Irréversible : Un texte très cynique (Anthony)

Dites-le avec une lettre

Il y a des choses qu'on aimerait pouvoir écrire... Mais on ne sait pas toujours par où commencer, comment trouver les bons mots, véhiculer la bonne intention. Aujourd'hui, on vous aide à vous lancer et envoyer la lettre parfaite:

Voici un texte d’amour triste et déchirant écrit par un homme, Anthony qui crache sur le papier ses émotions avec une grande finesse et une belle poésie. Son texte s’intitule « Irréversible ».

Un texte très cynique d’Anthony : Irréversible

Personne ne racontera la beauté de nos vies banales, nos combats contre le cancer ne feront pas une ligne dans le journal. Ton premier trou tu l’appelleras maman. Le dernier tu ne le verras pas ou peut-être du monde autour, et de quelques uns qui pleurent papa. Voilà, dernier adieu on se dépêche le cimetière ferme. Chaque vie a son terme comme chaque billard une tâche de sperme. Mais merde ce n’est pas l’histoire j’ai débuté par la fin. Oubliez tout je recommence pour que tout le monde comprenne bien.

Au commencement ton père avait la gaule ta maman n’a pas dit non.

Pour les détails, on ne sait pas trop demande leur à l’occas’. As-tu été conçu en levrette, lotus, cuillère ou missionnaire ? Te voulaient-ils vraiment ? Cela ne change rien pour être sincère. L’humanité n’était pas prête à être plusieurs fois milliardaire et il était déjà trop tard à ta première bouffé d’air. Des amours et des souvenirs, des regrets puis des soupirs des gosses que tu regardes courir le cœur rempli d’espoir. On peut changer les prénoms mais c’est toujours la même histoire qui se répète même si en fait on sait qu’elle ne mènera nulle part.

J’allume une clope sur les bougies de mon gâteau d’anniversaire.

Les souffle puis me demande si en fait ce n’était pas hier. J’ai une carte d’identité mais je sais que je ne suis personne. Inutile comme un je t’aime, énoncé d’une voix monotone. J’ai l’eau courante et un emploi tout le reste ne sera qu’un plus. J’aimerais revoir mes ambitions mais ne les croiserai pas dans le bus. Une petite fille me sourit, sans doute pense-t-elle qu’elle est jolie parce que les miroirs sont trop hauts et que son papa lui a dit mais je ne peux rien y faire pour elle tu sais je n’suis pas chirurgien.

Et quand bien même ce serait vain car on n’opère pas les destins. J’espère que tu n’espères pas trop fort ça te ferait du tort. Les grands rêveurs que j’ai connus avaient tous des marchands de mort parce que le sable ne suffit pas on s’y enfonce pour oublier et moi qui croyais bêtement que quelqu’un viendrait m’y chercher.

Anthony

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