Être maman solo, c’est quoi ? Voici la réalité d’une maman solo

Dites-le avec une lettre

Il y a des choses qu'on aimerait pouvoir écrire... Mais on ne sait pas toujours par où commencer, comment trouver les bons mots, véhiculer la bonne intention. Aujourd'hui, on vous aide à vous lancer et envoyer la lettre parfaite:

Peu après mes 30 ans, ma vie a pris un tournant, je suis devenue mère pour la première fois. Je n’étais plus seulement en couple mais maman également, prête à me lancer dans l’aventure de la vie de famille. Femme et maman, quand je me présentais je n’étais plus seulement une, nous étions deux, nous étions trois, nous étions une famille.

« Oui je suis maman, un petit garçon en effet, nous sommes si heureux… »

Si heureux… Hélas, ce n’était qu’un leurre. Malheureusement parfois, ce modèle de nouvelle vie de couple et de famille échoue, tes nouveaux repères s’écroulent, tu n’as pas eu le temps d’atteindre les 40 ans que ton statut change à nouveau. Te voilà maman solo !

La réalité de la vie de maman solo

Après t’être définie en fonction de ton couple, ta maternité, voilà une nouvelle étiquette super à la mode que tu vas lire et entendre partout et utiliser à ton tour pour te définir.

Te voilà maman solo !

L’expression « in », très en vogue, limite slogan publicitaire, qui vend la femme célibattante, sûre d’elle, qui assume son célibat, son ou ses enfant(s), l’échec de son couple, le deuil de sa famille, avec un sourire…de façade !

Parce que la vérité, c’est qu’on n’a pas forcément choisi de devenir maman solo, ou en tout cas, si on a choisi de se séparer, on n’est pas pour autant préparée à la réalité de la vie de mère célibataire.

On ne pense pas à l’avance à tout ce qu’il va falloir faire seule, tout ce qui va changer, toutes les incidences que cela va avoir sur sa vie de femme et de mère.

On apprend sur le tas, on s’adapte, on prend des décisions au cas par cas, on trouve des solutions d’urgence quand un énième problème se pose, parce qu’au début, il faut bien l’admettre, le rythme est difficile à trouver, on a l’impression que le quotidien est une éternelle course contre la montre qui se répète chaque jour. Il faut mettre en place toute une organisation pour ne rien oublier, parer au plus urgent et pouvoir tout gérer, tout assumer. Seule, en solo, comme le dit maintenant la nouvelle expression qui nous définit !

« Moi ? Oui, je suis maman solo. Séparée depuis… C’est bien mieux ainsi en effet, plus aucune communication, plus d’amour… Sinon avec le petit on se débrouille oui, on trouve notre rythme et oui bien sûr le plus important c’est qu’on s’aime ! » 

Mamans solos = mamans trop fusionnelles ?

Aucun doute là-dessus, mon fils, je l’aime à en crever ! C’est puissant l’amour maternel et j’ai l’impression que c’est amplifié avec le statut de parent solo. Tu vis pour ton enfant H24 au départ. Sacrifice ? Peut-être, mais tu ne t’en rends pas compte et surtout tu n’as pas le choix !

Maladies infantiles, nuits blanches avec terreurs nocturnes, petits et gros bobos, grandes joies et petites angoisses ou inversement, associées au rituel des soirées bain-diner-jeux-câlin-histoire-dodo. Des journées qui commencent à 7h et finissent à 21h dans le meilleur des cas, tu vis enfant, dors enfant, manges enfant, et parfois, non souvent, pleures enfant.

C’est ça, être maman solo. Malgré toi, tu es devenue une lionne qui protège son petit, une mère poule, kangourou, koala ou que sais-je encore ?

« Ce n’est pas bon, vous êtes trop fusionnels tu sais. »

 Ouais, je sais. Mais tu gères comme tu peux, quand tu as deux rôles à assumer, que tu dois être maman et papa à la fois, et tenir le coup, malgré la fatigue, tes doutes et tes angoisses.

