Le confident d’Hélène Grémillon : Un chef-d’oeuvre à lire à tout prix

Chaque mois, je me rends à la librairie de Paris et je déambule dans les rayons pendant des heures, jusqu’à trouver 4 romans qui me donnent envie. Parce que 4, c’est le nombre moyen de romans que je lis chaque mois. Toutefois, récemment, j’ai jeté un oeil dans ma belle bibliothèque et y ai aperçu un petit roman dont je n’avais pas le souvenir. Je l’ai attrapé, ai lu la quatrième de couverture et me suis dit « pourquoi pas ? ». C’est ainsi, de façon purement hasardeuse que j’ai découvert un véritable chef-d’oeuvre : Le confident, d’Hélène Grémillon.

Le confident : Quatrième de couverture

Camille vient de perdre sa mère. Parmi les lettres de condoléances, elle découvre un étrange courrier, non signé. Elle croit d’abord à une erreur mais les lettres continuent d’arriver, tissant le roman de deux amours impossibles, de quatre destins brisés. Peu à peu, Camille comprend qu’elle n’est pas étrangère au terrible secret que cette correspondance renferme. Dans ce premier roman sur fond de Seconde Guerre mondiale, Hélène Grémillon mêle de main de maître récit historique et suspens psychologique. Le confident a obtenu cinq prix littéraires et été traduit en dix-huit langues.

Le confident : Mon avis

Je pèse mes mots en disant que ce roman est un chef-d’oeuvre ! Et pourtant, je dois vous avouer que la quatrième de couverture ne me donnait pas envie plus que ça.

Très rapidement, j’ai été littéralement aspiré par ce roman dont l’histoire vous happe et vous fait frémir.

Un style précis et si bien maîtrisé

Le style d’Hélène Grémillon est fluide et la lecture est donc plus qu’agréable. La construction du roman est juste parfaite avec une forme narrative originale ; épistolaire à sens unique. En effet, Camille reçoit des lettres écrites comme un roman, des lettres qui, si elles sont écrites par le même expéditeur, donne la parole à plusieurs personnages. Le tout sur fond de la Seconde Guerre Mondiale, de laquelle on apprend beaucoup puisque l’auteure a fait de longues recherches pour peindre un contexte précis et réaliste. Le vocabulaire est choisi avec soin, ce ne sont pas « juste » des mots qui racontent une histoire, c’est avant tout de la littérature.

Un drame psychologique effrayant

J’ai eu le coeur qui battait tellement vite ! Des envies de meurtres et des frayeurs impensables à la lecture de ce roman.

Les lettres anonymes reçues par Camille narrent le passé de Louis, Annie, Paul et Madame M. Annie et Paul sont meilleurs amis depuis l’enfance. Paul et Madame M eux, sont un couple de parisiens qui s’installent dans le village dans lequel vivent les deux adolescents. Une amitié s’installe entre la bourgeoise, Madame M et la jeune Annie. C’est ainsi que l’enfer commence.

Madame M raconte son calvaire à Annie : elle n’arrive pas à avoir d’enfants. L’auteure décrit avec précision l’horrible sort réservé aux femmes stériles à la fin des années 30, où il FALLAIT repeupler la France suite à la Première Guerre Mondiale et donc, procréer. Elle nous dépeint également les méthodes « médicales » suggérées pour mettre fin à la stérilité (se fouetter les cuisses, s’apposer des sangsues dans les parties intimes…).

Annie lui propose alors de porter son enfant. C’est là le début d’un immense drame dont chaque protagoniste va payer, à vie, les frais. 

Conclusion

Une plume exquise, une histoire palpitante et dramatique, un contexte pesant et terrifiant, un roman passionnant et bouleversant doté d’un suspense psychologique intense jusqu’à la dernière ligne. Je vous invite vraiment à lire ce chef d’oeuvre au plus vite. Vous pouvez commander Le confident ici !

Quelques extraits du roman Le confident

Ce ne sont pas les autres qui nous infligent les pires déceptions, mais le choc entre la réalité et les emballements de notre imagination.

Ne cherche jamais à te faire aimer des gens comme tu voudrais qu’ils t’aiment, ce n’est pas ça, le véritable amour. Il faut accepter que les gens t’aiment à leur manière.

L’amour est un principe mystérieux, le désamour plus encore, on arrive à savoir pourquoi on aime, jamais vraiment pourquoi on n’aime plus.

La manipulation psychologique est une arme comme une autre, ni plus ni moins faillible, la seule en tout cas qui permette le crime parfait.

On peut cacher son malheur au milieu de gens malheureux, pas au milieu de gens heureux.

 

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