7 phrases à ne jamais dire à un enfant selon les psychologues

L’éducation parentale joue un rôle prépondérant dans le développement de l’enfant puis de l’adulte qu’il va devenir. Les parents sont considérés comme les héros, les modèles auprès de leurs jeunes enfants qui n’ont qu’eux à qui se comparer. Qu’eux de qui apprendre. Les enfants se tournent vers leurs parents pour demander de l’aide, obtenir des conseils, chercher du soutien. Le regards des parents est donc très important puisque c’est à travers ce regard que l’enfant va commencer à se voir, à se définir. C’est pourquoi, comme nous allons le voir, il y a certaines phrases à ne jamais dire à un enfant.

Les parents doivent assurer la sécurité de leurs enfants, les rassurer sans trop les protéger, les laisser libre de faire des découvertes tout en imposant des limites. Etre autoritaires mais quand il le faut… Bref, pas facile du tout ! Il n’y a aucun mode d’emploi de l’éducation parfaite. Chaque enfant étant en plus unique, l’éducation de l’un peut différer de celle de l’autre.

7 phrases à ne jamais dire à un enfant

La façon dont on parle à nos enfants devient d’une certaine manière leur petite voix intérieure. Si l’on a tendance à ne dire que des phrases positives envers l’enfant, il gagnera forcément plus confiance en lui par exemple.

Je vous conseille vivement de lire le livre L’éducation positive de Jane Nelsen et Béatrice Sabate !

1/ Tu me déçois

Une des pires phrases à dire à un enfant ! La déception est quelque chose de fort, de brutal. Un parent est avant tout un être humain et comme tout être humain, il peut être déçu. Mais jamais par son enfant ! Si votre enfant a fait une erreur, vous devez la lui expliquer pour qu’il ne la reproduise plus. Le rendre responsable de votre déception est la pire chose qui soit pour lui. Cela lui donnera une image extrêmement négative de lui-même, même sur le long terme !

La déception n’est pas une émotion. La déception indique mon insatisfaction et comme cette dernière, elle ne contient pas sentiment en elle-même. Elle se distingue de la simple insatisfaction par le fait qu’elle indique non seulement que je suis insatisfait, mais encore qu’il y a un écart entre les attentes que j’avais et ce qui s’est réellement passé. 

Il n’y a pas de déception sans attentes préalables, que celles-ci soient explicites ou non. C’est l’écart entre mon attente et ce que je vis en réalité qui produit ma déception. 

Etre déçu par votre enfant voudrait dit que vous attendiez quelque chose de lui. Et ça, c’est déjà un problème en soi. Un enfant a sa propre personnalité, il n’est pas un bloc d’argile que vous pouvez mouler à votre guise.

2/ Attention, tu vas te faire mal !

En tant que parent, vous trouvez cette phrase tout à fait normale. Vous voulez protéger votre enfant d’un danger et le lui faites remarquer. Votre responsabilité en tant que parent est de guider votre petit bout dans ses prises de décision, de lui expliquer les danger. Vous ne devez en revanche pas projeter votre anxiété sur lui !

Par exemple, si vous le voyez vous approcher du feu et que vous lui criez « Attention tu vas te faire mal« , vous dites en fait « Attention, j’ai trop peur que tu te brûles », et c’est ainsi qu’il va recevoir le message. Vous devriez plutôt lui dire « Le feu est dangereux, ça brûle très fort et si tu mets ta main dedans tu vas te faire très mal« .

Gardez un discours réaliste et rationnel et non anxiogène, sinon, vous risquez de surprotéger votre enfant. 

3/ Arrête de pleurer

Quand un enfant a fait une bêtise et qu’il sait qu’il va être puni, il se met à pleurer. C’est sa façon d’exprimer ses sentiments. Toutefois, de nombreux parents interprètent à tort cette émotion larmoyante comme un signe de détresse. Et, face à la détresse de leur enfant, ils se sentent complètement impuissants et ne savent comment gérer. Alors, ils demandent à leur enfant de cesser de pleurer…

Sauf qu’en agissant ainsi, vous poussez votre enfant à se refermer sur lui, vous brimez ses émotions voire même, son expression. Il faut laisser l’enfant pleurer quand il a un chagrin ou quand il est puni. Cela va lui faire du bien d’expulser ses émotions. Tout comme vous, adulte, lorsque vous pleurez.