Maman solo donc, à plein temps ou presque… Nous sommes des milliers et des milliers de femmes célibataires, mamans solos. L’a-t-on souhaité au départ ? Non. Ce n’est pas un plan de vie comme on programme son plan de carrière ! Devient-on anti-couple et anti-famille, avec la haine des hommes ? Non et non, absolument pas !

Ce que tu découvres en te retrouvant avec ce nouveau statut, c’est qu’il est souvent jugé par les autres. Pour une raison qui demeure obscure pour moi, tout le monde semble avoir un avis sur ce qu’est une maman solo, sur sa responsabilité dans la séparation, sur son instabilité, sur sa culpabilité, sur le déséquilibre de la relation parentale imposé aux enfants.

Pourquoi tant de jugements, tant de préjugés ?

Alors la seule chose à faire, c’est de ne pas se préoccuper de ce genre de discours, et en même temps de ne pas devenir parano en pensant que les conseils de nos proches sont forcément jugeants. Il faut réussir à faire la part des choses, même si cela n’est pas toujours évident, car il est vrai qu’on peut être à fleur de peau au départ, le temps de trouver son rythme de vie seule avec ses enfants.

L’important c’est de penser à leur bien-être, à un équilibre de vie, à recréer une autre vie de famille. Peu importe ce que peuvent en penser certaines personnes.

Le rythme de vie d’une maman solo, parfois subi mais toujours assumé

Trouver de nouveaux repères de vie, penser à ses enfants, assumer plusieurs rôles à la fois tout en  essayant de ne pas s’oublier en route, de retrouver ou en tout cas de ne pas perdre de vue la femme que l’on est, voilà le défi à relever…

Lire aussi :  Maman solo et l’argent : une source d’angoisse récurrente

Sommes-nous désespérées pour autant ? Non, enfin si, certains soirs, certaines nuits de solitude c’est vrai ! Quand tu n’as pas ton quota de sommeil, que tu supportes un énième « je veux papaaaa » parce que tu as puni ton enfant après une bêtise, que le papa en question est encore en retard pour son weekend de garde ou la pension alimentaire…

Plein de raisons qui font que la maman solo, qu’on décrit comme une nouvelle espèce de super-héroïne en vogue, doit recharger les batteries pour conserver ses supers-pouvoirs et donc :

  • ne tient pas généralement après 23h en semaine ;
  • récupère ses heures de sommeil un weekend sur deux ;
  • a une vie sociale virtuelle à sa pause déjeuner ou de 21h à 23h (c’est ça, la TV ou un bouquin ce soir ?) ;
  • adhère au concept des soirées filles avec enfants et va se coucher -pas du tout blasée- quand les copines poursuivent leur soirée ensuite à l‘extérieur !

Mais à  côté de cela, on a la chance de profiter de nos enfants presque chaque jour. A nous de les consoler, les aider, les encourager, les rassurer. A nous les bisous, les câlins, les fous rires, la complicité de plus en plus forte. A nous le bonheur de les voir découvrir la vie au quotidien, s’émerveiller, grandir.

La maman solo cumule plusieurs rôles, mais quelle place reste-t-il pour celui de la femme redevenue célibataire ?

Être maman solo ne doit pas empêcher de rester une femme épanouie

J’ai compris au fil du temps que même si ma priorité serait toujours « Mon fils, ma bataille », être maman solo n’empêche pas d’être femme ! Il restait donc ce rôle à assumer, mon équilibre de femme à retrouver !

Lire aussi : Maman solo comment vivre sa vie de femme ?

Peu importe le terme choisi, l’étiquette qu’on nous colle, de célibataire, de femme séparée, de maman solo, la chose qui importe avant tout, c’est d’être à l’aise dans ses baskets -ou escarpins- de femme !

Alors oui, on peut – et même on doit- craquer parfois, en avoir ras-le-bol, être paumée, se poser mille questions, s’autoriser des moments off mais c’est pour mieux redémarrer, pour garder le cap, et ne pas perdre de vue qu’on a le droit d’avancer ! Pas seulement parce qu’on doit le faire pour nos enfants et pas juste non plus se dire qu’on peut le faire, mais tout simplement qu’on le mérite !

