Je ne sais pas si j’ai connu le vrai, le grand amour

Dites-le avec une lettre

Il y a des choses qu'on aimerait dire à ceux qu'on aime. Mais on ne sait pas toujours par où commencer, comment trouver les bons mots, véhiculer la bonne intention. Aujourd'hui, on vous aide à vous lancer et envoyer la plus belle des lettres:

L’amour, le vrai, le grand amour, m’apparait comme une chose exceptionnelle, une chance incroyable. Comme un trésor, le Graal en quelque sorte. Tout le monde en parle, certains ont la chance de l’avoir connu ou de le vivre, et pourtant cela me semble inatteignable. C’est comme une légende qui n’existe que dans les veilles histoires, les contes, les romans. On nous parle de magie des sentiments et d’évidence du cœur mais ces mots, c’est comme si je ne les comprenais pas. Alors je me demande : ai-je connu un jour l’amour vraiment ? Pur, passionné, sincère, réciproque, total ? Je  ne sais pas si j’ai connu le vrai, le grand amour.

Je ne sais pas si j’ai connu le vrai, le grand amour : une mémoire sélective, une forme d’amnésie ?

Est-ce possible ? Véritablement ? Ai-je oublié l’amour au profit de la douleur à cause des souffrances endurées ces dernières années ? Peut-on oublier qu’on a vraiment aimé ? Le poids des souvenirs douloureux est-il si lourd qu’on en oublie ce qui a fait la beauté de l’amour ?

Est-ce une forme d’amnésie ou le grand amour ne s’est-il jamais invité dans ma vie ? Aujourd’hui je ne sais plus…

Avec le recul aujourd’hui, j’ai l’impression que j’ai toujours su que mes histoires d’amour allaient se terminer. Vu ainsi c’est un triste constat, pathétique, douloureux. Et surtout cela pose des questions. Mille questions qui tournent en boucle.

Est-ce une question de capacité ? Ou plutôt d’incapacité à aimer ? De blocage ? Ou d’une forme d’idéalisation de l’amour et du sentiment amoureux ?

Ne sont-ce que les mauvais souvenirs qui me laissent à penser que je n’ai jamais vraiment été aimée et n’ai jamais non plus connu véritablement l’émoi amoureux ?

Je ne sais pas si j’ai connu le vrai, le grand amour : ai-je menti à moi-même et aux autres ?

Mon cœur m’a-t-il induit en erreur ? A un moment donné, a-t-il bugué ? A-t-il trop donné, au point de ne plus pouvoir rien offrir tout simplement ?

Comment peut-on se dire qu’on est amoureux tout en sachant pourtant que l’histoire se terminera ? Qu’elle aura un point final ? Qu’il est impossible de se projeter ?

Beaucoup disent qu’on ne peut pas savoir où on en sera dans quelques années et donc qu’il est normal de ne pas savoir si son couple existera toujours dans dix ans.

Est-ce être défaitiste ? C’est au-delà de cela… C’est cette sensation doublée d’une croyance qui frôle la certitude. Je ne pense pas qu’il soit question d’une croyance limitante. Ou peut-être que si dans le sens que quelque chose m’empêche d’aimer vraiment. Mais cette croyance que mes histoires d’amour passées n’étaient pas vouées à durer est une certitude.

Je ne me voyais pas aller plus loin, vieillir ensemble, me projeter à deux. Enfin, si peut-être une fois, une seule et quand cela a échoué, le blocage est né. Tout s’est refermé.

Ai-je été malhonnête ? La question peut se poser. Au point de parler de « marché de dupes » ? Suis-je incapable d’aimer vraiment ?

J’ai plutôt l’impression aujourd’hui que mon cœur se préserve. Se réserve pour le vrai amour, s’il doit arriver un jour. Mais est-ce que je sais seulement ce que c’est ? C’est toute la question.

Je ne sais pas si j’ai connu le vrai, le grand amour : un manque d’évidence ou une trop grande attente ?

Je suis partagée car je ne veux pas renier mon passé amoureux. Mais je ne sais plus, quand je fais le bilan, si j’ai connu une évidence. J’y ai cru quelques fois oui, évidemment. Mais n’étais-je pas trop jeune pour que ce soit vraiment de l’amour ?

On aime sans même y penser quand on est jeune et on réfléchit trop à ce qu’on ressent lorsqu’on vieillit.

Mon problème vient peut-être de là. Soit de n’avoir pas su garder la spontanéité du sentiment amoureux en intellectualisant trop, soit de l’avoir tant idéalisé que je suis devenue incapable de ressentir à nouveau un élan, la petite étincelle qui est le début de tout.

Je n’avais jamais imaginé jusqu’à présent que l’amour pouvait être une question d’exigences, tant pour moi il s’agissait d’une évidence.

Lire aussi : Qu’est-ce qu’aimer ? Peu de gens le savent vraiment

Qui nous tombe dessus et contre laquelle on ne peut pas lutter. Mais il est vrai de dire aujourd’hui que cette évidence, je ne l’ai pas ressentie depuis des années. Que l’idée même de couple m’est devenue étrangère tant elle me semble abstraite.

Il n’y a pas d’âge pour rencontrer l’amour et à chaque étape de sa vie correspond une histoire. C’est peut-être la seule chose qu’il faut retenir au final. Sans se torturer l’esprit avec des notions d’évidence, de vrai ou de grand amour.

Même si c’est frustrant parfois. Même si on ne peut pas s’empêcher de se poser la question et d’être impatient de ressentir quelque chose  de fort enfin et de rencontrer celui ou celle qui nous fera battre le cœur et balaiera toutes ces questions.

 

 

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