4/ T’es bête ou quoi ?

Cette phrase peut par exemple survenir lorsque vous l’aidez à faire ses devoirs. Cela fait deux fois que vous lui expliquez comment on conjugue le verbe avoir et voilà deux fois qu’il se trompe. T’es bête ou quoi ? Sort alors de votre bouche… Big Mistake !

Ces mots peuvent avoir un effet extrêmement destructeur sur l’enfant et ce, sur le long terme. Quand vous dites cette phrase, c’est pour vous anodin. Il s’agit juste d’un moment d’agacement parce que vous perdez patience. Pour lui, c’est une étiquette que vous êtes en train de lui coller. 

L’enfant risque d’intérioriser ses paroles et de se les répéter jusqu’à les intégrer : Je n’y arrive pas parce que je suis bête. Quand il n’arrivera pas à faire quelque chose, il ne cherchera pas de solution car il pensera qu’il en est incapable. Il attribuera ses échecs à un manque de capacité.

Que faire alors ? Gardez votre patience et changez de vocabulaire ou de façon de faire pour lui expliquez les choses. Si votre enfant ne comprend pas par les mots, peut-être que des dessins l’aideront, ou une mise en scène ludique.

5/ Les grands garçons/filles n’ont pas peur

Tout comme la phrase « arrête de pleurer », cette phrase pousse les enfants à dénigrer leurs sentiments profonds. Enseignez à vos enfants de faire face à leurs peurs, de ne pas les fuir. Mais ne leur dites pas de ne pas avoir peur.

La peur est un sentiment humain que vous ressentez vous-même souvent : peur de perdre votre boulot, peur d’être trompé(e), peur d’une araignée, peur de prendre l’avion, peur de la solitude… C’est HUMAIN.

Ne brimez jamais aucune émotion de vos enfants. Apprenez-leur à les gérer. Si vous leur dire « Les grand(e)s garçons/filles n’ont pas peur », vous suggérez qu’il (elle) n’est alors qu’un bébé. Cela peut être humiliant.

6/ « Je fais tout pour toi »

Cette phrase me fait automatique penser au Triangle de Karpman ou Triangle Dramatique. La mère ou le père Sauveur se place en Victime et fait donc culpabiliser son enfant.

Mais là réside la réponse : c’est votre enfant. Oui, vous êtes censé tout faire pour lui. C’est vous qui avez choisi de le concevoir, de lui donner la vie. Ce n’est pas à eux de faire quoi que ce soit pour vous. Suggérez à votre enfant que vous êtes fatigué(e) à cause de lui est une chose affreuse et culpabilisante au possible !

7/ « Tu es le meilleur »

Et oui, certaines phrases positives sont également à bannir ou tout du moins, ne doivent pas être répétées systématiquement.

Par exemple, si vous dites trop souvent à votre enfant « je suis fièr(e) de toi » ou « Tu es le meilleur« . De la même manière, une étude a prouvé que de dire à son enfant « Tu es intelligent » le poussait à tricher.

Pourquoi ? Parce que ces phrases mettent une grosse pression sur l’enfant sans que l’on s’en rende compte. Il voudra alors continuer à briller, à être intelligent, à vous rendre fiers, et ce, par tous les moyens. Plus il grandira, plus la tâche sera difficile pour lui et la peur de vous décevoir, grande.

Première réaction d'un lecteur

Cet article est récent et vous êtes sans doute un des tous premiers lecteurs à le dénicher... Soyez le premier à laisser un commentaire, partager un avis, une idée... pour lancer la discussion :).

Voir les commentaires

Vous aimez lire sur l'amour ?

Recevez 1 e-mail par mois contenant les nouveaux articles les plus appréciés par la communauté Parler d'Amour

Lecteurs de Parlerdamour.fr

Laisser un commentaire