourrez avancer sur le chemin tortueux de la Vie, dans la joie et la complicité.

J’ai cru être celui-là, malheureusement ce n’est pas le cas.

Ça me fait mal tout ça car je t’aime plus que tu ne pourras sans doute jamais l’imaginer. L’amour pour moi est un moteur, pour toi c’est un frein… Tu vas trop vite dans ta tête,dans ta vie, dans tes projets, tu vas tellement vite, que tu vas seule ! Tu me l’as dit hier : « c’est toujours comme ça avec les mecs»

Bah oui c’est comme ça, et ce sera comme ça tant que tu n’auras pas changé radicalement ta façon d’être en couple.

Je te souhaite néanmoins toute la réussite que tu mérites et de trouver cet amour qui te fais défaut au quotidien.

Et je suis désolé de tout ce que tu peux me reprocher, car je suis aussi très loin d’être parfait…

Si seulement Sandra…  Si seulement…

Adieu

Mathieu Wagener – 2015

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