Il faut s’autoriser du temps pour soi sans culpabiliser, accepter qu’on ne peut pas tout contrôler parfaitement, se moquer du regard des autres et poursuivre sa vie de femme. Retrouver ou en tout cas ne pas oublier sa féminité, sa vie sociale, et avec le temps se laisser le droit d’avoir un autre homme dans sa vie.

Ce n’est pas simple, la vie de maman solo est faite de contraintes de temps et d’obligations, de priorités, et nos enfants passent avant tout, mais il ne faut pas oublier que nous sommes femme et pas seulement maman. Il ne faut pas hésiter à demander de l’aide, à faire garder les enfants une fois de temps en temps quand c’est possible, à profiter de ses amis et sortir.

Il ne faut surtout pas mettre de côté une partie de sa vie, et tomber dans un déséquilibre. Je crois qu’on le fait toutes à un moment donné que ce soit par choix ou obligation, par besoin de s’isoler un moment, mais il ne faut pas que ce besoin de solitude dure trop longtemps, être maman solo ne signifie pas ne plus être une femme. Et être une femme épanouie est la meilleure façon pour être également une super maman.

 

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3 réflexions au sujet de “Être maman solo, c’est quoi ? Voici la réalité d’une maman solo”

  1. Merci pour cet article mais je souhaitais rebondir sur la fin.
    Bien sûr qu’il ne faut pas négliger sa vie de femme mais comment fait on ? Notamment quand nous n’avons pas de famille sur place (car à l’époque de la conception on vivait une telle magnifique histoire d’amour qu’on a décidé de s’installer côté papa mais qu’une fois séparés on ne peut repartir côté maman car séparer père et fils serait trop dur ); quand nous avons à peine de quoi boucler les fins de mois et que payer une babysitter, une nounou, un resto, un plein d’essence parait impossible ? Et si on y arrive, que va t’on se mettre sur le dos car on n’a plus une seule tenue qui permette d’aller en boîte ou en ville sans avoir honte ?
    Sans compter qu’il faille aussi réussir à concorder les emplois du temps des copines et le sien….
    Bref… il y a le discours. …et la réalité. …

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    • Exactement, tout à fait d’accord, il y a le discours et la réalité. Le nerf de la guerre , c’est l’argent et la solidarité familiale ou amicale, sinon pas de rebondissement possible. autre chose, une vraie reconnaissance sociale (donc politique) de ce statut social qui puisse ouvrir à des droits sociaux. Pas beaucoup d’associations non plus sur le sujet, ni de psychologues, psychiatres très informés de ce que cela représente. d’autant qu’une mère est très souvent solo après avoir vécu des drames (violences conjugales, maltraitance des enfants ou décès du conjoint)

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  2. J ai choisi d être maman solo sans vraiment savoir ce que ca impliquait. Mon enfant est né avec une petite particularité le syndrome de poland.
    Il a bientôt 3 ans et est suivi par un tas de professionnels de la petite enfance qui sont d un grand soutien.
    Je lui ai trouvé le meilleur des parains qui a su m épauler pendant que je me formais à un poste de cadre.
    Quand je regarde derrière moi je me demande comment j ai fait.
    J avais au début horreur des hommes.
    Je suis à un tournant de ma vie ou je m autorise à aimer un autre homme que mon mini moi. Forcément avec le peu d estime que je leur portais je suis remplie de doutes.
    Mais il semblerait que celui-ci soit le bon.
    Les aplications de rencontres pour parents solo font des miracles.
    Je vais enfin pouvoir m occuper de ma vie sentimentale et professionnelle car tout est lié.
    Malgré les violences suibies il ne faut pas perdre espoir.
    Mon fils est un petit garçon équilibré. Plus que si j était restée avec papa.
    Le positif attire le positif. N oubliez pas cela.

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